Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 07:17

 Je suis né dans la communauté adventiste et je lui ai consacré une grande partie de ma vie en tant que ministre du culte parce que j’ai cru dans les idéaux qu’elle professe officiellement. Aujourd'hui, en prenant mes distances par rapport à elle, je dois un mot d’explication à ces milliers de gens qui m’ont considéré comme guide spirituel, et à ces centaines qui se sont faits adventistes ici ou ailleurs à la faveur de l’action que j’ai menée du haut des chaires ou sur les supports médiatiques divers (cassettes, vidéo, CD, livres, prospectus, radio, télévision).

Ce n’est pas de gaîté de cœur que je m’arrache à ce qui a constitué une partie si longue et si engagée de ma vie, mais je ne saurais faire autrement, car je ne puis plus m’associer à une communauté dirigée par des maîtres de l’escroquerie spirituelle, ni lui accorder le bénéfice de mon silence.

En effet, comment puis-je faire confiance à une église qui professe l’amour, la justice et la paix, mais qui demeure sous la coupe de personnes qui pratiquent  tantôt l’agression, tantôt l’indifférence, mais toujours l’injustice cruelle et la tartufferie.

Je n'attaque quiconque dans ses faiblesses personnelles, car chacun a droit a ses imperfections et ses luttes. Ce qui m'insupporte, c'est autre chose.

Pendant nombre  d’années, j’ai vu l’administration de la Fédération adventiste contredire dans sa propre action tout qu’elle enseigne aux autres, avec la complicité passive ou active des membres de la communauté :

-          Prélèvement à la source non déclaré de dix pour cent des revenus de tous les employés de ses différentes institutions.

-          Dérive maffieuse par l’entretien du silence collectif sur les pratiques illicites telles que le prélèvement occulte de la dîme des employés, les quêtes non autorisées sur la voie publique, l’emploi de travailleurs non déclarés, etc.

-          Harcèlement et attaque administrative de plusieurs employés qui avaient le malheur de se désolidariser d’un certain nombre de pratiques douteuses de l’administration ou de se rebeller contre les injustices subies.

-          Complots sordides consciemment organisés contre les gêneurs.

-          Utilisation des dîmes des membres de la communauté pour financer des procès ayant pour seul but de détruire des employés innocents mais gênants, au mépris des faits établis.

-          Mensonges caractérisés des dirigeants proférés par courriers sournois ou par avocats interposés contre des employés devenus indésirables parce qu’ils refusaient de se rendre complices des injustices commises.

-          Campagnes sournoises de dénigrement et de disqualification des gêneurs.

-          Licenciements abusifs.

-          Double jeu mené face au pouvoir judicaire en prenant tour à tour le masque de l’employeur classique pour malmener des employés, puis celui de l’église protégée par la loi de 1905 pour esquiver les responsabilités devant les cours de justice.

-          Protection inconditionnelle ou impunité accordée aux vrais malfaisants qui font allégeance au système en place, quelque soit la gravité de leurs méfaits (sédition, harcèlement, vol ou inceste).

-          Privation de certains employés de leurs droits légitimes : formation, sécurité sociale, indemnités diverses.

-          Rébellion de l'administration fédérale contre les instances supérieures de l’église en prenant en otage des dizaines de milliers d’euros de dîmes, au point d’être un certain temps mis au ban de la communauté adventiste mondiale sans que les adventistes de la Martinique en sachent quoique ce soit.

-          Manipulation des membres d’église et des assemblées générales par des cliques afin de séquestrer le pouvoir et tenir à l’écart les gêneurs.

-          Incitation des réflexes sectaires de la communauté contre les gêneurs.

-          Nomination aux postes clés des institutions de personnes pourtant réputées pour leurs dysfonctionnements ou leurs pathologies.

-          Recours cynique à des personnages douteux d’origine étrangère pour doper les statistiques de l’église dans des kermesses de conversion en masse.

-          Sans compter la bêtise ordinaire entretenue par une médiocratie toute-puissante installée dans tous les compartiments de l’église.

Est-ce parce que je refusais l’obscurantisme et la médiocrité qui s’installaient dans la communauté, ou bien parce que j’osais aborder des problèmes comme le prélèvement occulte de la dîme des employés et des quêtes non autorisées, ou tout simplement à cause de la jalousie de collègues qui étaient gênés que je leur fasse de l’ombre, j’y ai subi les pires outrages de la part de gens qui étaient connus pour leur mentalité très particulière. Attaqué en 2001 par l’administration de la Fédération de la Martinique qui refusait de traiter le contentieux dans le cadre des instances ecclésiales, j’ai été obligé de me défendre contre elle devant la justice civile dans un procès où sa seule stratégie a été et continue d’être d’user de tous les artifices juridiques pour esquiver ses responsabilités morales et sociales.

Lorsque le pasteur Julien Régis, figure emblématique de l’église adventiste de la Martinique, m’attaquait en 2001, je lui avais promis que j’irais pas en justice contre l’église sans que la communauté martiniquaise en soit publiquement informée. J’ai pris le temps qu’il fallait, mais j’ai tenu ma promesse.

Toute la question est maintenant de savoir si la communauté adventiste martiniquaise et mondiale continuera de tolérer en son sein des dirigeants indignes et des pratiques antichrétiennes, ou bien si elle aura le courage de scruter son périmètre et y faire le ménage.

Personnellement, je n’attends rien d’une direction insincère et esclave de ses intérêts propres, ni d’une communauté trop bien manipulée, captive de ses certitudes sectaires et de sa dépendance religieuse. Mais je me leurre peut-être moi-même dans la mesure où la présente déclaration pourrait, malgré moi,  être un dernier cri d’amour.

Partager cet article
Repost0
2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 08:53

Ali Baba avait ses quarante voleurs. Combien en a la Fédération adventiste de la Martinique?

Quelque soit leur nombre, ils ne jouent pas tous dans la même cour (des miracles).

Il y en a qui semblent bénéficier de l'immunité. J'en ai connu un qui était trésorier il y a une trentaine d'années de cela, et qui avait réussi un brillant tour de passe-passe en faisant disparaitre le GRAND LIVRE des comptes au moment précis où des sommes importantes avaient disparu sans qu'on pût en retrouver la trace. Egaré, le GRAND LIVRE! Volatilisé! Et tranquille le trésorier.

Mais il n'est pas le seul à appartenir à ce club des voleurs intouchables. Une secrétaire et aide comptable qui avait été convaincue d'avoir détourné des fonds à son profit en trompant la vigilance du trésorier auquel elle faisait signer des chèques pour se les approprier ensuite et en faire bénéficier à son mari et à ses amis, fut défendue par toute une troupe de bons copains. Elle put garder son emploi sans être davantage embêtée,  et ce fut le trésorier qui faillit écoper d'une sanction pour avoir été victime de la tromperie!

Il y a les voleurs honorables comme ce président de Fédération en fin de mandat, et supposé rentrer dans son pays d'origine, qui se fit verser les fonds attribués pour déménagement et transport à l'étranger alors que tous ses effets étaient entreposés chez un de ses compatriotes entre Ducos et Rivière Salée. Ses effets n'ont jamais quitté l'île puisque l'homme fut plus tard récupére pour une fonction plus élévée dans la hiérarchie.

Il y a les voleurs déclarés tels et punis comme tels. De ce nombre est un pasteur qui avait demandé à la trésorière de l'une de ses églises de lui avancer une certaine somme, et qui avait un peu tardé à rembourser l'argent. La vérificatrice de la Fédération ayant donc découvert l'affaire, le fit savoir à l'administration de la Fédération. Le pasteur imprudent fut immédiatement renvoyé. Il est vrai qu'il avait eu le tort, de son propre aveu, de s'être montré trop proche de moi, et d'avoir par dessus le marché affiché des prétentions à la présidence de la Fédération sans faire partie du club.

Il y a aussi une étrange catégorie de voleurs, celle des employés qui sont simplement traités comme tels, sans l'ombre d'une preuve. Le cas le plus étonnant, c'est ce jeune homme qui venait d'être employé au service de comptabilité au moment même où des fonds avaient disparu. Son père qui était président de la Fédération savait qu'il était matériellement impossible que son fils fut l'auteur des faits, mais le coupable n'ayant pas pu être identifié, il fit son fils porter la responsabilité de la somme disparue et la lui fit rembourser. Le pauvre garçon, vraisemblablement dégouté par cette pénible expérience, finit par quitter la Fédération adventiste pour travailler en indépendant.

En vérité, je vous le dis, tous les "voleurs" de la Fédération adventiste de la Martinique n'ont pas le  même statut et le même traitement. Comment expliquer cet étrange fonctionnement?

Il y a gros à parier qu'à y regarder de près, on découvrira d'autres étrangetés. Alors, avant de verser de l'huile bouillante dans toutes les jarres, il faut bien faire attention. Ce ne sont pas tous ceux qui sont jetés en pature qui sont les plus coupables. Les vrais voleurs ne sont pas toujours ceux qu'on croient.

 

Partager cet article
Repost0
28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 11:26

En février 2003, dans une série de conférences que je tenais à Fort-de-France sur le thème de "La foi et la culture aux Antilles françaises", je montrais, entre autres choses, comment les églises, y compris l'église adventiste, avaient été des vecteurs de racisme et d'aliénation. L'un des exemples que j'avais cité était celui de la compromission de l'église adventiste avec le régime nazi. Un certain nombre de dirigeants de l'église adventiste m'avaient fait grief de mes déclarations publiques sur le sujet. N'empêche que l'église adventiste devait, deux ans et demi après, faire son mea culpa public pour cette complicité  ignominieuse.

 

Je reproduis ici le texte d'un article publié par l'église advenitste sur le sujet. Ceci servira à montrer que:

 

1) Les églises adventistes, ici et là, sont parfaitement capables des pires bassesses.

 

2) Que les fidèles se doivent d'être vigilants à tout moment par rapport au fonctionnement de leurs dirigeants, et oser les désavouer quand cela est nécessaire.

 

3) Que les adventistes de la Martinique doivent comprendre que leurs dirigeants se rendent coupables depuis plusieurs années des pires scélératesses. Que ces derniers sont condamnés par les tribunaux mais continuent malgré tout de jouir de la confiance et de la dimes des membres. C'est aussi cela, le mystèrede l'iniquité!

 

Voici l'article qui traite des relations entre l'église adveniste et le régime nazi.

 

 

 

Europe : les Églises adventiste d'Allemagne et d'Autriche demandent pardon pour leurs actes de la période de l'holocauste

A l'occasion du 60ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les responsables de l'Église adventiste du septième jour d'Allemagne et d'Autriche ont publié une déclaration où ils disent qu'ils « regrettent profondément » toute participation ou soutien [adventistes] aux activités nazies pendant la guerre. Les entités ecclésiales « confessent honnêtement » avoir échoué « à suivre notre Seigneur » en ne protégeant pas les Juifs, et d'autres, du génocide de l'époque, généralement connu sous le nom d'holocauste. Des millions de personnes ont péri dans les atrocités de ce conflit, dont plus de 6 millions de Juifs qui furent exterminés par les persécutions nazies pendant les 12 ans séparant 1933 de 1945.

Cette déclaration a d'abord été publiée dans le numéro de mai 2005 de « AdventEcho, » mensuel d'Église en allemand, et paraîtra aussi dans d'autres publications allemandes, a dit le pasteur Günther Machel,
président de l'Église adventiste d'Allemagne du Sud et un des trois signataires de la déclaration.

Un exemplaire de ce texte a été transmis à Yad Vashem, l'Autorité du souvenir des martyrs et héros de l'holocauste, en Israël, a précisé Rolf
Pöhler, ancien président de l'Église du Nord de l'Allemagne, maintenant conseiller théologique de cette région et qui a pris part à la rédaction de la déclaration.

« Nous regrettons profondément que la nature de la dictature nationale socialiste n'ait pas été saisie à temps et assez clairement et que la caractère impie de l'idéologie [nazie] n'ait pas été clairement identifié, » proclame le texte quand on le lit en allemand. L'Église y dit aussi ses regrets « que dans certaines de nos publications ... ont ait pu trouver des articles glorifiant Adolf Hitler et en accord avec l'idéologie de l'antisémitisme, d'une manière difficile à croire d'un point de vue actuel. »

Les dirigeants d'Église allemands ont aussi exprimé leur regret que « nos fidèles en soient venus à se trouver associer au fanatisme raciste qui a annihilé la vie et la liberté de 6 millions de Juifs et de représentants des minorités partout en Europe, » et « que de nombreux adventistes du septième jour n'aient pas réagi aux besoins et aux souffrance de leur concitoyens juifs.»

La déclaration relève une cause de regret prédominante dans le fait que des congrégations adventistes allemandes et autrichiennes « aient exclu, séparé et laissé à eux-mêmes [des membres d'Église] ... d'origine juive, si bien qu'ils furent abandonnés à l'emprisonnement, à l'exil ou à la mort. »

Se conformant à divers décrets raciaux, certaines congrégations adventistes ont expulsé des membres d'ascendance juive. L'un d'eux, Max-Israel Munk, a été envoyé dans deux camps de concentration par les nazis, et ayant survécu, a retrouvé son Église après la guerre, disant qu'il ne voulait pas se comporter envers sa congrégation de la même manière que l'on s'était comporté avec lui. C'est ce que rapporte Daniel Heinz, membre d'Église de l'Université de Friedensau, qui a étudié les activités des adventistes pendant la période nationale socialiste.

Outre le pasteur Machel, la déclaration a été signée par d'autres responsables -- les pasteurs Klaus-Jurgen van Treeck, président de l'Église en Allemagne du Nord, et Herbert Brugger, président de l'Église d'Autriche. Ce sont Rolf Pöhler et Johannes Hartlapp, historien de l'Église basé à Friedensau, qui ont préparé le texte sur lequel est basé la déclaration. Les trois régions géographiques de l'Église concernées ont voté leur approbation du texte, explique R. Pöhler.

Dans la déclaration, les trois responsables d'Église affirment que « l'obéissance que nous devons aux autorités étatiques ne doit pas mener à l'abandon des convictions et valeurs bibliques. » Ils ont dit que si Dieu seul peut juger les actes des générations antérieures, « de nos jours, cependant, nous voulons une position tranchée en faveur de ce qui est droit et juste -- envers tout le monde. »

Au cours d'un interview par téléphone, Herbert Brugger, a déclaré : « Nos membres d'Église ont vraiment apprécié la publication de ce document. »

Il a précisé que c'était une chose que les plus jeunes d'entre eux avaient « beaucoup appréciée. » Il n'y a eu aucun signe de réaction de la part de la communauté juive d'Autriche, mais H. Brugger a expliqué que l'Église adventiste n'était pas aussi connue en Autriche que le sont d'autres mouvements.

Quand on lui a demandé comment une Église qui tient l'observation du Sabbat pour une de ses croyances fondamentales, avait pu se détourner de Juifs ayant la même conviction alors qu'ils étaient persécutés, il a suggéré que c'étaient des considérations d'ordre politique, et non théologique, qui avaient pu fonder cette stratégie.

Pendant la Première Guerre Mondiale, une partie de l'Église adventiste allemande avait fait sécession, se refusant à tout service militaire. C'est ce qui avait amené les nazis à interdire, en 1936, le soi disant « Mouvement de la réforme. » H. Brugger a estimé que la crainte que les nazis ordonnent la fermeture des principales églises adventistes peut avoir pesé sur les dirigeants d'Église de l'époque.

« Je crois qu'à cette époque, les dirigeants officiels de nos Églises avaient peur d'en perdre le contrôle et même de perdre l'Église car les autorités politiques avaient déjà ... [confondu] notre Église avec le Mouvement de la réforme, a-t-il dit. Je crois que nos dirigeants craignaient de perdre la reconnaissance officielle de notre Église, si bien qu'ils n'ont sans doute pas été [aussi fidèles] à nos croyances que c'eût été nécessaire. »

Et d'ajouter : « Ce fut plus d'ordre politique que théologique, j'en suis bien sûr. »

La principale Église adventiste du septième jour allemande fut aussi brièvement interdite sous le nazisme, remarque Rolf Pöhler. Le changement de cap rapidement effectué par le régime à ce sujet a soulagé les adventistes, mais a aussi abouti à un degré malsain de coopération avec le gouvernement.

« Non seulement avons-nous gardé le silence, mais nous avons aussi rendu publiques des choses que nous n'aurions jamais dû publier. Des textes antisémites, par exemple, qui, dans notre perspective, n'avaient pas vraiment d'utilité, » a-t-il dit, lui aussi interviewé par téléphone. « Nous sommes allés plus loin encore et avons publié des texte vraiment antisémites. ... Nous avons fait tous les efforts possibles pour montrer notre loyauté au gouvernement allemand [de la période nationale socialiste]. »

« Nous avons dû prendre conscience qu'une déclaration maladroite, qu'un geste contre-indiqué, pouvait expédier quelqu'un dans un camp de concentration, » raconte Rolf Pöhler en parlant de l'époque nazie. « [Ce fut pour cette] raison que nous avons exclu et radié de nos registres les adventistes nés juifs : si une Église locale ne l'avait pas fait, [les nazis] l'auraient fermée, auraient jeté le premier ancien en prison et cela aurait donc voulu dire que l'Église entière aurait été interdite. »

Si certains adventistes européens ont courageusement décidé de protéger des Juifs, d'autres ont fait preuve de conformisme, en partie par inquiétude pour leur famille et leur Église. Il était déjà difficile pour une personne seule de tendre une main secourable à un Juif, explique R. Pöhler, alors mettre en danger la vie des membres de la congrégation constituait un fardeau supplémentaire. Cette attitude précautionneuse s'est même trouvée reflétée dans le vocabulaire utilisé par les adventistes allemands, dit-il.

« Nous avons rebaptisé l'École du Sabbat "École de Bible" -- nous avions cessé d'employer le terme [original] car cela faisait courir un risque, raconte R. Pöhler. Nous étions en danger d'être confondus avec les Juifs. Et en refusant de dire "École du Sabbat," on prenait position en fait ; on mettait un peu de distance entre nous et les Juifs. »

Daniel Heinz, directeur des archives de l'Église à l'Université adventiste de Friedensau, Allemagne, a dit que ses recherches sur l'histoire des adventistes ayant aidé des Juifs pendant la guerre l'avaient amené à découvrir ceux qui s'étaient conduits moins honorablement.

« Les dirigeants d'Église se sont adaptés et ont même repris certains aspects de l'idéologie antisémite des nazis ; dans certains cas, ils sont allés au-delà du nécessaire pour plaire aux autorités [nazies]. C'est quelque chose qui pour nous est vraiment étrange, » dit Daniel Heinz.

Et en même temps, dit-il, « je connais de nombreux adventistes, des gens [ordinaires], qui ont aidé des Juifs, mais n'en ont jamais parlé. »

La résistance aux politiques nazies, ainsi que la réponse de compassion et de courage qui fut celle de nombreux chrétiens (y compris des adventistes du septième jour) pour protéger la vie de gens persécutés par les nazis, sont attestées partout en Europe, y compris la Pologne, la Hongrie, la Hollande et le Danemark, entre autres pays.

« J'ai découvert des récits très impressionnants d'adventistes qui ont aidé des Juifs en plein Troisième Reich, au péril de leur vie, et j'ai rencontré aussi le cas contraire, » raconte D. Heinz. Il y a, entre autres cas de membres d'Église, l'histoire d'une famille adventiste lettone qui a accueilli un Juif, l'a caché pendant toute la guerre, et a survécu. Le protégé de cette famille est devenu adventiste, et même pasteur de l'Église après la fin de la guerre.

Pour le pasteur Machel, « Soixante ans après la Seconde Guerre Mondiale, c'est tard -- mais nous avons vu là la dernière occasion de publier une déclaration. »

Il y a déjà eu des tentatives d'élaboration de textes du même ordre, mais ces documents ont été largement ignorés ou émoussés par les dirigeants qui avaient vécu la période nazie et tenaient à éviter que l'Église « juge » les gens de leur génération. Mais en 1988, lors du 50ème anniversaire, le 9 novembre, de la « Nuit de cristal, » durant laquelle des gangs poussés par les nazis ont brisé les vitres de tous les commerces juifs d'Allemagne et ont ravagé les synagogues, l'Église adventiste de ce qui était encore, cette année-là, l'Allemagne de l'Est, a publié une déclaration dans son petit magazine. En 1989, lors du centenaire de l'Église adventiste de Hambourg, le pasteur Erwin Kilian, président de l'Église d'Allemagne du Nord, a fait référence, dans son discours à « la période sombre » et à présenté des excuses de son crû. Une autre brève déclaration a été faite en 1995, pour le 50ème anniversaire de la fin de la guerre.

Les jeunes adultes membres d'Église ont réagi favorablement à l'expression de préoccupation et de contrition figurant dans la déclaration. Deux adventistes berlinois ont dit l'apprécier énormément.

« Révéler humblement nos péchés et nos échecs est la chose la plus importante que Dieu veut que nous fassions, a dit Sara Gehler, 25 ans. Et même si 60 ans se sont déjà écoulés, je pense qu'il était nécessaire pour nous [en tant qu'adventistes du septième jour] de prendre position sur la Seconde Guerre Mondiale. » Elle poursuit : « C'est notre devoir, en tant que chrétiens, de protéger et d'aider ceux qui sont faibles, sans défense et dans le besoin. »

Julian Müller, 26 ans, a ajouté : « Je crois qu'il est de notre responsabilité, comme Église, de confesser nos errements et de ne pas les dissimuler, surtout quand des vies humaines ont été en jeu. ... J'ai l'espoir qu'en ce qui concerne les erreurs et les échecs qui se sont produits depuis lors, il ne nous faudra pas 60 ans pour rassembler le courage de demander pardon. »

La réaction des membres d'Église de la région d'Allemagne du Sud, qui comprend des villes comme Munich et Nuremberg, hauts lieux du national socialisme, a été « très favorable, a dit le pasteur Machel. Certains avaient vraiment attendu un tel geste de la part des responsables de l'Église. »

Cette déclaration a été aussi bien accueillie dans de nombreux cercles adventistes de par le monde. « J'ai attendu pendant bien longtemps un texte comme celui-ci, » a dit le pasteur Richard Elofer, qui dirige l'œuvre de l'Église en Israël. « Je loue le Seigneur d'avoir touché le cœur de nos gens en Allemagne et en Autriche, afin qu'ils produisent une telle déclaration. »

La conclusion revient à John Graz, directeur des Affaires publiques et de la liberté religieuse au siège mondial de l'Église Adventiste : « Pour ceux qui croient en l'amour du Seigneur pour chaque membre de la famille humaine, contre tout type de discrimination basée sur la race, la religion ou le sexe, cette déclaration, rédigée par une génération nullement responsable de l'holocauste et de la guerre, mais assumant la responsabilité des actes de ses parents, restera comme un repère positif, un grand encouragement. »
Hanovre Allemagne,
Mark A. Kellner/ANN Staff

 

Quand l'église adventiste de la Martinique demandera-t-elle pardon à ses victimes au lieu de continuer à les crucifier?

 

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 18:06


HAVE YOU EVER WONDERED WHY

 

Have you ever wondered why

It takes a single ray of light

To bring you back to life

When the darkness threatens

To shut away the day.

 

Why a single sunrise

Brightens the whole reality

For a thousand years

 

Why a solitary birdsong

Turns into symphony

When your heart needs a hope.

 

We have it all within

The unique and magic candle

That refuses to die

Despite all the sorrows

That may attend the way.

 

We have it all within

The simple undying refrain

That surges back again

No matter what the pain

That shatters our hearts.

 

It is in the sunrise

Brightening the whole reality

For a thousand years

 

It is in the birdsong

That turns to symphony

When your heart needs a hope.

Courage!

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 00:06


"Le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France"

La phrase qui est attribuée à un ancien garde des sceaux, est symptomatique d’une certaine façon de concevoir la relation entre culture et religion. Que Pascal Clément ait prononcé cette phrase ou pas – je ne serais personnellement pas surpris qu’il l’ait fait –, il y a de nombreux français qui pensent plus ou moins consciemment que la religion qui est naturelle à la France, c’est le christianisme, et que le pays serait dépossédé d’un aspect capital de son identité culturelle si ce n’était plus le cas.

Cela pose le problème de la relation entre culture et religion : dans quelle mesure le fait culturel français peut-il se définir par la prédominance d’une certaine tradition religieuse ? Dit autrement, une religion peut-elle s’accaparer de l’espace culturel d’un peuple ?

Il est intéressant de poser une telle question à propos d’une culture marquée par la tradition chrétienne, car le christianisme constitue par essence une réponse à une telle question et pourrait en cela poser un paradigme pour la relation entre n’importe quelle culture et n’importe quelle religion.

En effet, Saint Paul, celui qui a plus que tout autre contribué à définir le christianisme naissant, a principalement bataillé sur ce terrain-là. La fameuse doctrine de la justification par la foi à l’exclusion des œuvres, si chère au protestantisme, n’est que la réduction dogmatique d’un combat épique sur la question de la relation entre la religion et la culture. Plus précisément, sur la question de la relation entre la religion chrétienne et la culture juive dans un espace dominé par la culture juive.

Aurait-on oublié que la religion chrétienne est née dans un berceau juif, formulée dans son essence par le prophète juif qu’était Jésus de Nazareth, propagée par des apôtres juifs, engendrant une communauté principalement constituée au départ de juifs, dans une contrée sous forte influence juive ?

La principale revendication des chrétiens d’origine juive qui constituaient le segment  largement majoritaire de la communauté chrétienne dite primitive, c’était que la religion authentique ne pouvait être dissociée de la culture juive, et que personne ne pouvait se réclamer d’une relation aboutie avec Dieu ou du droit au salut, s’il n’avait intégré dans sa pratique les marqueurs identitaires du peuple juif. C’est cette position que Paul stigmatise et résume quand il parle du salut par les œuvres de la loi.

L’erreur commise par nombre d’exégètes, c’est  d’interpréter le mot ‘loi’ dans son acception morale ou juridique, alors que Paul lui donne une valeur culturelle et quasiment ethnique. Pour le rabbin juif devenu apôtre chrétien, les « œuvres de la loi » sont les pratiques qui identifient l’individu comme Juif : la circoncision (Galates 5 : 2, 12), le respect des fêtes du calendrier juif (Galates 4 : 10), l’interdiction faite aux juifs de manger avec des non-juifs pour respecter la distinction fondamentale entre pur et impur (Galates 2 :12). Le problème pratique qui est au cœur des écrits de Paul, c’est celui de l’intégration des non-juifs au sein de la communauté chrétienne sans assimilation par l’ethos juive qui tend à dominer l’église à cause des origines historiques de cette dernière.  Pour Paul , il s’agit de contrer l’ethnocentrisme juif de l’Alliance entre Dieu et l’humanité, et de faire du christianisme un mouvement universaliste.

Si la France a découvert en 1905 le principe de la séparation de l’église et de l’Etat, Paul avait établi vingt siècles auparavant le principe de la séparation entre la religion et la culture.  Ce principe que Paul a utilisé pour faire échapper la religion à une culture particulière vaut encore aujourd’hui pour faire échapper la culture à une religion particulière. La population chrétienne qui prédomine en France ferait mieux de s’en souvenir dans sa manière de traiter avec les autres religions dans l’aménagement de l’espace culturel, sous peine de renier son acte de naissance.

D’un point de vue chrétien, l’identité culturelle française ne se définit pas plus par les clochers des cathédrales que par les minarets des mosquées. Encore moins l’identité nationale.

(Bientôt je publierai ouvrage théologique sur la relation entre religion et culture dans les écrits de Paul)

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 02:35
Tout le monde veut son bâton de maréchal, sa part de gloire et de reconnaissance, son bout de tertre d'où il peut se sentir dominer une petite partie du monde.
Quelque part, c'est normal de vouloir exister et de sentir que l'on a quelqu'emprise sur les choses. N'avons-nous pas été conçus dès la Genèse pour la domination? Le problème, c'est de savoir de quel genre de domination il s'agit.
Le policer qui vous arrête sur la route vous fait sentir qu'il domine, pas toujours en vous servant et en vous protégeant, mais parfois, trop souvent même, en faisant peser sur vous le poids de la parcelle d'autorité dont l'uniforme l'investit.
L'employé de banque qui vous reçoit, lui aussi domine, pas nécessairement par la maitrise de ses dossiers et l'efficacité des informations qu'il vous donne, mais en vous faisant bien ressentir que vous êtes à sa merci.
L'autre automobiliste que vous croisez sur la route, vous fait lui aussi  son numéro de gros mordant en revandiquant son droit de passage prioritaire au risque d'un accident.
La réceptioniste qui vous accueille doit aussi faire son intéressante durant le laps de temps ou votre sort repose entre ses mains subalternes.
Le médecin qui vous ausculte vous prend de haut, et n'a cure de vous écouter pour diagnostiquer vos souffrances. Il sait, par la seule vertu de son tître.
Le chef de service qui vous supervise n'estime nullement que son rôle est de vous permettre d'exprimer votre plein potentiel, mais de vous instrumentaliser  comme congénital subordonné.
Il n'est pas de situation où les gens ne font valoir la parcelle de pouvoir que leur statut ou leur fonction leur confère.
C'est ainsi que les individus roulent de la mécanique et que les nations se défient entre elles. Tout le monde veut dominer, transformant le monde en arène d'affrontement des egos individuels, corporatistes, ou nationaux.
Compétition, concurrence, conflits. Le grand panier de crabes grouille chaque jour de l'affrontement des revendications narcissiques.
A quand le retour des grands serviteurs et des maîtres de l'amour?
                                                                                                                                    J.V.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Joël VALLERAY
  • : Site dédié à la lutte contre la pensée sectaire et à la promotion des libertés individuelles.
  • Contact

Recherche

Archives

Catégories

Liens