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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 11:26

En février 2003, dans une série de conférences que je tenais à Fort-de-France sur le thème de "La foi et la culture aux Antilles françaises", je montrais, entre autres choses, comment les églises, y compris l'église adventiste, avaient été des vecteurs de racisme et d'aliénation. L'un des exemples que j'avais cité était celui de la compromission de l'église adventiste avec le régime nazi. Un certain nombre de dirigeants de l'église adventiste m'avaient fait grief de mes déclarations publiques sur le sujet. N'empêche que l'église adventiste devait, deux ans et demi après, faire son mea culpa public pour cette complicité  ignominieuse.

 

Je reproduis ici le texte d'un article publié par l'église advenitste sur le sujet. Ceci servira à montrer que:

 

1) Les églises adventistes, ici et là, sont parfaitement capables des pires bassesses.

 

2) Que les fidèles se doivent d'être vigilants à tout moment par rapport au fonctionnement de leurs dirigeants, et oser les désavouer quand cela est nécessaire.

 

3) Que les adventistes de la Martinique doivent comprendre que leurs dirigeants se rendent coupables depuis plusieurs années des pires scélératesses. Que ces derniers sont condamnés par les tribunaux mais continuent malgré tout de jouir de la confiance et de la dimes des membres. C'est aussi cela, le mystèrede l'iniquité!

 

Voici l'article qui traite des relations entre l'église adveniste et le régime nazi.

 

 

 

Europe : les Églises adventiste d'Allemagne et d'Autriche demandent pardon pour leurs actes de la période de l'holocauste

A l'occasion du 60ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les responsables de l'Église adventiste du septième jour d'Allemagne et d'Autriche ont publié une déclaration où ils disent qu'ils « regrettent profondément » toute participation ou soutien [adventistes] aux activités nazies pendant la guerre. Les entités ecclésiales « confessent honnêtement » avoir échoué « à suivre notre Seigneur » en ne protégeant pas les Juifs, et d'autres, du génocide de l'époque, généralement connu sous le nom d'holocauste. Des millions de personnes ont péri dans les atrocités de ce conflit, dont plus de 6 millions de Juifs qui furent exterminés par les persécutions nazies pendant les 12 ans séparant 1933 de 1945.

Cette déclaration a d'abord été publiée dans le numéro de mai 2005 de « AdventEcho, » mensuel d'Église en allemand, et paraîtra aussi dans d'autres publications allemandes, a dit le pasteur Günther Machel,
président de l'Église adventiste d'Allemagne du Sud et un des trois signataires de la déclaration.

Un exemplaire de ce texte a été transmis à Yad Vashem, l'Autorité du souvenir des martyrs et héros de l'holocauste, en Israël, a précisé Rolf
Pöhler, ancien président de l'Église du Nord de l'Allemagne, maintenant conseiller théologique de cette région et qui a pris part à la rédaction de la déclaration.

« Nous regrettons profondément que la nature de la dictature nationale socialiste n'ait pas été saisie à temps et assez clairement et que la caractère impie de l'idéologie [nazie] n'ait pas été clairement identifié, » proclame le texte quand on le lit en allemand. L'Église y dit aussi ses regrets « que dans certaines de nos publications ... ont ait pu trouver des articles glorifiant Adolf Hitler et en accord avec l'idéologie de l'antisémitisme, d'une manière difficile à croire d'un point de vue actuel. »

Les dirigeants d'Église allemands ont aussi exprimé leur regret que « nos fidèles en soient venus à se trouver associer au fanatisme raciste qui a annihilé la vie et la liberté de 6 millions de Juifs et de représentants des minorités partout en Europe, » et « que de nombreux adventistes du septième jour n'aient pas réagi aux besoins et aux souffrance de leur concitoyens juifs.»

La déclaration relève une cause de regret prédominante dans le fait que des congrégations adventistes allemandes et autrichiennes « aient exclu, séparé et laissé à eux-mêmes [des membres d'Église] ... d'origine juive, si bien qu'ils furent abandonnés à l'emprisonnement, à l'exil ou à la mort. »

Se conformant à divers décrets raciaux, certaines congrégations adventistes ont expulsé des membres d'ascendance juive. L'un d'eux, Max-Israel Munk, a été envoyé dans deux camps de concentration par les nazis, et ayant survécu, a retrouvé son Église après la guerre, disant qu'il ne voulait pas se comporter envers sa congrégation de la même manière que l'on s'était comporté avec lui. C'est ce que rapporte Daniel Heinz, membre d'Église de l'Université de Friedensau, qui a étudié les activités des adventistes pendant la période nationale socialiste.

Outre le pasteur Machel, la déclaration a été signée par d'autres responsables -- les pasteurs Klaus-Jurgen van Treeck, président de l'Église en Allemagne du Nord, et Herbert Brugger, président de l'Église d'Autriche. Ce sont Rolf Pöhler et Johannes Hartlapp, historien de l'Église basé à Friedensau, qui ont préparé le texte sur lequel est basé la déclaration. Les trois régions géographiques de l'Église concernées ont voté leur approbation du texte, explique R. Pöhler.

Dans la déclaration, les trois responsables d'Église affirment que « l'obéissance que nous devons aux autorités étatiques ne doit pas mener à l'abandon des convictions et valeurs bibliques. » Ils ont dit que si Dieu seul peut juger les actes des générations antérieures, « de nos jours, cependant, nous voulons une position tranchée en faveur de ce qui est droit et juste -- envers tout le monde. »

Au cours d'un interview par téléphone, Herbert Brugger, a déclaré : « Nos membres d'Église ont vraiment apprécié la publication de ce document. »

Il a précisé que c'était une chose que les plus jeunes d'entre eux avaient « beaucoup appréciée. » Il n'y a eu aucun signe de réaction de la part de la communauté juive d'Autriche, mais H. Brugger a expliqué que l'Église adventiste n'était pas aussi connue en Autriche que le sont d'autres mouvements.

Quand on lui a demandé comment une Église qui tient l'observation du Sabbat pour une de ses croyances fondamentales, avait pu se détourner de Juifs ayant la même conviction alors qu'ils étaient persécutés, il a suggéré que c'étaient des considérations d'ordre politique, et non théologique, qui avaient pu fonder cette stratégie.

Pendant la Première Guerre Mondiale, une partie de l'Église adventiste allemande avait fait sécession, se refusant à tout service militaire. C'est ce qui avait amené les nazis à interdire, en 1936, le soi disant « Mouvement de la réforme. » H. Brugger a estimé que la crainte que les nazis ordonnent la fermeture des principales églises adventistes peut avoir pesé sur les dirigeants d'Église de l'époque.

« Je crois qu'à cette époque, les dirigeants officiels de nos Églises avaient peur d'en perdre le contrôle et même de perdre l'Église car les autorités politiques avaient déjà ... [confondu] notre Église avec le Mouvement de la réforme, a-t-il dit. Je crois que nos dirigeants craignaient de perdre la reconnaissance officielle de notre Église, si bien qu'ils n'ont sans doute pas été [aussi fidèles] à nos croyances que c'eût été nécessaire. »

Et d'ajouter : « Ce fut plus d'ordre politique que théologique, j'en suis bien sûr. »

La principale Église adventiste du septième jour allemande fut aussi brièvement interdite sous le nazisme, remarque Rolf Pöhler. Le changement de cap rapidement effectué par le régime à ce sujet a soulagé les adventistes, mais a aussi abouti à un degré malsain de coopération avec le gouvernement.

« Non seulement avons-nous gardé le silence, mais nous avons aussi rendu publiques des choses que nous n'aurions jamais dû publier. Des textes antisémites, par exemple, qui, dans notre perspective, n'avaient pas vraiment d'utilité, » a-t-il dit, lui aussi interviewé par téléphone. « Nous sommes allés plus loin encore et avons publié des texte vraiment antisémites. ... Nous avons fait tous les efforts possibles pour montrer notre loyauté au gouvernement allemand [de la période nationale socialiste]. »

« Nous avons dû prendre conscience qu'une déclaration maladroite, qu'un geste contre-indiqué, pouvait expédier quelqu'un dans un camp de concentration, » raconte Rolf Pöhler en parlant de l'époque nazie. « [Ce fut pour cette] raison que nous avons exclu et radié de nos registres les adventistes nés juifs : si une Église locale ne l'avait pas fait, [les nazis] l'auraient fermée, auraient jeté le premier ancien en prison et cela aurait donc voulu dire que l'Église entière aurait été interdite. »

Si certains adventistes européens ont courageusement décidé de protéger des Juifs, d'autres ont fait preuve de conformisme, en partie par inquiétude pour leur famille et leur Église. Il était déjà difficile pour une personne seule de tendre une main secourable à un Juif, explique R. Pöhler, alors mettre en danger la vie des membres de la congrégation constituait un fardeau supplémentaire. Cette attitude précautionneuse s'est même trouvée reflétée dans le vocabulaire utilisé par les adventistes allemands, dit-il.

« Nous avons rebaptisé l'École du Sabbat "École de Bible" -- nous avions cessé d'employer le terme [original] car cela faisait courir un risque, raconte R. Pöhler. Nous étions en danger d'être confondus avec les Juifs. Et en refusant de dire "École du Sabbat," on prenait position en fait ; on mettait un peu de distance entre nous et les Juifs. »

Daniel Heinz, directeur des archives de l'Église à l'Université adventiste de Friedensau, Allemagne, a dit que ses recherches sur l'histoire des adventistes ayant aidé des Juifs pendant la guerre l'avaient amené à découvrir ceux qui s'étaient conduits moins honorablement.

« Les dirigeants d'Église se sont adaptés et ont même repris certains aspects de l'idéologie antisémite des nazis ; dans certains cas, ils sont allés au-delà du nécessaire pour plaire aux autorités [nazies]. C'est quelque chose qui pour nous est vraiment étrange, » dit Daniel Heinz.

Et en même temps, dit-il, « je connais de nombreux adventistes, des gens [ordinaires], qui ont aidé des Juifs, mais n'en ont jamais parlé. »

La résistance aux politiques nazies, ainsi que la réponse de compassion et de courage qui fut celle de nombreux chrétiens (y compris des adventistes du septième jour) pour protéger la vie de gens persécutés par les nazis, sont attestées partout en Europe, y compris la Pologne, la Hongrie, la Hollande et le Danemark, entre autres pays.

« J'ai découvert des récits très impressionnants d'adventistes qui ont aidé des Juifs en plein Troisième Reich, au péril de leur vie, et j'ai rencontré aussi le cas contraire, » raconte D. Heinz. Il y a, entre autres cas de membres d'Église, l'histoire d'une famille adventiste lettone qui a accueilli un Juif, l'a caché pendant toute la guerre, et a survécu. Le protégé de cette famille est devenu adventiste, et même pasteur de l'Église après la fin de la guerre.

Pour le pasteur Machel, « Soixante ans après la Seconde Guerre Mondiale, c'est tard -- mais nous avons vu là la dernière occasion de publier une déclaration. »

Il y a déjà eu des tentatives d'élaboration de textes du même ordre, mais ces documents ont été largement ignorés ou émoussés par les dirigeants qui avaient vécu la période nazie et tenaient à éviter que l'Église « juge » les gens de leur génération. Mais en 1988, lors du 50ème anniversaire, le 9 novembre, de la « Nuit de cristal, » durant laquelle des gangs poussés par les nazis ont brisé les vitres de tous les commerces juifs d'Allemagne et ont ravagé les synagogues, l'Église adventiste de ce qui était encore, cette année-là, l'Allemagne de l'Est, a publié une déclaration dans son petit magazine. En 1989, lors du centenaire de l'Église adventiste de Hambourg, le pasteur Erwin Kilian, président de l'Église d'Allemagne du Nord, a fait référence, dans son discours à « la période sombre » et à présenté des excuses de son crû. Une autre brève déclaration a été faite en 1995, pour le 50ème anniversaire de la fin de la guerre.

Les jeunes adultes membres d'Église ont réagi favorablement à l'expression de préoccupation et de contrition figurant dans la déclaration. Deux adventistes berlinois ont dit l'apprécier énormément.

« Révéler humblement nos péchés et nos échecs est la chose la plus importante que Dieu veut que nous fassions, a dit Sara Gehler, 25 ans. Et même si 60 ans se sont déjà écoulés, je pense qu'il était nécessaire pour nous [en tant qu'adventistes du septième jour] de prendre position sur la Seconde Guerre Mondiale. » Elle poursuit : « C'est notre devoir, en tant que chrétiens, de protéger et d'aider ceux qui sont faibles, sans défense et dans le besoin. »

Julian Müller, 26 ans, a ajouté : « Je crois qu'il est de notre responsabilité, comme Église, de confesser nos errements et de ne pas les dissimuler, surtout quand des vies humaines ont été en jeu. ... J'ai l'espoir qu'en ce qui concerne les erreurs et les échecs qui se sont produits depuis lors, il ne nous faudra pas 60 ans pour rassembler le courage de demander pardon. »

La réaction des membres d'Église de la région d'Allemagne du Sud, qui comprend des villes comme Munich et Nuremberg, hauts lieux du national socialisme, a été « très favorable, a dit le pasteur Machel. Certains avaient vraiment attendu un tel geste de la part des responsables de l'Église. »

Cette déclaration a été aussi bien accueillie dans de nombreux cercles adventistes de par le monde. « J'ai attendu pendant bien longtemps un texte comme celui-ci, » a dit le pasteur Richard Elofer, qui dirige l'œuvre de l'Église en Israël. « Je loue le Seigneur d'avoir touché le cœur de nos gens en Allemagne et en Autriche, afin qu'ils produisent une telle déclaration. »

La conclusion revient à John Graz, directeur des Affaires publiques et de la liberté religieuse au siège mondial de l'Église Adventiste : « Pour ceux qui croient en l'amour du Seigneur pour chaque membre de la famille humaine, contre tout type de discrimination basée sur la race, la religion ou le sexe, cette déclaration, rédigée par une génération nullement responsable de l'holocauste et de la guerre, mais assumant la responsabilité des actes de ses parents, restera comme un repère positif, un grand encouragement. »
Hanovre Allemagne,
Mark A. Kellner/ANN Staff

 

Quand l'église adventiste de la Martinique demandera-t-elle pardon à ses victimes au lieu de continuer à les crucifier?

 

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commentaires

A
<br /> L'Eglise Adventiste de la Martinique ne le fera jamais. Ce sont des scelerats obsedes par leur image.<br /> <br /> <br />
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