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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 12:29

Vendredi dernier, mon ami Philippe me révélait un épisode intéressant du conflit qui m'oppose à la Fédération Adventiste de la Martinique.

 Pendant l'enquête menée par la gendarmerie sur mon compte, suite à l'assaut lancé contre moi par Julien REGIS, Daniel MILARD, et leurs autres comparses  du Conseil d'administration ou du corps pastoral, sur la base d'un prétendu harcèlement sexuel sur mineure, Phiippe avait été convoqué par les gendarmes. Ces derniers lui expliquèrent qu'ils souhaitaient l'entendre dans le cadre du signalement fait à mon encontre par la Fédération adventiste de la Martinique, mais qu'il ne s'agissait pas  de leur fournir des informations sur moi car l'enquête qu'ils avaient menée jusque là leur avait clairement montré qu'il s'agissait d'un dossier vide dans lequel il n'y avait absolument rien qui tienne debout pour étayer l'accusation.

Philippe  leur demanda donc pourquoi il avait été convoqué. Les gendarmes lui dirent alors qu'ils souhaitaient en fait avoir des informations sur les employés de la Fédération adventiste car ils ne comprenaient pas comment des gens qui se réclamaient d'idéaux spirituels aussi élevés avaient pu se comporter de façon aussi machiavélique pour détruire quelqu'un. Or, comme il avait été employé et administrateur au sein de cette institution, il leur semblait bien placé pour le renseigner sur ces gens.

Ce questionnement des gendarmes était d'autant plus significatif qu'il se situait dans la droite ligne d'un certain nombre de déclarations faites par les différentes instances du système judicaire qui furent amenées à traiter l'affaire.

En effet,  les gendarmes de Redoute qui avaient convoqué le président d'Union de l'époque pour l'interroger sur l'affaire, lui avaient demandé des éclaircissements sur la relation qu'il y avait entre Daniel Milard (responsable du corps pastoral adventiste de la Martinique)  et la plaignante, car il leur semblait qu'il y avait là quelque chose de plutôt curieux. D'autant plus que la plainte avait été conconctée par les deux personnes.

Le substitut du procureur qui avait examiné la plainte sur la base du dossier et de l'enquête menée par la gendarmerie à travers toute l'île, avait déclaré à l'un de mes avocats qu'il s'agissait manifestement d'une cabale organisée par mes collègues afin de me détruire.

Les membres du conseil prud'hommal qui avait jugé l'affaire avaient, eux, déclaré que même chez certains békés réputés durs envers leurs salariés, ils n'avaient jamais vu une telle scélératesse déployée pour démolir quelqu'un.

Toutes ces déclarations ne faisaient que conforter ce qui avait déjà été constaté dans le comportement d'individus qui avaient précédé Régis et Milard, et qui avaient semblé particulièrement zélés dans leurs manoeuvres pour m'éliminer. Ce fut le cas par exemple d'un employé de la Sécurité Sociale qui avait interpelé ma femme à l'occasion d'une démarche qu'elle faisait pour moi dans les locaux du quartier Césaire au Lamentin. Cet employé avait déclaré qu'il n'avait jamais vu des employeurs aussi acharnés à fouiller dans le dossier d'un employé pour trouver de quoi l'éliminer. Il s'agissait alors de J.B. Hirep, président, et Y.M. Vestris, trésorier.

Qui sont donc ces gens? Voilà la question que vont devoir tôt ou tard se poser les membres de la communauté adventiste de la Martinique.

Je suis amené à me la poser encore aujourd'hui, car depuis le 27 janvier de cette année, la Fédération adventiste de la Martinique a concédé sa défaite dans l'action impulsée par Régis et Milard à mon encontre, du fait qu'elle a été désavouée par la Cour de Cassation et a renoncé à retourner en appel comme elle en avait la possibilité. Cependant jusqu'à aujourd'hui elle traine des pieds pour se conformer à la décision prud'hommale qui l'avait condamnée à me verser des dommages et intérêts pour le licenciement abusif qu'elle avait mis en oeuvre sur la base d'une accusation infamante qui couronnait plusieurs années de harcèlement moral. Tout cela avait commencé sous Antoine Occuli en 1985, il y a donc maintenant 27 ans.

Qui sont donc ces gens qui prétendent pourtant donner au monde des leçons de vérité et de charité, et qui vivent de la dîme des membres de la communauté qu'ils dirigent et représentent?

 

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 15:23

   

Loin des amens et des alelluias,

des clichés pieux et des certitudes collectives,

 je me trace un chemin entre la foi et le doute

dans la vallée de l'ombre de la mort,

les yeux fixés sur la tremblotante étoile de l'espérance.

Sur cette route incertaine et fort peu fréquentée,

quelques rares compagnons, discrets et fraternels,

par leur simple présence et leur propre ténacité,

m'encouragent à continuer la marche.

Pèlerins du voyage intérieur, mes frères en vérité,

 leurs fronts pensifs comme le mien

sondent sans cesse les mystères

du chemin découvert à chaque pas.

Nul repos ne nous tente,

nul sommeil ne nous hante.

Infatigables bohémiens de la découverte,

nous semblons en errance sur des voies indéterminées.

 Les distances parcourues ne peuvent apaiser

notre soif de connaitre celles qui restent à couvrir.

 Il n'est aucune halte dont le confort puisse nous séduire.

 Entre hier et demain, chaque étape franchie

nous apporte son lot de nouvelles questions.

Notre seule certitude,

 c'est qu'il semble y avoir un regard bienveillant

qui nous suit constamment et nous presse d'avancer

sur cette longue route étroite au terme de laquelle

 la récompense sera sans doute le privilège

d'avoir été voyageur pour un temps

et peut-être de découvrir enfin

celui dont nous sentions confusément l'amour.

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 17:33

Décembre 2001 à décembre 2011. Dix ans de procédure avec la Fédération adventiste de la Martinique. La démonstration est largement faite de l'hypocrisie d'une institution qui professe croire en l'Evangile et le prêcher au monde. Que ceux qui en doutent lisent les articles que j'ai écris sur ce blog à ce sujet, et le livre que j'ai produit (La violence des saints)   pour raconter cette édifiante histoire.

 

Depuis le début, et à chaque étape, ces gens n'ont cessé de violer tous les principes évangéliques qui pronent l'amour et le respect du prochain: cabales, violations du droit, manoeuvres dilatoires, manipulations par la rumeur, utilisation d'artifices juridiques pour travestir les faits et échapper à la justice. Ils n'auront reculé devant rien.

 

Et pourtant, ils se prétendent champions de la vérité et seule véritable église!

 

Toute cette expérience aura eu pour moi au moins un mérite majeur, celui de me déciller les yeux sur la véritable nature de cette communauté et de m'en libérer comme  on échappe à une longue maladie.

 

A la faveur de la rupture provoquée par leur agression, j'ai pu prendre tout le recul nécessaire pour approfondir les intuitions théologiques et existentielles qui m'avaient toujours mis mal à l'aise par rapport ce que je percevais dans cet environnement. J'ai payé pour voir, mais j'ai vu et j'ai compris que l'église adventiste n'était que l'avortement précoce d'une volonté de réagir à la sclérose religieuse du milieu du 19ème siècle, pour devenir une communauté parfaitement à l'image de tout ce qu'elle rejetait alors: ignorance arrogante, formalisme, légalisme, conservatisme idolatre de ses traditions, et sectarisme maquillé de surcroit.

 

Une onzième année va s'ouvrir sur cette procédure. Combien de temps encore cela va-t-il duré? Je n'en sais rien. Sinon que j'irai jusqu'au bout.

 

Ce matin, j'ai rencontré comme par hasard une autre personne qui m'a confié que l'actuel président de la Fédération adventiste de la Martinique lui avait déclaré que ses collègues et prédecesseurs avaient été trop loin par rapport aux actes qu'ils avaient posé contre moi. Etait-ce sincère? D'ici le 27 janvier 2012, on sera fixé. Comme le disait ma mère décédée au moment où Julien Régis et ses comparses lançaient l'attaque: "Patience et longueur de temps".

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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 06:30

J'ai zappé un peu à minuit pour voir ce que proposaient les différentes chaines de télévision.

 

Sur plusieurs chaines publiques, il y avait la messe de Noël en direct du Vatican. Benoit XVI, alias Joseph RATZINGER, pour l'occasion brodait sur l'épiphanie en exaltant l'enfance comme médium de la révélation du divin.

 

 Le décor qui servait sur le plan médiatique à légitimer son show, c'était les fastes impressionants du Vatican et la foule innombrable des fidèles parmi lesquels les caméras singularisaient souvent les portraits d'enfants affectueusement tenus par leurs parents. On avait l'impression que la puissante église catholique avait tout compris de Dieu et des enfants.

 

Sur la 13, il y avait LES FAITS KARL ZERO. L'animateur trublion menait l'enquête sur les prêtres pédophiles.

 

Les détails de l'enquête devaient suffire à entrainer la conviction du téléspectateur, mais  on sait comment réagissent nombre de dévôts. Pas mal d'entre eux se contentent d'accuser Karl Zéro de faire de la provocation en se servant de tous les prétextes. Il avait donc un allié de poids: Christian TERRASE, rédacteur en chef de la revue catholique GOLIAS. Ce dernier n'y a pas été par quatre chemins.

 

 Fort de 20 ans d'enquête sur la question des prêtres pédophiles, TERRASE corrobore l'enquête de Karl Zéro: ce sont les papes, notamment Joseph RATZINGER qui couvrent les prêtres pédophiles et font obstruction aux actions des procureurs à seule fin de préserver l'image de l'église catholique.

 

 Il va jusqu'à montrer que le droit canon, en ne faisant récemment de la pédophilie des prêtres qu' un simple délit, et non pas un crime, créé un écran de fumée servant à donner l'impression que l'église catholique traite le problème alors qu'il n'en est rien. Il déclare que c'est  du "foutage de gueule".

 

Il termine en faisant une stupéfiante déclaration: le problème des prêtres pédophiles ne sera jamais résolu aussi longtemps que RATZINGER sera pape!

 

Merci donc à la Curie romaine pour les crêches et les discours, mais la réalité est têtue et les médias ne sont pas toujours à la botte des institutions réputées nobles.

 

Joyeux Noël!

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 14:26

B. Les données du Nouveau Testament

1. Luc 15.22

Le texte dit : ... mettez-lui un anneau au doigt...

Le contexte littéraire est la parabole dite du fils prodigue. C'est le père qui donne cet ordre au moment où il accueille son fis de retour.

Le contexte historique nous montre que les hommes comme les femmes des familles riches portaient des bijoux.

Le message de Jésus est que le père céleste accueille l'homme repentant avec empressement et lui donne tous les signes de sa totale acceptation comme membre de sa famille avec toute la richesse que cela implique. Jésus aurait-il utilisé cette image sil voulait interdire tout port de bijoux ?

2. 1 Timothée 2.9,10.

Le texte dit : Quant aux femmes, qu'elles aient une tenue décente, qu'elles se parent avec pudeur et modestie : ni tresses, ni bijoux d'or ou perles ou toilettes somptueuses; mais qu'elles se parent au contraire de bonnes œuvres comme il convient à des femmes qui font profession de piété."

Le contexte littéraire : Paul s'adresse à Timothée qui est confronté dans l'église d'Ephèse à des difficultés, en particulier à cause de fausses doctrines. Dans le paragraphe qui va de 2.8 à 15 il donne des conseil pour la conduite des hommes et des femmes qui sont source de colère et de dispute (v.8). Le verset 9 commence par l'expression de même, ce qui montre que les femmes dont il est question à partir de ce verset sont de la même catégorie que les hommes du verset précédent. L'expression en tout lieu est à comparer avec 1 Co 1.2; 2Co 2.14; 1Th 1.8 : cela veut dire partout où l'évangile a été prêché et où une église a été fondée. La prière pour laquelle ces hommes doivent lever des mains saintes vers le ciel, n'est pas la prière personnelle, privée, que chacun fait chez lui, mais la prière publique dans le cadre des réunions de l'église locale. Ainsi les mains saintes levées ne désignent pas seulement un geste liturgique particulier (les mains levées étaient l'attitude habituelle de la prière en Israël), mais une attitude morale correcte vis-à-vis de l'ensemble des membres de l'église. L'expression de même nous invite à voir les conseils donnés aux femmes comme relevant du même contexte. Leur tenue devait refléter leur prise de pouvoir sur la communauté : leurs bijoux, leurs coiffures, leurs vêtements montraient ostensiblement leur hégémonie dans une église en butte à des dissensions.

Le contexte historique nous permet de comprendre que seules les femmes très riches pouvaient se parer de la façon décrite dans ce texte. Des bustes de l'époque montrent de telles femmes : les cheveux sont tressés avec des rubans dorés auxquels sont accrochés des pendentifs en or qui sont si nombreux et denses qu'on peut tout juste voir les yeux à travers cette profusion d'or qui recouvre toute la tête. Des philosophes écrivaient des invectives contre les femmes vaniteuses qui passaient toute leur vie à se parer. Les femmes enseignantes avaient dans le monde gréco-romain la réputation de séduire sexuellement leurs élèves.

On voit mal comment des femmes ainsi parées seraient devenues chrétiennes. C'est probablement après être entrées dans l'église qu'elles se sont mises à dessein à se parer de la sorte. De cette façon, elles montraient leur pouvoir et leur autorité, et par la richesse qu'elles étalaient et par la séduction qu'elles exerçaient. Elles pouvaient financer des prédicateurs itinérants qui diffusaient de fausses idées qui troublaient l'église. C'est ce que confirme le fait que Paul leur demande aussi de rester calme dans les réunions et de ne pas enseigner (v.11,12)

L'ordre que Paul demande à Timothée d'appliquer dans l'église est valable aujourd'hui dans son principe. Personne ne doit utiliser la prière pour diffuser des idées destructrices de la foi commune. Personne ne doit chercher à prendre le pouvoir sous prétexte de ses moyens financiers et des signes extérieurs qui les étalent, ou de la séduction sexuelle qu'il exerce. Tous doivent se parer, c'est-à-dire, être attentifs à leur apparence, mais avec modestie et simplicité.

Où finit la modestie et commence l'ostentation ? C'est difficile à définir. C'est fonction et de la conscience individuelle et des habitudes sociales du lieu et du moment. Faut-il renoncer à tresser les cheveux des petites filles ? Faut-il n'avoir aucun objet d'or ou de perle ? Est-ce impudique ou immodeste d'avoir un anneau d'or au doigt, ou un petit collier d'or au cou, ou de petites boucles d'oreilles ?

3. Jacques 2.2

Le texte dit : ...un homme aux bagues d'or, magnifiquement vêtu...

Le contexte littéraire est centré sur la différence de traitement que l'on risque de faire dans l'église lorsqu'on à affaire à un riche ou à un pauvre. Le riche est ici caractérisé par ses bagues en or, et ses vêtements magnifiques.

Le contexte historique nous apprend que dans l'église chrétienne du premier siècle la majorité des membres appartenait aux classes pauvres de la société. Il y avait pas mal d'esclaves. Bien sûr, il y avait aussi quelques riches.

L'enseignement général du Nouveau Testament est de ne pas faire de distinction entre les personnes : toutes sont égales en Jésus. Les bagues en or, les beaux vêtements peuvent être des signes extérieurs de richesse. En soi ils ne confèrent aucune valeur supplémentaire à la personne qui les porte. La valeur d'une personne se trouve dans sa qualité d'être humain créé par Dieu et racheté par Jésus-Christ. C'est une grande valeur. Les bijoux n'y ajoutent rien et n'en enlèvent rien.

4. 1 Pierre 3.3,4

Le texte dit : Que votre parure ne soit pas extérieure : cheveux tressés, bijoux d'or, toilettes élégantes; mais qu'elle soit la disposition cachée du cœur, parure incorruptible d'un esprit doux et paisible qui est d'un grand prix devant Dieu.

Le contexte littéraire place ce conseil dans une série d'exhortations domestiques : chacun face aux autorités publiques (2.13-17), les esclaves face à leurs maîtres (2.18-25), les femmes face à leurs maris (3.1-6) et les maris face à leurs femmes (3.7). Cette partie de l'exhortation aux femmes est encadrée par un conseil de soumission à leurs maris, pour lequel Sara est donnée en exemple. Et cette soumission est appelée une parure.

Le contexte historique nous fait connaître quantité d'autres exhortations domestiques écrites par des philosophes non chrétiens. Le ut essentiel de ces textes est de faire respecter une certaine hiérarchie dans la société. La plus grande place était consacrée à expliquer à la personne inférieure comment elle devait se comporter face à la personne supérieure. L'utilisation de telles séries d'exhortations par les auteurs chrétiens n'avait pas pour premier objectif d'expliquer en quoi devait consister la conduite chrétienne, mais surtout de montrer qu'on avait tort de critiquer le christianisme en disant qu'il faisait commettre des crimes relationnels qui renversaient la société dans son organisation traditionnelle. Les Romains furent les premiers à accuser les chrétiens de ne pas respecter les relations qu'ils considéraient comme normales entre les époux et entre les esclaves et leurs maîtres. Le fait que hommes et femmes pouvaient participer ensemble aux mêmes services religieux était déjà considéré comme immoral. Cette religion corrompait les faibles de la société : femmes et esclaves. On accusait les femmes riches qui avaient les moyens de se payer des bijoux et des toilettes sophistiquées d'être immorales et de chercher à séduire d'autres hommes. Dans la société romaine hommes et femmes portaient des bijoux d'or. Mais il était considéré comme excessif et malséant pour une femme de porter des pierreries et de l'or dans les cheveux : cela avait un sens erotique dans la société.

Le contexte général de la première épitre de Pierre est un contexte de menaces de persécution et l'objectif immédiat de cette exhortation adressée aux femmes est le témoignage en faveur de l'évangile auprès des maris incroyants. Il est bien évident qu'une femme chrétienne qui souhaite être respectée par son mari, ne pas être persécutée inutilement, et témoigner de sa foi, ne doit pas s'habiller d'une manière qui va faire tout le contraire.

L'application actuelle de cette exhortation s'adresse d'abord aux femmes chrétiennes dont le mari n'est pas croyant. Il consiste à demander à ces femmes de ne pas s'habiller et se parer de manière à laisser croire à leurs maris qu'elles ont l'intention de leur être infidèles sur le plan conjugal, de montrer à la société qu'elles sont des femmes respectueuses de leur engagement matrimonial, qu'elles ne font pas étalage de richesse si elles en ont et qu'elles cultivent avant tout dans leur vie la beauté L intérieure d'un caractère qui reflète celui du Christ.

Ce texte signale, comme plusieurs de ceux qui ont été cités précédemment qu'il y a des choses bien plus importantes que de se parer de bijoux. Mais il n'interdit pas de façon absolue le port modéré de bijoux discrets qui donnent la petite touche de finition à la présentation d'une personne bien dans sa peau et reflétant un caractère chrétien où le service est prioritaire.

5. Apocalypse 17.4

Le texte dit : La femme vêtue de pourpre et d'écarlate, étincelait d'or, de pierres précieuse et de perles.

Le contexte littéraire est la description de la femme prostituée qui représente Babylone, le christianisme infidèle.

Le contexte historique nous apprend que les prostituées avaient un habillement et une parure très attirante. La richesse et la mise en valeur de la séduction en était l'objectif.

Ce texte peut être utilisé pour conseiller aux femmes croyantes d'avoir une tenue qui ne risque jamais de les faire prendre pour des prostituées.

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 14:21

14. Esaïe 3.16-24

Le texte dit :

Le Seigneur dit :

Puisque les filles de Sion sont orgueilleuses

et qu'elles vont le cou tendu en lançant des œillades,

puisqu'elles vont à pas menu en faisant sonner les grelots de leurs pieds,

le Seigneur rendra galeux le crâne des filles de Sion

et il découvrira leur front.

Ce jour-là le Seigneur enlèvera les parures :

grelots, soleils, lunes, pendentifs, bracelets, voilettes,

turbans, gourmettes, cordelières, talismans, amulettes,

bagues, boucles de nez, habits de fête, foulards, écharpes, sacs à main,

miroirs, chemises de lin, bandeaux, mantilles.

Au lieu de parfum, ce sera la pourriture,

au lieu de ceinture, une corde,

au lieu de savantes tresses, la tête rasée

au lieu de linge fin, un pagne en toile de sac,

une marque infamante au lieu de beauté.

Le contexte littéraire indique qu'il s'agit d'une partie d'un oracle contre le peuple de Juda, en particulier contre ses chefs, les riches, et ici les femmes de la bourgeoisie. Au moins la moitié du vocabulaire utilisé pour décrire les différents éléments de ces toilettes féminines est inconnue en dehors de ce texte. La traduction en est donc très difficile. Il est cependant certain qu'il ne s'agit pas seulement d'une liste de bijoux, mais aussi de différentes pièces de vêtements et d'accessoires dont certains avaient une connotation religieuse ou superstitieuse. L'intervention de Dieu va provoquer non pas une situation normale pour ces femmes, mais une humiliation.

Le contexte historique nous permet d'affirmer que ces femmes une fois rasée, habillées d'un sac tenu par une corde, et non parfumées vont ressembler à des femmes qui ont été répudiées par leur mari à cause de leur infidélité. Leur apparence correspondra à la réalité.

On peut affirmer que Dieu déplore la situation d'infidélité et d'orgueil de son peuple. Mais il ne souhaite pas pour autant que cette situation dure. Il veut que l'apparence corresponde à la réalité. Il voudrait que la situation change : que la fidélité soit la caractéristique de son peuple. Et dans ce cas l'apparence pourra être conforme à cette nouvelle réalité. La femme fidèle (comme Rébecca) recevait de son futur mari et de sa future belle famille des bijoux en gage de son acceptation comme épouse légitime, honorée, valorisée, et donc aimée (voir aussi Cantique des cantiques 1.11)

15. Ezéchiel 16.11-13.

Le texte dit : Je t'ai parée de bijoux, j'ai mis des bracelets à tes poignets et un collier à ton cou, un anneau à ton nez, des boucles à tes oreilles, et un diadème splendide sur ta tête. Tes bijoux étaient d'or et d'argent... tu es devenue extrêmement belle. Tu es parvenue à la royauté.

Le contexte littéraire est une parabole qui rappelle l'histoire du peuple choisi. Dieu y est comparé à un riche roi qui a recueilli une petite fille abandonnée et qui en a fait sa femme et donc la reine de son royaume. Mais cette femme, ingrate s'est séparée de son mari/roi/sauveur et s'est prostituée à d'autres hommes. Elle s'est même prostituée avec les bijoux qu'elle avait reçus en cadeau (v.17). En conséquence, elle va être dépouillée de ses bijoux, mise à nue (v.39) pour que son apparence corresponde à sa situation réelle. Elle n'est plus ni épouse, ni reine.

Le contexte historique montre que l'homme qui voulait épouser une femme lui offrait ce qu'il pouvait de plus beau, y compris des bijoux, pour lui signifier son amour et son engagement à prendre soin d'elle. Les rois faisaient de plus beaux cadeaux, car la ou les femmes qu'ils épousaient devenaient des reines.

On peut tirer de ce texte la même conclusion que pour le texte d'Esaïe 3. Les bijoux sont acceptables quand ils reflètent une situation vraie : la femme qui les porte les a reçus de son mari et de sa belle famille, et ils représentent sa dignité d'épouse fidèle. S'ils ne sont que le reflet d'une mentalité hautaine et qui cache la réalité d'une vie dissolue, ils n'ont aucune raison d'être.

16. Ezéchiel 23.42

Le texte dit : Ils mettaient des bracelets aux mains des femmes, et une couronne splendide sur leurs têtes.

Le contexte littéraire montre qu'il s'agit du même genre de parabole que dans le texte précédent. Nous sommes dans la phase qui décrit l'infidélité des deux femmes qui représentent Israël et Juda. Ce sont leurs amants qui leur offre ces bijoux.

Le contexte historique nous rappelle que les prostituées ont toujours reçu des cadeaux en échange de leurs services.

Ce texte nous invite donc à être attentif à ce que représente les bijoux que nous pouvons avoir et porter. C'est la prostitution et son salaire qui sont ici dénoncés.

17. Ezéchiel 28.13

Le texte dit : Tu étais en Eden, dans le jardin de Dieu, entouré de murs en pierres précieuses : sardoine, topaze et jaspe, chrysolithe, béryl et onyx, lazulite, escarboucle et émeraude, et l'or dont sont ouvragés les tambourins et les flûtes fut préparé le jour de ta création.

Le contexte littéraire est un chant de lamentation, donc funèbre sur le roi de Tyr. Ce roi est comparé à un être magnifique créé par Dieu et placé dans le jardin d'Eden, mais qui à cause de sa richesse et de sa beauté s'est corrompu, devenant violent et orgueilleux.

Le contexte historique nous apprend que les Phéniciens s'étaient considérablement enrichis par le commerce maritime dans lequel ils s'étaient spécialisés.

La description du jardin d'Eden comme étant un espace entouré d'un mur fait de pierres précieuses a pour but de montrer la richesse et la beauté de l'environnement

créé par Dieu. Elle est l'un des repères qui seront utilisé par l'apôtre Jean dans sa description de la nouvelle Jérusalem dans l'Apocalypse.

Le Dieu dont il est ici question n'est pas contre la beauté et la richesse, même s'il sait que l'homme est tenté de les mal utiliser. Il est le créateur de la beauté et de la richesse.

18.   Osée 2.15.

Le texte dit : Je lui ferai rendre compte des jours des Baals auxquels elle brûlait des offrandes : elle se paraît de ses anneaux et de ses bijoux, elle courait après ses amants et moi, elle m'oubliait ! - oracle du Seigneur.

Le contexte littéraire est l'illustration de la situation d'Israël face à Dieu par la vie matrimoniale du prophète. Il y a un jeu de mots les jours des Baals : les fêtes religieuses en l'honneur des divinités masculines de la fécondité typiques des peuples cananéens, et le temps passés avec les amants (le mot Baal veut dire mari/amant).

Le contexte historique nous apprends que les cultes à Baal étaient célébrés avec des rites de prostitution sacrée. Les femmes qui officiaient étaient garnies de bijoux qui identifiaient leur fonction sacerdotale.

Ce texte montre, comme ceux d'Esaïe 3 et d'Ezéchiel 16, que la femme pouvait porter des bijoux qui indiquaient son état de femme mariée et fidèle, honorée par son mari et donc, par la société, mais que si elle se prostituait, elle utilisait ses bijoux pour _ séduire et devait en être dépouillée. Mais si elle est fidèle elle est pleinement habilitée. à porter les signes de son mariage.

19.   Proverbes 4.9

Le texte dit :

Elle placera sur ta tête une couronne gracieuse,

elle te gratifiera d'un diadème de splendeur.

Le contexte littéraire nous montre qu'il s'agit là d'un chant à l'honneur de la sagesse dont l'objectif est de la faire aimer et désirer. Les mots utilisés font allusion aux bijoux typiques du grand honneur et en particulier de la royauté.

Le langage est visiblement imagé. Il ne permet donc pas une utilisation contre le port des bijoux.

20. Proverbes 11.22

Le texte dit :

Un anneau d'or au groin d'un porc,

telle la femme belle mais dissolue.

Le contexte est celui d'une liste de courtes sentences sans liens les unes avec les autres.

Le sens est assez simple. La femme belle est comparée à un anneau d'or. Jusque là il n'y a rien de condamnable. Mais si elle est dissolue elle est comme le bijoux fixé au groin d'un porc. Le message est que la vraie beauté est d'abord morale. Mais le port de bijoux n'a rien d'immoral en soi.

21. Proverbes 14.24

Le texte dit :

Leur richesse est la couronne des sages,

La folie des sots n'est que folie.

Le contexte littéraire n'est qu'une série de sentences sans lien les unes avec les autres.

La richesse est un honneur, un signe d'autorité pour les sages. Ce signe est un bijoux. Là encore rien ne permet de dire qu'on évoluerait dans une société d'où était bani l'usage des bijoux.

22.   Proverbes 20.15

Le texte dit :

L'or et le corail abondent

mais un langage plein de savoir, quelle chose rare !

Contexte littéraire : idem.

Il est plus facile de se procurer de l'or ou du corail, que de savoir parler avec sagesse. Il vaut donc mieux investir dans ce qui est plus important. Ce texte montre que les bijoux sont d'ordre secondaire.

23.    Proverbes 25.11,12

Le texte dit :

Des pommes d'or avec des motifs d'argent,

telle une parole dite à propos.

Un anneau d'or et un collier d'or rouge,

telle la réprimande d'un sage pour une oreille attentive.

Là encore la beauté du travail et du matériau qui font des bijoux, est utiisée pour montrer la valeur de paroles sages. Les bijoux sont placés à un rang second par rapport à la sagesse des paroles, mais ne sont pas considérés comme à supprimer. On trouve la même idée dans Job 28.12-19).

24.   Job 42.11

Le texte dit : Chacun lui fit cadeau d'une pièce d'argent et d'un anneau d'or.

Le contexte littéraire nous rappelle que ce sont les frères, les sœurs et les amis de Job qui lui ont fait ces cadeaux une fois que le Seigneur l'a rétabli dans sa santé et dans sa prospérité.

Le contexte historique est difficile à établir. L'argent sert de support à la monnaie, et l'or est utilisé pour la fabrication de bijoux de toutes sortes.

Job ne refuse pas ces présents. Il ne considère pas ces cadeaux comme indignes d'un homme qui a acquis une nouvelle relation plus profonde avec son Dieu. D'ailleurs ce Dieu lui a accordé deux fois plus de richesses que précédemment (v.10).

25.   Job 42.14

Le texte dit : il nomma... la troisième Corne à fard.

Le contexte littéraire nous apprend que Job rétabli dans sa santé et sa prospérité a de nouveaux enfants. Le nom de ses trois filles est mentionné, et c'est lui qui les leur donne.

Le contexte historique nous apprend que les cornes d'ovins, de caprins ou de bovins servaient de récipients pour des liquides et des pommades parfumés. Les femmes, lorsqu'elles se faisaient belles dans des circonstances particulières se fardaient les contours des yeux et les paupières.

On ne voit pas comment un homme aussi renouvelé dans sa relation positive avec son Dieu, comme Job, aurait donné un tel nom à sa fille, si les bijoux et les fards étaient signes d'immoralité ou d'impiété dans son esprit ou dans son milieu de foi.

(A suivre)

 

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 13:57

Aujourd'hui, une nouvelle amie Facebook m'a demandé ce que je pensais de la position biblique sur le port des bijoux. Dans le même temps, un soi-disant "frère" me traitait d'ange déchu dans un commentaire laissé sur mon blog en réaction à quelques questions posées sur les étrangetés du récit génésiaque de la création.

Je dédie à tous deux cet article publié il y a quelques années par une commission d'éthique qui avait été mise en place par l'Union Franco-belge des adventites du 7ème jour, en le reproduisant dans son intégralité et en attirant particulièrement l'attention du lecteur sur sur l'introduction de ce document.

 

"UFB - Commission d'éthique

Port de bijoux

Approche méthodologique d'herméneutique biblique.

L'Eglise adventiste est l'une des héritières d'une tradition remontant au courant radical de la Réforme, celui des anabaptistes, concernant l'abstention de bijoux. Les prédications, les articles et exposés qu'elle a produits sur ce sujet, sont en général des tentatives de justification de cette tradition.

Ce genre de démarche induit une méthodologie qui comporte deux grands risques :

I  - Celui de sélectionner dans l'information disponible uniquement ce qui va dans le sens de l'idée à défendre. Or, la première règle d'honnêteté et donc d'herméneutique consiste à examiner l'ensemble des données susceptibles d'entrer dans le champ de la recherche.

2. - Celui de se contenter de la lettre d'un texte sans chercher à comprendre ses intentions, et de vouloir faire appliquer cette lettre indépendamment des circonstances particulières. Or, aucun texte biblique n'a été rédigé indépendamment de circonstances précises. Il est donc indispensable d'étudier le contexte littéraire et historique de chaque texte à verser au dossier, avant d'en dégager des principes pouvant servir à appliquer le texte dans des circonstances autres.

II est grand temps de produire une étude méthodique sur ce sujet qui, dans nos milieux, agite les esprits.

A. Les données de l'Ancien Testament 1. Genèse 2.10-14

Le texte dit : ...le pays d'Havila où se trouve l'or - et l'or de ce pays est bon - ainsi que le bdellium et la pierre d'onyx.

Le contexte littéraire nous situe dans la description du jardin d'Eden créé par Dieu pour nos premiers parents. Cet élément de description, comme les autres, a pour objectif de montrer au lecteur la beauté et la richesse du paradis originel.

Le contexte historique est délicat : le texte a forcément été écrit longtemps après la création, et même longtemps après le déluge. Il fait allusions à une géographie postdiluvienne (en mentionnant le Tigre et l'Euphrate, ainsi que l'Arabie, la Nubie ou une partie de Madian). Il est en tout cas le reflet d'une pensée qui veut exalter Dieu pour sa création et qui considère un métal précieux, l'or, une gomme odoriférante, le bdellium, et une pierre précieuse, l'onyx, comme de belles et bonnes choses. Ces trois matériaux étaient-ils utilisés à l'époque de la rédaction du texte comme matériaux de bijouterie et de cosmétique? Très certainement. On ne connaît aucune époque et aucune civilisation où ce n'est pas le cas.

Ce texte approuve l'utilisation de l'or par l'homme.

2. Genèse 13.2; 24.35

Le texte dit : Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or. C'est le Seigneur qui lui a donné ces richesses.

Le contexte littéraire indique qu'Abram a été appelé par Dieu et a accepté cette vocation. Malgré son erreur, Dieu intervient pour le protéger en Egypte. Sa richesse et celle de son neveu Loth, vont les conduire à se séparer.

Le contexte historique nous apprend que l'argent servait de monnaie d'échange dans les transactions commerciales (23.16 : Abraham achète le champ et la caverne de Macpela pour 400 sicles d'argent), que l'or servait à la fabrication de bijoux, qu'Abraham possédait des bijoux en or et qu'il n'était pas contre leur port puisqu'il en offrait (24.22 : Eliézer offre à Rébecca 1 anneau d'or pesant 1/2 sicle, et 2 bracelets d'or pesant chacun 10 sicles; 24.30 : Rébecca les porte puisque son frère les voit; Eliézer lui-même a mis les bijoux qu'il offrait de la part d'Abraham, l'anneau au nez de Rébecca et les bracelets à ses poignets). L'argent et l'or servaient à confectionner des objets riches qui pouvaient servir de cadeaux (24.53 : Eliézer offre des objets d'argent, des objets d'or, des vêtements à Rébecca, et d'autres objets riches à son frère et à sa mère).

Ce texte approuve l'utilisation de l'or et de l'argent pour fabriquer des bijoux, la possession, l'offrande, la réception et le port des bijoux.

3. Genèse 35.1-4

Le texte dit : Ils livrèrent à Jacob les dieux de l'étranger qu'ils avaient en main et les anneaux qu'ils portaient aux oreilles : Jacob les enfouit sous le térébinthe près de Sichem.

Le contexte littéraire nous apprend que Siméon et Lévi viennent de massacrer les hommes de Sichem, et de piller la ville (34.28,29 : ils ont pris les femmes, les enfants, les troupeaux, et les richesses) pour venger leur sœur Dina qui avait été violée par le fils du roi de cette ville). Jacob a peur. Dieu lui parle, lui dit de partir pour Béthel. Jacob doit y élever un autel. Obéissant à cet ordre divin, Jacob prépare les siens à partir pour ce pèlerinage religieux. Il demande à tous les siens de se débarrasser de tous les dieux étrangers qui sont au milieu du clan, de se purifier et de changer de vêtements (35.2). Le verset 4 indique l'application de cet ordre de Jacob par les membres de son clan.

Le contexte historique nous apprend que les peuples mésopotamiens et cananéens

de l'époque fabriquaient des statuettes pour représenter les divinités qu'ils adoraient. Nous ne savons pas exactement comment étaient les anneaux que ces gens portaient aux oreilles, ni dans quels matériaux ils étaient faits, ni s'ils avaient une relation particulière avec les cultes liés à ces statuettes.

Le fait qu'aucun autre type de bijoux ne soit mentionné (colliers, bracelets, bagues, anneaux portés au nez), et que la préoccupation de Jacob est essentiellement d'ordre religieux, incite à penser que Jacob a demandé aux siens de se dépouiller des anneaux qu'ils avaient aux oreilles non pas parce que c'étaient des bijoux éléments de parures, mais parce qu'ils avaient un lien avec un culte concurrent de celui de Dieu.

Ce texte peut être valablement utilisé pour combattre le port de bijoux qui ont une signification religieuse opposée au culte du vrai Dieu. Il peut éventuellement être utilisé comme une mise en garde contre le risque d'idolâtrer des objets, y compris des bijoux, plutôt que d'adorer le seul vrai Dieu. Il ne peut pas être utilisé pour interdire de façon générale le port de bijoux.

4. Genèse 38.18,25

Le texte dit : ton sceau, ton cordon (tes cordons) et le bâton que tu as à la main.

Le contexte littéraire fait de ces objets appartenant à Juda, des gages. Ces objets permettent d'identifier leur propriétaire, et représentent sans doute une certaine valeur marchande.

Le contexte historique nous permet de dire que le sceau devait être en métal. Il se peut que le ou les cordons servaient à mettre ce sceau autour du cou ou du poignet. Quant au bâton, certains pensent qu'il s'agissait d'un bâton sculpté, ancêtre du sceptre royal, démontrant une certaine autorité. Il est certain que ces objets avaient en plus de leur valeur d'identification de leur propriétaire une valeur esthétique. C'étaient en quelque sorte des bijoux masculins à valeur utilitaire.

Rien dans ce texte ne permet de déduire une quelconque désapprobation de l'utilisation de tels objets.

5. Genèse 41.42

Le texte dit : Il (le pharaon) retira de sa main l'anneau qu'il passa à la main de Joseph, il le revêtit d'habits de fin lin et lui mit au cou le collier d'or.

Le contexte littéraire montre sans hésitation qu'il s'agit de signe indiquant l'honneur et l'autorité que le roi confère à Joseph qu'il établit dans ses nouvelles fonctions à la tête de son royaume.

Le contexte historique nous permet d'affirmer que ces objets étaient vraiment des objets de luxe, qu'ils avaient une fonction pratique : l'anneau devait comporter un sceau permettant de signer des documents faisant autorité; le collier avait lui aussi une fonction symbolique d'autorité et peut-être même une signification religieuse. Daniel reçut de tels insignes de la part de Beltshasar pour avoir expliqué l'inscription mystérieuse sur le mur du palais et en signe des nouvelles fonctions qui lui étaient confiées (Daniel 5.7,16,29). Le roi perse Assuérus avait aussi un sceau fixé sur un anneau qu'il confiait à ses premiers ministres pour montrer leur autorité (Esther 3.10,12; 8.2,8,10). Mardochée, une fois promu premier ministre accepta comme Joseph de porter des ornements liés à ses nouvelles fonctions (Esther 8.15).

Joseph accepte la fonction et ne refuse pas les bijoux utiles, mais luxueux et compromettant qui vont avec.

Ce texte ne peut donc pas servir à interdire le port des bijoux.

6. Exode 3.22;11.2,3; 12.35,36.

Le texte dit : les Israélites ont dépouillé les égyptiens, avec leur consentement et sous l'influence de Dieu. Parmi les objets qu'ils ont emportés, sont mentionnés des objets d'argent et d'or.

Le contexte littéraire fait de cet acte un effet de la bonté de Dieu pour son peuple qu'il libère et qui reçoit la faveur des Egyptiens.

Le contexte historique rappelle que les Israélites avaient été esclaves et durement exploités par leurs maîtres. Il montre que ces objets précieux ont servi :

-   à la fabrication du tabernacle et de ses ustensiles (25.3-7; 355-9,21-29). 35.22
précise que parmi ces objets il y avait des broches, des boucles, des anneaux, des
boules en or;

-   à la fabrication du veau d'or, signe de rébellion contre le Dieu libérateur (32.3 : des
boucles d'or que les femmes et les enfants, garçons comme filles, portaient aux
oreilles).

Rien dans ces textes n'interdit le port des bijoux. On peut même penser que les gens auraient mieux fait de continuer à porter leurs boucles d'oreilles que d'en faire le veau d'or. Même lorsqu'il est fait appel à la générosité pour la construction du tabernacle et de ses ustensiles, il n'est pas dit qu'il fallait se dépouiller par mesure éthique, de bienséance, de simplicité et d'humilité. Et quand il y a assez pour les besoins de cette construction, aucun ordre n'est donné interdisant de garder ou de porter les bijoux qui restent encore en la possession des Israélites.

7. Exode 22.6

Le texte dit : quand un homme donnera en garde à son prochain de l'argent ou des objets...

Le contexte littéraire montre qu'il s'agit d'une loi concernant le vol et la protection de ceux à qui quelqu'un a pu confier des objets de valeur. Le vocabulaire utilisé indique qu'il s'agit de valeurs parmi lesquelles il peut y avoir des bijoux.

Le contexte historique permet de comprendre que cette loi était là pour remplacer la sécurité que peut offrir aujourd'hui un coffre en banque et une assurance couvrant le vol d'objets de valeur.

Cette loi implique que les Israélites peuvent posséder, garder, et utiliser des objets de valeur, y compris des bijoux.

8. Nombres 31.50

Le texte dit : Nous apportons en présent au Seigneur, pour faire le rite d'absolution sur nos personnes devant le Seigneur, les objets d'or, bracelets, anneaux, bagues, boucles d'oreilles et pendentifs que chacun a trouvés.

Le contexte littéraire présente cette partie du butin pris aux Madianites comme une offrande volontaire de la part des chefs de guerre après avoir constaté qu'aucun Israélite n'avait été tué dans cette guerre. Il explique que Moïse a accepté cette offrande, qu'il l'a déposée dans latente de la rencontre pour servir de mémorial atout le peuple. Cette guerre est présentée comme ordonnée par Dieu contre les Madianites parce qu'à cause d'eux, et en particulier de leurs femmes, sous l'influence de Balaam, les Israélites s'étaient compromis avec des cultes idolâtres et des pratiques immorales. L'ensemble du butin a dû être purifié parce que les combattants avaient épargné des femmes et des enfants : seules les filles encore vierges ont été gardées, tous les autres humains ont été tués. Les animaux ont été partagés. Tous les objets rapportés ont du être lavés, à l'exception des métaux qui ont du être passés au feu (31.22,23). Le texte reste imprécis : on ne sait pas si tous les bijoux d'or qui ont été offerts, et qui étaient tous des objets travaillés (3.51) ont été passés par le feu.

Le contexte historique nous permet d'affirmer sans hésitation que les Madianites avaient des bijoux, et que les Israélites ne les considéraient pas sans intérêts. Ils leur reconnaissaient une valeur marchande, ou d'échange, certainement aussi une valeur esthétique (l'auteur remarque qu'ils étaient travaillés).

Rien dans ce texte ne permet de dire que les chefs ont fait cette offrande de bijoux parce que les bijoux auraient été considérés comme impropres à l'utilisation pour les membres du peuple de Dieu.

9. Josué6.19, 24

Le texte dit : tout l'argent, l'or, les objets de bronze et de fer furent consacrés au Seigneur et placés dans le trésor de la maison du Seigneur.

Le contexte littéraire concerne la prise de Jéricho. L'ensemble de cette ville est vouée à l'interdit. Aucun butin ne doit être pris. Seuls ces objets métalliques peuvent être conservés, mais pas au bénéfice des individus. Ils doivent être consacrés à Dieu.

Le contexte historique nous rappelle que les autres villes prises par les Isarélites dans la conquête de Canaan ont donné lieu à une prise de butin dans laquelle les individus ont eu leur part.

Des bijoux devaient faire partie de ce butin de métaux. Rien n'est dit qui condamnerait le port de bijoux par les membres du peuple choisi.

10. Juges 8.24-26.

Le texte dit : les vaincus avaient des anneaux d'or, puisque c'étaient des Ismaélites. ... ils jetèrent chacun un anneau de son butin, pour un poids total de 1700 sicles d'or, sans compter les croissants, les pendants d'oreilles... les colliers qui étaient au cou de leurs chameaux.

Le contexte littéraire nous apprend que, guidé par Dieu, Gédéon a délivré Israël de l'oppression des Madianites. Gédéon refuse la proposition du peuple qui veut le faire roi. Il demande une part du butin qui a été pris à l'ennemi. Avec cet or il va fabriquer un éphod (il est difficile de savoir ce que c'est exactement), qui deviendra une occasion d'infidélité religieuse pour la famille de Gédéon et pour une bonne partie du peuple.

Le contexte historique nous permet de savoir que les Madianites étaient des nomades venant du nord de la péninsule arabique. Dans certaines parties de cette péninsule on extrayait de l'or. On en fabriquait toutes sortes d'objets, dont des bijoux. La forme typique de certains de ces bijoux était déjà le croissant, qui reste encore aujourd'hui l'un des symboles du monde arabe.

Ce texte ne contient aucune indication que les Israélites ne devaient pas garder les bijoux du butin pour eux, ni les porter. Au contraire chacun est invité à donner un anneau, c'est-à-dire à garder pour lui les autres dont il s'était emparés.

11.2 Samue1.10.

Le texte dit : j'ai pris le diadème qu'il avait sur la tête et le bracelet qu'il avait au bras.

Le contexte littéraire nous indique que l'Amalécite qui parle à David montre ces objets qu'il a pris sur le roi Saül qui vient de mourir.

Le contexte historique nous apprend que le diadème était considéré comme un emblème royal ou sacerdotal.

Ce texte nous apprend que Saül, qui n'était pas un modèle de foi et de conduite à la fin de sa vie, portait, même au combat, des insignes de sa royauté et un bijou (bracelet) qui peut-être n'avait pas de lien avec cette fonction. Jamais Saül n'est critiqué pour son port de bijoux, ni son goût pour le luxe. Les autres rois d'Israël et de Juda ont aussi porté des diadèmes (cf. 2 Rois 11.12, 2 Chroniques 23.11).

12. 2 Samuel 12.30 (2 Chroniques 20.2)

Le texte dit : II enleva la couronne de leur roi de dessous sa tête ; son poids était d'un talent d'or, avec des pierres précieuses ; elle fut placée sur la tête de David.

Le contexte littéraire nous indique que cette couronne a été prise sur le roi ammonite de la ville de Raba prise par les armées de David à la fin de la campagne pendant laquelle il y a eu la terrible faute de David avec Bath-Shéba et Urie.

Le contexte historique laisse penser que cette couronne était assez exceptionnelle parmi les petits peuples de l'époque et du voisinage d'Israël. C'est la raison pour laquelle son poids est signalé ainsi que le fait qu'elle portait des pierres précieuses.

Rien dans le texte ne laisse penser que David ne puisse porter un objet aussi inutile et luxueux. Il est roi, il est victorieux sur ses ennemis. Il a retrouvé la paix avec Dieu après son double péché. Il ne reçoit aucun reproche pour cet acte. Au contraire, David lui-même, chantant les bienfaits de Dieu en faveur du roi qu'il est, dit : Tu poses sur sa tête une couronne d'or (Psaume 21.9)

13. 1 Rois 10.2

Le texte dit : elle arriva à Jérusalem... avec des chameaux chargés... d'or en grande quantité et de pierres précieuses.

Le contexte littéraire nous permet de savoir que cet or et ces pierres précieuses avaient été apportés à Salomon par la reine de Saba.

Le contexte historique ne nous permet pas de savoir de façon définitive d'où venait exactement cette reine (Sud de la péninsule arabique ou Afrique de l'est). Ces régions sont toutes les deux productrices d'or. Elle atteste que les sabéens, qui occupaient le sud de l'Arabie, s'étaient beaucoup enrichis par le commerce avec les Indes.

Le roi Salomon a accepté ces présents. Il a accumulé quantité d'autres richesses (cf. la suite de ce chapitre) qui ne sont jamais critiquées. Elles sont même attribuées à la bénédiction divine (1 Rois 3.13).

(A suivre)

 

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 20:22

Le pasteur Guy ROGER a récemment affiché sur un de ses blogs un courrier administratif adressé en 2001par l'administration de l'Union des Adventistes des Antilles et de la Guyane Françaises dont il était alors président à l'administration de la Fédération adventiste de la Martinique tombée entre les mains de Julien REGIS.

 

Le contenu de ce courrier ne me dérange pas plus que cela. S'il est vrai qu'il exprime bien l'ambigüité qui a caractérisé Guy ROGER dans la gestion de cette affaire, il ne montre pas moins clairement qu'il y a eu volonté de nuire de la part de la Fédération de la Martinique. En effet, ce courrier fait état de trois griefs formulés par la Fédération de la Martinique à mon encontre, mais  qui se sont avérés infondés parce qu'il s'agissait de pures fabrications de la part de Julien REGIS, Daniel MILARD, et leurs comparses, et il montre clairement que cette administration a délibérément ignoré les directives qui lui étaient signifiées dans le cadre des règlements et des pratiques de l'administration adventiste afin de me "dérailler" sans être entravée par les instances supérieures de l'église adventiste.

 

A ce niveau, ce courrier plaide en ma faveur et contribue à révéler la face obscure de la Fédération adventiste de la Martinique, sa scélératesse et son cynisme. D'ailleurs, dans mon ouvrage, La Violence des Saints, je fais moi-même état des accusations portées à mon encontre par la Fédération adventiste de la Martinique et de la position exprimée par Guy ROGER dans le courrier qu'il affiche.

 

Ce qui est gênant, c'est que ce courrier soit publié par le pasteur ROGER, ex-président de l'UAGF, sur son blog, et avec la mention "Sans commentaire immédiat", alors qu'il est tenu à un certain devoir de réserve.

 

 Tels que je connais les adventistes, plus d'un sera enclin à lire la première partie de ce courrier (les accusations de la Fédération de la Martinique) et à en ignorer la teneur intégrale qui condamne implicitement la manœuvre de la Fédération adventiste.

 

Par ailleurs, en ne précisant pas la raison pour laquelle il publie ce courrier, Guy ROGER laisse planer un doute sur ses motivations et le sens qu'il entend donner à son contenu.

 

En prenant connaissance de la démarche de Guy ROGER, mon jeune frère Ralph en a été profondément dérangé. Il m'a confié que cela l'a tenu éveillé toute une nuit, et qu' au petit matin il a décidé de riposter.

 

En effet, Guy ROGER n'ignore pas que Ralph est particulièrement remonté contre un certain usage de ce type de document depuis l'époque où Julien REGIS, pour l'atteindre dans un conflit les opposait alors qu'il était délégué syndical au Lycée adventiste de Sainte Luce, avait glissé dans un dossier contre lui un document faisant état des accusations portées contre moi. Manœuvre vicieuse et totalement déplacée qui avait fait bondir Ralph, et qui le rend aujourd'hui épidermiquement allergique à toute utilisation "adventiste" de documents qui me mettent en cause.

 

Pour ce qui me concerne, je fais crédit à Guy ROGER d'avoir affiché ce document pour exposer la Fédération adventiste de la Martinique. Surtout que nous sommes à 34 jours de l'expiration du délai imparti par la Cour de Cassation à la Fédération adventiste pour réagir à sa décision. Du moins, je veux bien le croire. Cependant, je suis persuadé que c'était en 2001 qu'il aurait du prendre une position plus ferme à l'égard la Fédération adventiste de la Martinique, exposer la volonté délibérée de me nuire qui animait celle-ci, et prendre les mesures qui s'imposaient à l'encontre de la Fédération adventiste de la Martinique. Maintenant, c'est un peu tard. Même si Guy ROGER a tenté de se rattraper quelque peu en me communiquant les écrits qui faisaient état des positions de l'Union et de la Division sur les manœuvres de la Fédération de la Martinique, son manque de clarté et son ambivalence ont ouvert la porte à 10 ans de souffrance pour mes proches et moi-même. Le statut d'Association de loi 1901 de la Fédération adventiste de la Martinique ne la soustrayait nullement au contrôle de l'Union, et l'administration de l'Union dirigée par Guy ROGER aurait du faire valoir fermement son droit de contrôle, ou tout au moins désavouer publiquement la Fédération adventiste de la Martinique. Je suis aujourd'hui convaincu que Guy ROGER, guadeloupéen, n'a pas voulu se compromettre dans un conflit "entre martiniquais". Je me demande même si de tels conflits ne font pas le jeu des Guadeloupéens pour accaparer la direction de l'Union alors qu'il était prévu au départ que cette Union serait alternativement dirigée par des Guadeloupéens et des Martiniquais. Depuis Antoine Occuli, deux autres Guadeloupéens se sont succédé à la tête de cette institution située en Martinique, et jamais un Martiniquais.

 

  Ralph, à sa manière, a fait gouter à Guy ROGER la potion amère de la suspicion déshonorante. En tant qu'administrateur adventiste, Guy ROGER aurait du être plus circonspect. Dommage!

 

 

N.B.:

La violation du secret professionnel: Dans le cadre de son activité, un professionnel se voit communiquer un certain nombre d'informations. Parmi celles-ci, il convient de distinguer celles qui peuvent être divulguées à autrui et celles qui ne peuvent pas l'être du fait de leur caractère confidentiel. La loi sanctionne ainsi d'une peine d'un an d'emprisonnement et de 15000 € d'amende la personne qui révélerait une information à caractère secret alors qu'elle en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire (art. 226-13 du Code pénal).

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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 13:13

Certaines mouvances religieuses dont fait partie la communauté adventiste, croient que le livre de la Genèse donne un compte rendu littéral et historique de la création de la terre, et condamne par conséquent toute explication évolutionniste. La 6ème "croyance fondamentale" de la communauté adventiste déclare: "Dieu a créé toutes choses et nous a révélé dans les Ecritures un compte rendu authentique de son activité créatrice.. ." Jetons donc un coup d'œil au récit de la Genèse. Il y est écrit ceci:

 

Chapitre 1 1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. 2 La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. 3 Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. 4 Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. 5 Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour.

 

  6 Dieu dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux. 7 Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue d'avec les eaux qui sont au-dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi. 8 Dieu appela l'étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le second jour.

 

  9 Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi. 10 Dieu appela le sec terre, et il appela l'amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon. 11 Puis Dieu dit : Que la terre produise de la verdure, de l'herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi. 12 La terre produisit de la verdure, de l'herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. 13 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le troisième jour.

 

14 Dieu dit : Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années ; 15 et qu'ils servent de luminaires dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi. 16 Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit ; il fit aussi les étoiles. 17 Dieu les plaça dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre, 18 pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d'avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon. 19 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.

 

  20 Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l'étendue du ciel. 21 Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce ; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon. 22 Dieu les bénit, en disant : Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers ; et que les oiseaux multiplient sur la terre. 23 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour.

 

  24 Dieu dit : Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi. 25 Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. 26 Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. 27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. 28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. 29 Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence : ce sera votre nourriture. 30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi. 31 Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour.

 

Chapitre 2 1 Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. 2 Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu'il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu'il avait faite. 3 Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu'il avait créée en la faisant. 4 Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés.

 

J'aimerais que les fondamentalistes, les adventistes inclus, fournissent des explications sur les aspects suivants de ce texte de la Genèse:

 

Comment peut-il se faire que la lumière soit créée le premier jour, alors que les sources de lumière ne sont créées que le quatrième jour dans un système solaire où le soleil est la seule source de lumière et de chaleur?

 

Comment se fait-il qu'il y ait alternance des soirs et des matins dès le premier jour alors que le soleil n'est créé que le quatrième jour, et que dans notre système solaire il ne peut y avoir d'alternance de jour et de nuit qu'en fonction de la rotation de la terre sur elle-même et de sa révolution autour du soleil?

 

Comment se fait-il que le quatrième jour, ce ne soit pas seulement le soleil et la lune qui sont créés, mais aussi les étoiles? Ce qui signifierait que tous les points lumineux de la voute céleste feraient partie du système qui a été créé en même temps que la terre pour alimenter celle-ci en lumière, et que la terre serait le centre de l'univers ainsi que le point de départ à partir duquel tout le reste de l'univers serait créé et organisé.

 

Une lecture minutieuse du texte de la Genèse fait apparaitre d'autres caractéristiques intéressantes au niveau de la structure. En effet, l'auteur de la Genèse a organisé son texte de façon singulière. Le tableau suivant montre de quoi il s'agit:

 

1er jour       

Création de la lumière et séparation d'avec les ténèbres

4ème jour

Création des luminaires (soleil, lune et étoiles) pour séparer le jour d'avec la nuit et marquer les rythmes calendaires

2ème jour          

Création de l'étendue du ciel et  séparation des eaux d'en haut des eaux d'en bas

5ème  jour

Création des animaux aquatiques et des oiseaux

3ème jour   

Séparation de la mer de la terre sèche et création de la végétation (céréales et arbres fruitiers)

6ème jour

Création des animaux terrestres et des  hommes

7ème jour: repos de Dieu, bénédiction et sanctification du sabbat

     

On voit bien que l'auteur fait correspondre ce qui se passe les 4ème, 5ème, et 6ème jour, à ce qui se passe les 1er, 2ème et 3ème jour, puis il singularise le 7ème jour. Pourquoi cette organisation du texte? En quoi cette structuration temporelle et organisationnelle, rend-elle littéralement et historiquement compte de l'ordre de la création? Est-ce son intention? Si tel est le cas, pouvons-nous y croire et y voir le récit "authentique" des origines de notre univers? Comment réconcilier ce récit de la Genèse avec la connaissance objective et scientifique que nous avons de notre univers?

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 10:45

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