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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 02:37

Je suis né au sein de l’église adventiste parce que ma mère s'est convertie deux ans avant ma naissance, et j’y ai exercé comme pasteur pendant 33 ans.

Cela fait maintenant 25 ans que la Fédération adventiste de la Martinique me pourrit la vie, et l’année prochaine verra le dixième anniversaire du bras de fer judiciaire qui m’oppose à elle depuis 2001.

J’en ai assez. Voilà pourquoi j’ai décidé d’attirer l’attention du public sur cette affaire, car l’hypocrisie de l’église adventiste de la Martinique est tout simplement écœurante. Je m’explique.

J’ai toujours été apprécié de la grande majorité des membres de l’église adventiste, mais je suis devenu la bête noire d’un certain nombre de collègues pasteurs en 1984, lorsque j’ai défendu une employée contre les injustices qu’elle subissait de la part du responsable du système scolaire de la Fédération. La répugnance de l’administration à faire respecter les droits de cette employée et à sanctionner le dirigeant coupable, ayant fait trainer cette affaire trop longtemps, il y a eu un double drame : l’employée qui était enceinte a perdu son enfant à cause de la souffrance morale qu’elle subissait, et sa famille, révoltée par ce malheur,  a fini par faire un scandale dans les locaux de la Fédération. L’administration de la Fédération a fort commodément  laissé croire que c’était moi qui étais l’instigateur de ce scandale. Les instances supérieures de l’église adventiste se sont finalement  emparées de l’affaire, ont convoqué la première assemblée générale extraordinaire de l’histoire de la Fédération de la Martinique, et ont contraint le président Robert MILARD à la démission avec toute son administration.

Après cela, j’ai été constamment pris pour cible par l’administration de la Fédération. Antoine OCCULI, Jean-Baptiste HIREP, et Julien REGIS, qui ont été successivement nommés présidents de la Fédération,  m’ont harcelé sans répit avec le soutien de collègues jaloux et de laïcs manipulés.

Le plus fourbe des trois, ce fut Jean-Baptiste HIREP, mais le plus violent, ce fut Julien REGIS. Ce dernier était bien connu pour sa tournure d’esprit très particulière, son arrogance, et la haine qu’il me vouait. A plusieurs reprises, il  invoqua des motifs fallacieux pour me faire passer en conseil de discipline et sanctionner, chaque fois sans succès.

En juillet 2001, une véritable cabale fut montée par Daniel MILARD (fils de Robert MILARD) et Julien REGIS. Ils me firent accuser de harcèlement sexuel sur mineure en se servant des divagations d’une jeune femme qui, en réalité, avait été désaxée par le comportement incestueux de son propre père.

Il devint rapidement évident que cette accusation était née d’une volonté délibérée de m’éliminer. En effet, certains proches de la jeune femme firent savoir aux dirigeants de la Fédération que ses déclarations étaient vraisemblablement fausses, car ce n'était pas la première fois qu'elle lançait des accusations injustifiées, mais ils furent ignorés. Les responsables de l’Union demandèrent à la Fédération de la Martinique de respecter la procédure normale en soumettant leur dossier d’accusation afin qu’il soit examiné par les instances supérieures, mais la Fédération refusa. Les dirigeants de l’Union et de la Division firent savoir par écrit à la Fédération qu’elle devait désister de son action à mon encontre, mais REGIS  et sa clique passèrent outre.

Au lieu d’attendre les résultats de l’enquête de gendarmerie qui avait été déclenchée par leur soi-disant « signalement » au procureur, et en dépit du fait que j’avais quitté la Martinique pour aller travailler en France depuis le mois d’octobre, les responsables de la Fédération se hâtèrent de voter  mon licenciement en décembre 2001 pour cause de harcèlement sexuel sur mineure. Or l’enquête de gendarmerie qui fut menée pendant deux ans, montra que les allégations de la jeune femme ne reposaient sur aucun fondement. En effet, toute l’histoire qui avait été concoctée entre elle et Daniel MILARD  était fausse. D’ailleurs un gendarme, intrigué par le rôle de Daniel MILARD dans cette, avait même questionné Guy ROGER, président d’Union, sur la nature des relations qu’il y avait entre la jeune femme et ce drôle de personnage.

Je finis par découvrir la raison pour laquelle la jeune femme s'était livrée à ce jeu sinistre avec les dirigeants de la Fédération adventiste: elle avait des relations dans ce milieu car elle avait été l'amante d'un comptable de la Fédération adventiste, et on lui avait fait croire que je faisais opposition à son remariage avec un nouveau compagnon qui n'était pas membre de l'église adventiste (ce avec quoi je n'avais strictement rien à voir)

Le substitut du procureur de l’époque déclara à mon avocat après avoir examiné toute l’affaire qu’il s’agissait de toutes évidences d’une cabale montée par les collègues de Mr. VALLERAY afin de se débarrasser de lui.

Pour ma part, je n’avais d’autre alternative pour me défendre que de porter l’affaire devant la justice, et je saisis donc le tribunal prud’homal. Et c’est là que se manifeste pleinement toute l’hypocrisie et la perversité de l’administration de la Fédération adventiste.

En effet, pour se protéger de toute condamnation par les prud'hommes, la Fédération adventiste se réclame d’un arrêt de la Cour de cassation selon lequel il n’y a pas de  lien de subordination entre les religieux et les églises qui les emploient, et prétend que l’affaire n’est donc pas recevable devant les prud'hommes.

Or voici les faits réels :

1.       La Fédération de la Martinique n’est pas une association de loi 1905 (statut propre aux églises), mais une association de loi 1901 (statut des associations ordinaires qui les assimilent à n’importe quelle entreprise par rapport au droit du travail). Ce choix a été délibérément fait par la Fédération adventiste de la Martinique au cours d’un bras de fer violent qui l’a opposée aux instances supérieures de l’église qui tentaient de lui imposer le statut de loi 1905. Durant cette période, les églises adventistes de la Martinique ont été mises au ban de l'organisation mondiale sans que les adventistes de la Martinique en soient informés par leurs dirigeants.

2.       Les pasteurs adventistes ont une fiche de paye semblable à celle de n'importe quel salarié, avec cotisations  salariales et patronales.

3.       Les pasteurs adventistes doivent fournir chaque mois un rapport détaillé de leur activité mensuelle.

4.       Les pasteurs adventistes sont tenus d’assister à deux réunions de travail mensuelles au cours desquelles ils reçoivent des informations et des instructions professionnelles. Des courriers de rappel à l’ordre me furent adressés par Antoine OCCULI et Jean-Baptiste HIREP sur cette obligation.

5.       Plusieurs courriers de rappel à l’ordre qui m’ont été écrits par l’administration de la Fédération font référence au droit du travail.

6.       L’administration de la Fédération a tenté de m’infliger une sanction disciplinaire en mai 2001 pour « insubordination ».

7.       La procédure qu’elle a utilisée à mon encontre n’a rien à voir avec celle qui est prévue par les règlements internes de l’église. Afin de me priver de tout recours dans le cadre des institutions de l’église, elle a délibérément choisi la procédure qui est utilisée par n’importe quel employeur classique. D’ailleurs, lors d’un entretien préalable qui eut lieu le jeudi 10 mai 2001 en présence de Frantz TOM, membre de l’église du Marin, j’eus l’occasion d’inviter Julien REGIS à rester dans le cadre des procédures définies par l’église au lieu d’utiliser une approche qui déboucherait sur un arbitrage prud’homal.  Ce dernier a déclaré qu’il choisissait de rester dans le cadre de la procédure qui était en cours.

8.       La même administration qui choisissait délibérément de mettre de côté la procédure propre à l’église au profit d’une procédure à horizon prud'homal poussait la fourberie jusqu’à me faire grief de m’être fait accompagner par Frantz TOM en mai 2001 parce que cet homme était délégué syndical dans son entreprise.

 

C’est cette même administration qui aujourd’hui déclare devant la justice que, du fait qu’elle est une église, il n’y a pas entre elle et moi de lien de subordination, et que ma plainte aux prud’hommes n’est pas recevable.

En d’autres termes, la Fédération adventiste refuse de fonctionner comme église et viole ses propres règles pour agresser sans être inquiétée par sa hiérarchie, et ensuite se réclame de son statut d’église pour rester impunie devant la cour prud’homale !

Pourquoi l'actuel président de Fédération, Jean-Jacques CHRONE, et les administrateurs de l'Union, laissent-ils l'affaire suivre son cours en cours de justice? Est-ce parce qu'ils espèrent ne pas avoir à payer les dommanges et intérêts auxquels ils pourraient être condamnés en fin de compte?

Tout cela est d’autant plus révoltant que le père incestueux, divorcé et remarié, a été nommé ancien d’église, que des pasteurs qui ont forniqué avec des élèves d’école adventiste sont promus dans la hiérarchie, et que les HIREP, REGIS, MILARD, et compagnie passent pour de bons et gentils pasteurs prêchant l’amour du prochain et la justice.

J’ai écrit toute mon histoire au sein de l’église adventiste depuis ma naissance, et tous les détails du conflit qui m’oppose à la Fédération adventiste de la Martinique, afin que les gens sachent vraiment ce qui s’est passé et à quelles ténèbres ils ont affaire. L’ouvrage s’intitule LA VIOLENCE DES SAINTS. Pour se le procurer, il suffit de taper le titre sur internet. On est automatiquement acheminé vers le site qui publie le livre.

Je continuerai à exposer la Fédération adventiste de la Martinique aussi longtemps qu’elle continuera son double jeu pervers, et j'en appellerai à la conscience populaire sous toutes les formes qu'il faudra.

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 15:02

Hier, j'ai rencontré un de mes lecteurs qui m'a posé une question intéressante: "Lorsque les adventistes sont encouragés à pratiquer le 'Fonds de placement' qui consiste à faire fructifier un bien quelconque et à en apporter le profit comme don à l'église, n'est-ce pas une incitation au travail au noir, et la réception de ces dons par la Fédération adventiste n'est-elle pas une forme de recel de travail au noir?" .

Je ne saurais répondre à cette question car je ne suis pas juriste, mais elle parait pertinente et mérite d'être examinée. Si un juriste voulait bien donner son avis, cela ferait avancer la réflexion.

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 04:05

Les sectes sont bien connues pour leur gout de l’argent, les manipulations auxquelles elles se livrent afin de capter les ressources de leurs adeptes,  et leurs manœuvres pour échapper au fisc.

Comment fonctionne l’église adventiste à cet égard ?

La première chose qui frappe l’observateur, c’est la multiplicité des demandes d’argent au cours de la principale rencontre de la communauté le samedi matin.

Cela commence avec les « offrandes de l’Ecole du Sabbat ». Chaque fidèle est invité à faire un don durant cette première partie du rassemblement sabbatique. Aucune catégorie d’âge n’y échappe. Les petits des sections enfantines, les plus âgés, et les adultes doivent tous contribuer à cette quête.

Durant cette même rencontre, on  fait de la célébration des anniversaires une autre occasion de recueillir d’autres dons de la part des natifs du mois en cours.

Il y a aussi la pratique du « Fonds de placement » qui consiste à encourager les membres à mettre en place une forme quelconque d’investissement à faire fructifier de manière à en verser le produit pour la bonne cause. Il peut s’agir d’un arbre fruitier, d’un animal, de l’épargne de pièces de monnaie. Peu importe. L’essentiel, c’est le produit financier du « placement » qui revient à l’église.

Puis vient le moment où l’on parle aux membres des « missions » en les invitant encore à donner autre offrande. Généralement, il y a un récit fait pour toucher la sensibilité des auditeurs et délier les bourses en faveur des champs de mission.

Enfin, vient le moment du culte dont la première partie fait une place spéciale au ramassage des dimes et des offrandes. Ce moment fait l’objet d’un soin particulier : lecture d’un passage destiné à conscientiser les croyants sur la nécessité de donner fidèlement dix pour cent de leurs revenus accompagnés d’offrandes généreuses, musique de circonstance imprégnant les esprits du caractère sacré du moment, prière enracinée dans la croyance en des bénédictions conditionnées par la fidélité du croyant. Tout est orchestré pour que ce moment atteigne pleinement son objectif : la fidélité sans faille et la générosité systématique des fidèles. Chaque année, on est sûr qu’il y aura quelques sermons prononcés sur la responsabilité des croyants d’être fidèles dans le paiement de cet impôt religieux.

En certaines occasions, les plateaux passent deux fois au cours d’un même culte quand il y a des « offrandes spéciales » à recueillir.

De plus, il y a les dons demandés pour des projets spéciaux : construction, campagne d’évangélisation, collecte annuelle, etc. Ce ne sont pas les bonnes raisons de presser les fidèles comme des citrons qui manquent.

Tous ces fonds sont principalement acheminés vers les fédérations qui en redistribuent une partie vers les organisations supérieures en fonction d’un système de répartition prévu à cet effet.

Au centre de ce système, il y a la doctrine des dimes et des offrandes selon laquelle chaque fidèle doit montrer à Dieu sa fidélité par le versement du dixième de tous ses revenus, et lui exprimer sa gratitude par des offrandes libérales. Le texte le plus utilisé pour légitimer cette doctrine, c’est celui du livre de Malachie : « Depuis le temps de vos pères, vous vous êtes écartés de mes ordonnances, vous ne les avez point observées. Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit l'Eternel des armées. Et vous dites: En quoi devons-nous revenir? Un homme trompe-t-il Dieu? Car vous me trompez, et vous dites: En quoi t'avons-nous trompé? Dans les dîmes et les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière! Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison; Mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Eternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. Pour vous je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les fruits de la terre, et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes, dit l'Eternel des armées. Toutes les nations vous  diront heureux, car vous serez un pays de délices, dit l'Eternel des armées. »

On comprend bien l’impact que peut avoir un tel texte sur les âmes soucieuses de plaire à Dieu mais trop naïves pour s’interroger sur sa validité actuelle, surtout si on le fait suivre de l’histoire d’Ananias et Saphira qui furent instantanément frappés de mort pour avoir tenter de biaiser avec les dons apportés aux apôtres (Actes de apôtres 4).

En effet, il s’agit d’un texte de l’Ancien Testament qui rappelle avec force aux Juifs l’obligation de verser fidèlement les dimes et les offrandes. Reste à savoir si cette pratique s’impose aux chrétiens d’aujourd’hui comme aux Juifs d’autrefois.

Pour répondre à cette question, il faut revoir les fondements de la pratique ancienne de la dime et des offrandes.

L’Ancien Testament indique que ces dons prescrits et volontaires devaient servir à trois fins :

1)      Pouvoir aux besoins des prêtres, ceux-ci n’ayant droit à aucune autre possession en Israël (Nombres 18 :20-21).

2)      La consommation par le peuple lors de certains rassemblements sacrés (Deutéronome 12 :1-28)

3)      Le secours aux nécessiteux (Deutéronome 14 :28-29)

Un premier constat s’impose déjà, c’est que dans la pratique adventiste comme dans celle d’autres communautés religieuses qui maintiennent en vigueur le système de la dime, ni les membres de la communauté ni les nécessiteux n’ont droit au bénéfice de ce fonds pour leurs besoins. C’est un privilège réservé aux pasteurs et aux instructeurs religieux, supposés être les héritiers du statut sacerdotal de l’Ancien Testament. Ceci pose déjà problème car s’il faut revendiquer la perpétuation du système de la dîme, de quel droit ne retient-on qu’une partie de ce système au seul bénéfice des clercs ? Surtout si on considère qu’un certain nombre de pasteurs se permettent des activités « complémentaires » en plus de leur activité pastorale : production de miel, élevage d’animaux, culture de bananes, gestion immobilière, etc.

Par ailleurs, il existe un autre problème de taille. Dans l’Ancien Testament, les prêtres étaient les principaux bénéficiaires de la dîme. Or dans le Nouveau Testament, ce sont tous les fidèles chrétiens qui sont déclarés héritiers du statut sacerdotal. C’est le principe de la prêtrise de tous les fidèles énoncé dans la première épitre de Pierre (2 :4 – 5, 9). Selon ce principe, tous les chrétiens deviendraient donc les bénéficiaires de la dime si celle-ci doit continuer à être pratiquée.

Bien sur, certains argueront que le Christ a confirmé la validité de la dime dans ses propos aux pharisiens (Matthieu 23 :23), et que les premiers apôtres chrétiens ont bénéficié de la dime. Cependant, ces arguments ne sont pas concluants car le Christ a bien pu parler en tant que Juif dans le cadre du système de l’époque sans que cela implique le maintien de la dime dans la communauté chrétienne, et les premiers apôtres chrétiens qui étaient tous des juifs ont bien pu tout simplement perpétuer la pratique de la dime en leur sein sans que cette pratique s’impose à l’ensemble des communautés chrétiennes. En effet, dans le décret apostolique destiné aux chrétiens d’origine païenne, il fut demandé à ces derniers de s’abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, des animaux étouffés dans leur sang, et de l’impudicité, mais la pratique de la dime ne fut nullement exigée d’eux alors qu’il avait été demandé à Paul de penser à recueillir leurs dons volontaires en faveur de Jérusalem.

En fait, avec la propagation de la foi chrétienne hors du giron juif et palestinien, la pratique de la dime disparut de l’église chrétienne primitive pour n’être restaurée qu’au VIème siècle de notre ère par le deuxième concile de Mâcon tenu en 585 en menaçant d'excommunication les fidèles qui refuseraient de verser les dîmes.

On ne peut pas nier que l’église chrétienne a toujours encouragé la libéralité des fidèles afin de subvenir à ses besoins, mais on ne peut prouver que la dime  de l’Ancien Testament fût maintenue comme une obligation pour les chrétiens du Nouveau Testament.

Dès lors, l’insistance de la communauté adventiste sur le caractère obligatoire du paiement de la dime prend une allure suspecte. D’autant plus suspecte que d’étranges discours ont été tenus à ce sujet. Des fidèles m’ont attesté avoir entendu certains prédicateurs enseigner que s’il y a un enfant gravement malade dans une famille et que la seule somme disponible soit l’argent de la dime, il faut dans ce cas s’abstenir d’utiliser l’argent de la dime pour soigner l’enfant et exercer sa foi en Dieu pour sauver l’enfant !

Si l’on rajoute à cela que les pasteurs adventistes de la Martinique ne versent pas de dime parce qu’ils bénéficient d’un arrangement spécial qui fait qu’ils reçoivent un salaire qui est supposé être déjà taxé de la dime à la source sans que cela soit déclaré sur les fiches de salaires (évasion fiscale), on est en droit de se poser des questions sur la légitimité des exigences imposées aux simples croyants.  Cette question prend un relief particulier si on considère que les pasteurs qui sont payés par la dime sont pour la plupart, soit des incompétents soit des des gens avec une structure mentale assez particulière. Or, demander aux fidèles de se priver systématiquement de dix pour cent de leur revenus pour faire vivre des gens qui ne méritent pas leur salaire est tout de même une exigence dont la légitimité reste à prouver.

On peut aussi se demander où passent les intérêts des sommes considérables confiées par les églises à la Fédération, et déposées par cette dernière sur des comptes bancaires en son propre nom. Les églises, reçoivent-elles le bénéfice de ces intérêts qui leur appartiennent en réalité ?

Enfin, une dernière question : Comment se fait-il que la même Fédération adventiste qui enseigne aux membres d’église qu’ils ne doivent sous aucun prétexte retenir les dimes, se soit permise, au cours d’un conflit qui l’opposait à sa hiérarchie, de séquestrer durant des mois des fonds qu’elle devait verser aux organisations supérieures comme dime de la dime ?

S’il est vrai que toute organisation, laïque ou religieuse, a besoin de financement pour prospérer, il y a une insistance sur l’argent et des pratiques douteuses qui ont des relents de dérive sectaire.

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 22:36

Hier encore, j'ai été écoeuré par la double capacité qu'ont les adventistes de la Martinique à inventer des histoires sur le compte des gens et véhiculer ces histoires soit sous forme d'affirmation soit sous forme de questionnement, les deux ingrédients essentiels de la forme la plus perverse du "makrélage".

Devant mon dégout, la personne qui me parlait me fit cette remarque: "Tu sais, les adventistes sont des humains comme les autres."

J'en conviens, mais encore faudrait-il que ces adventistes eux-mêmes le concèdent et en tirent les conséquences.

Le problème, c'est que ces adventistes se disent "un peuple à part", différent. Ils sont supposés être "régénérés" et "nés de nouveau". C'est ce qu'ils proclament au monde en invitant les gens à se convertir à l'adventisme, et c'est à ce titre qu'ils appellent les gens à "sortir du monde" pour se joindre à eux. Or, s'ils ne sont pas différents du reste du monde, pourquoi ne laissent-ils pas les gens en paix là où ils sont?

Il faut être cohérent: ou bien ils ne sont pas différents et ils laissent les gens tranquilles dans leurs convictions propres, ou bien ils sont vraiment différents et ils arrêtent le makrélage pervers. Il faut choisir! Ca ne peut pas être les deux à la fois.

Si au moins, ce fonctionnement de canards trainant le bec dans tous les caniveaux  n'étaient que l'apanage de quelques uns, on pourrait encore comprendre et excuser la communauté, mais la réalité, c'est que c'est un fonctionnement commun à la plupart. Ils en souffrent entre eux-mêmes car ils médisent les uns des autres, et ils se le reprochent entre eux. Toujours à colporter des histoires, toujours à s'occuper des affaires d'autrui, toujours à se délecter des derniers milans et les partager comme des friandises.

Vous verrez. Demain vous allez en rencontrer un. Il vous dira comme d'habitude: "Tu as entendu dire que Untel . . . .". Il feront mine ne pas y croire, question de faire mousser le makrélage, d'avoir quelques milans de plus. Ils vous diront même :"Il faut prier pour Untel."

Bien sûr que ce ne sont pas tous les adventistes qui se complaisent dans ce fonctionnement méprisable, mais ils sont suffisamment nombreux pour qu'on soit constamment assailli par les échos de leur incessant makrélage. Et ceux qui se comportent ainsi ne sont pas des êtres humains comme les autres. Ils font partie de la pire espèce, celle qui pratique le cannibalisme par médisance.

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 18:14

 Il y a quelques temps, le pasteur G. ROGER a écrit une lettre ouverte dans laquelle il s’excusait d’avoir stigmatisé les pasteurs HIREP et REGIS en dénonçant leur comportement dans un certain nombre d’écrits qu’il avait publiés sur un site internet.

Certaines bonnes âmes l’ont loué pour ce geste apparemment chrétien et plein d’humilité, comme si les dénonciations virulentes auxquelles il s’était livré témoignaient d’un manque de christianisme.

S’il faut se référer à l’exemple de Saint Paul, parlant de ses collègues apôtres chrétiens dans deux lettres envoyées à des communautés chrétiennes, il devient évident que la stigmatisation virulente de collègues dévoyés est parfaitement compatible avec le christianisme le plus authentique.

Voici les textes en question. Aux lecteurs d’apprécier la causticité des écrits de Paul.

2 Cor. 11:4-23

«  4  Car, si le premier venu vous prêche un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez accueilli, vous le supportez fort bien. 

5 ¶ Or, j’estime que je n’ai été inférieur en rien aux apôtres prétendus supérieurs. 

13  Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. 

14  Et ce n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. 

15  Il n’est donc pas étrange que ses serviteurs aussi se déguisent en serviteurs de justice. Leur fin sera selon leurs oeuvres. 

22 ¶ Sont-ils Hébreux? Moi aussi. Sont-ils Israélites? Moi aussi. Sont-ils de la descendance d’Abraham? Moi aussi. 

23  Sont-ils serviteurs de Christ? —je parle en termes extravagants—je le suis plus encore:. . . »

 

Phil.1:15-17                       

15  Certains, il est vrai, prêchent le Christ par envie et rivalité, mais d’autres le font dans des dispositions bienveillantes. 

16  Ceux-ci agissent par amour, sachant que je suis établi pour la défense de l’Évangile, 

17  tandis que ceux-là annoncent le Christ dans un esprit de rivalité; leurs intentions ne sont pas pures, et ils pensent ajouter quelque tribulation à mes chaînes. 

                                                              

Phil. 3:2

2  Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers,  prenez garde aux faux circoncis.

 

Ainsi Paul, parlant de collègues apôtres qui étaient connus et identifiés dans les églises auxquelles il s’adresse, les traite de : faux apôtres, ouvriers trompeurs, serviteurs de Satan quoique prétendant être serviteurs de Christ, chiens et mauvais ouvriers. De plus, il se permet de les accuser de prêcher pour motif de rivalité et avec des intentions impures.

Faudrait-il que Paul s’excuse pour de tels propos ? Ou bien ne faudrait-il pas plutôt que les croyants sortent de leur posture naïve et comprennent que le christianisme n’exclue ni le langage de combat ni le langage de la légitime défense ?

Je ne suis pas sûr qu'en allant à Canossa, G. ROGER ait vraiment servi la cause du Christ et de la justice. Nombreux sont les adventistes intoxiqués par les mythes de l'intouchabilité des pasteurs et de la "gentillesse à tout prix".

Paul s'est inscrit dans le droit fil de ce Jésus qui traitait publiquement des figures religieuses d'hypocrites, de sépulcres blanchis, de serpents et fils de serpents, de fils du diable, et autres épithètes qui n'avaient rien de tendre.

Il y a un moment où il faut oser appeler un chat un chat et Rollet un fripon.

Je ne doute pas des bons sentiments de G. ROGER, mais l'enfer des uns peut être pavé des bons sentiments des autres quand ces bons sentiments semblent légitimer les agressions lâches, perverses et méchantes de gens qui portent le titre de pasteurs.

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 16:17

Le quatrième indice de dérive sectaire sur lequel je souhaite attirer l’attention, c’est l’endoctrinement.

Le dictionnaire Littré définit l’endoctrinement avec beaucoup de pertinence comme le fait de « Donner à quelqu'un une doctrine, c'est-à-dire une croyance, une opinion toute faite. », ou « Donner à quelqu'un certaines instructions pour qu'il fasse ou dise une chose comme on le désire. »

Nous sommes là en terrain délicat  car il n’est pas toujours facile de faire la différence entre enseignement et endoctrinement.

Il n’est aucune communauté qui ne s’efforce de transmettre son héritage de connaissances et de valeurs à ses membres. Pour ce faire, un système d’enseignement est mis en place.

Dans les milieux religieux, il y a toujours une forme quelconque de catéchèse qui sert ce dessein, et on ne saurait leur en faire grief. C’est le jeu normal de la transmission d’un patrimoine au sein d’un groupe.

Quand peut-on donc parler d’endoctrinement ?

Il me semble que la ligne entre enseignement et endoctrinement est franchie quand plusieurs des conditions suivantes sont réunies :

·         Sacralisation de l’enseignement présenté comme vérité d’origine divine et autoritaire.

·         Dogmatisation de l’enseignement qui est définitivement fixé et doit être adopté tel quel.

·         Fréquence intense et bombardement constant d’enseignements.

·         Incitation permanente à « l’étude »

·         Refus du débat  et de la critique

·         Absence d’alternatives. L’enseignement du groupe est la seule source de « vérité ».

·         Phénomène progressif de formatage de la pensée que l’individu subit sans en être conscient.

·         Dans le cas de l’enseignement, le savoir  est « proposé » ; dans le cas de l’endoctrinement, il est « imposé ». L’adepte doit recevoir et croire ce qui lui est enseigné comme étant vrai.

·         L’enseignement propose des principes à partir desquels l’individu reste de libre de ses choix ; l’endoctrinement est de nature totalitaire et vise à communiquer à l’individu des croyances toutes faites et des catalogues de comportement.

·         Prise en charge de l’individu à tous les stades de sa vie et sous différentes formes.

Il est évident que l’endoctrinement n’est pas le seul fait des milieux religieux ou des sectes, mais c’est un phénomène qui est inévitable dans les groupes à caractère sectaire.

Comment fonctionne l’église adventiste ? Sur quel modèle fonctionne la transmission du patrimoine religieux en son sein, celui de l’enseignement ou celui de l’endoctrinement ?

J’ai souvent été frappé par son ambivalence en la matière, affirmant officiellement la liberté de pensée des fidèles, mais restreignant singulièrement cette liberté dans la pratique.

En effet, on est interpellé dès l’abord dans le milieu adventiste, par l’intensité de l’offre. Voici les différentes occasions d’endoctrinement :

1.       Ecole  du sabbat le samedi matin durant 1h30 à 2 h, divisée en sections selon l’âge. Cela va de la section « berceau » aux classes adultes.

2.       Culte du samedi matin durant 1h30, dont 30 à 60 mn de sermon

3.       Classe baptismale le samedi après midi pour les candidats au baptême et les nouveaux convertis

4.       Réunion de jeunesse le samedi après-midi, au cours de laquelle une forme quelconque d’enseignement religieux est proposée

5.       Etude quotidienne à domicile des leçons de l’école du sabbat grâce à un manuel d’études fourni aux membres, chaque catégorie d’âge possédant un manuel adapté

6.       Réunion du dimanche soir incluant 30 à 45 mn de prédication

7.       Réunion du mercredi soir incluant 30 à 45 mn de prédication

8.       Prédications et études diverses sur les stations radios de la communauté religieuse ; livres et enregistrements divers.

9.       Campagnes d’évangélisation durant lesquelles les prédications s’étalent sur plusieurs semaines à raison de 4 à 6 soirs par semaine, les membres de la communauté étant invités à être présents et à amener des visiteurs.

10.   Les différentes semaines spéciales durant lesquelles des prédications sont faites tous les soirs, certaines de ces semaines spéciales ayant lieu plusieurs fois par an :

a.       Semaine de prière générale

b.      Semaine de prière des jeunes

c.       Semaine de réveil

d.      Semaine de la famille

e.      Semaine de la tempérance

f.        Semaine de gestion chrétienne

g.       Semaine de la jeunesse

h.      Semaine de la liberté religieuse

 

Evidemment, tous les fidèles ne participent pas à toutes ces occasions d’endoctrinement, mais ce maillage serré fait que pratiquement tous les fidèles sont exposés à l’endoctrinement à un moment ou à un autre.

Par ailleurs, le fonctionnement de la communauté exerce une certaine pression sur les membres pour que ceux-ci soit exposés à l’endoctrinement. Lors de l’Ecole du Sabbat, un registre de présences est rempli dans toutes les sections pour vérifier l’assiduité de chacun. Les propos tenus en chaire visent à « conscientiser » les fidèles à la nécessité d’être régulièrement présents, et cette conscientisation prend souvent la forme d’une culpabilisation. De plus, les instructeurs des classes de l’école du sabbat et les fidèles réguliers sont encouragés à visiter les absentéistes, désignés au bout d’un certain temps d’absence comme des « membres refroidis », afin de les ramener au bercail.

Dans le même ordre d’idées, les registres de présence comportent aussi une rubrique servant à vérifier le nombre de jours où chaque membre à fait sa leçon à domicile, et les fidèles sont invités à faire la leçon « 7 jours sur 7 », le vendredi étant jour de « révision » des études faites chaque jour.

Dans les sections d’enfants, des récompenses sont offertes à ceux qui ont fait leur leçon tous les jours.

Ainsi, l’enseignement revêt un caractère particulièrement intensif et envahissant. On ne s’en rend pas nécessairement compte quand on est un nouveau converti car dans les premiers temps, la ferveur nouvelle fait qu’on est demandeur de cette offre. Ensuite on s’y acclimate et cela devient une drogue douce. Ceux qui naissent dans la communauté sont imprégnés de ce fonctionnement dès le départ et ne saurait y trouver à redire.

Ce n’est cependant pas le plus gênant, car si au moins il s’agissait d’un enseignement de qualité qui dispensait un vrai savoir en même temps qu’il laissait aux fidèles la possibilité d’une analyse critique, ce serait d’un certain bénéfice et produirait peut-être des croyants d’une redoutable acuité théologique. Mais ce n’est pas le cas. L’enseignement est prodigué par des pasteurs et des laïcs le plus souvent limités dans leur maitrise du bagage religieux, et cependant très peu enclins à accepter le débat d’idées.

Ceux qui osent essayer de penser par eux-mêmes et qui ont des avis qui divergent de la doctrine officielle ne sont pas les bienvenus. Peu importe que leurs avis soient étayés par des arguments solides. Du moment où le fidèle s’écarte des traditions de pensée habituelles, il devient suspect et gênant. J’ai douloureusement vécu cela lors de l’affaire Desmond Ford aux Etats-Unis dans les années 80, car il me semblait que cet homme qui donnait tous les gages d’un christianisme authentique et dont les positions doctrinales étaient fondées sur des arguments théologiques solides, était fort injustement traité (il fut interdit de chaire académique et religieuse). Cela me fut encore plus pénible, évidemment, lorsque je fus moi-même victime du soupçon d’hérésie et mis à l’index parce que je tentais de réconcilier foi et culture, ou de privilégier la rigueur de l’interprétation par rapport au simple acquiescement aux traditions de pensée. Cela me reste insupportable lorsque je rencontre un fidèle qui me raconte, comme cela se passait il  a  un mois, comment le pasteur de son église l’a menacé de sanctions disciplinaires parce qu’il questionnait simplement certains points de doctrine. Or, le pasteur en question, je le connais très bien. Ce n’est vraiment pas une lumière, et je l’ai maintes fois entendu dire de surprenantes âneries. Mais dans les milieux sectaires, la vérité appartient à ceux qui se contentent d’être les porte-parole officiels de la doctrine acceptée et les relais institutionnels des traditions.

L’endoctrinement n’est certainement pas le fait d’une volonté réfléchie au sein de la communauté adventiste, mais plutôt le résultat d’un positionnement théologique erroné. En effet, dès l’instant où on considère que la vérité est le dépôt d’un peuple choisi, et qu’elle synonyme d’une interprétation considérée comme seule correcte, on ne peut s’empêcher de verrouiller la doctrine et de chercher à la transmettre comme une proposition intangible.

Or la vérité ne saurait à aucun moment être réduite à une formulation doctrinale. Elle est d’abord une personne, le Christ, et elle est ensuite ce qu’on peut découvrir de lui dans un approfondissement constamment ouvert des Ecritures sans que la lettre des Ecritures soit considérée comme la vérité elle-même. Cette subtilité est sans doute difficile à saisir pour plus d’un, mais la différence entre enseignement et endoctrinement repose sur cette prémisse. C’est ce qui permet d’éviter le dogmatisme, l’enfermement, le prêt-à-penser et le prêt-à-croire. C’est ce qui permet de maintenir le lien entre foi et liberté, croyance et esprit critique, communauté et individualité.

Le problème, c’est que dès l’instant où l’interprétation des textes sacrés est enfermée dans une prétention exclusive et définitive de vérité, et qu’on perd de vue la différence entre témoignage et prosélytisme, on se condamne à l’endoctrinement.

Il y a de cela quelques années, je me rendis à l'église adventiste de Neuilly-sur-Seine. J'y pris place sans m'identifier comme pasteur et théologien, et participai à l'école du sabbat en tant que simple visiteur anonyme. A un moment de ce qui était supposé être une discussion de groupe, je m'aventurai à formuler quelques remarques qui différaient du point de vue de l'instructeur. La réaction de ce dernier fut immédiate. Il m'interrompit, pontifia sur ce qu'il estimait être la doctrine officielle de l'église, et passa au point suivant. Evidemment, peu enclin à la polémique, je n'insistai pas.

Autre "expérience" vécue il y a environ huit ans. Les responsables d'une des revues officielles en langue française me demandèrent de produire un article. Je choisis d'écrire sur la distinction entre pur et impur. En effet, les adventistes continuent de baser les interdits alimentaires sur cette distinction, ce qui est considéré comme une absurdité dans les milieux chrétiens les mieux informés. Mon article démontrait donc que la distinction entre pur et impur était une donnée de l'ancienne alliance qui avait été abolie par l'intervention du Christ et par l'institution de la nouvelle alliance.

J'eus droit aux félicitations des responsables de la revue, à commencer par celles de Jean-Paul Barquon. Mais dans les semaines qui suivirent, ce dernier me fit parvenir un certain nombre de courriers émanant de pasteurs et laïcs adventistes qui estimaient que je trahissais l'essence de l'adventisme historique et reprochaient aux responsables de la revue d'avoir publié un tel article. Sachant de quel endoctrinement étaient victimes pasteurs et laïcs, la chose ne me surprit pas. Ce qui m'interpella, ce fut le manque de courage des responsables de la revue qui se gardèrent de toute déclaration de soutien en faveur de ma démonstration alors qu'ils l'approuvaient de manière personnelle.

C'est ainsi que l'endoctrinement continue de se substituer à l'enseignement.

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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 14:39

Un ami vient de me proposer d'adhérer au TEAM GTL. Il s'agit d'apporter 150 € au départ et de recruter d'autres personnes apportant la même somme. On pourrait ainsi gagner à réitérées fois des revenus allant jusqu'à 55 000,00 €.

J'ai donc analysé l'affaire, et voilà ce que je constate:

1) Les 150 € donnent droit à 30 points à faire valoir sur un voyage dont le montant sera supérieur à 150 €, et dont on ne sait pas encore si on pourra en bénéficier dans des conditions de dates, de destinations, et de tarifs vraiment avantageuses. Bref, 150 € d'accompte sur un produit qui n'est pas défini avec précision dès le départ.

2) Il faudra ensuite recruter continuellement de nouvelles pesonnes car pour que l'affaire marche pour le distributeur (ça marchera toujours pour ceux qui lancent le concept), les 150 € apportés par quelques recrues ne suffiront pas. Il faudra toujours plus de personnes apportant chacune 150 €. Le succès repose donc essentiellement sur l'apport initial de chaque recrue, et non sur le chiffre d'affaires généré par une véritable activité de distribution de produits. Ceci semble apparenter le système à de la pyramide.

3) Ce type de système s'essoufle assez rapidement car le nombre de personnes qui pourraient être intéressées à mettre 150€ sur un hypothétique voyage es donc forcément limité. Ce qui fait donc la force du système, ce n'est pas la vente d'un produit intéressant, mais l'appat d'un gain facile par recrutement de nouveaux apporteurs de 150 €. Les recrues tardives risquent fort d'être lésées par rapport aux recrues de la première heure.

3) Dans ce système, les gains ne sont pas étroitement liés au travai réalisé par le distributeur, mais peuvent être liés à l'activité d'un parrain débrouillard ou au systéme de "débordements" qui crée artificiellement des réseaux pour lesquels on n'a pas travaillé soi-même. La notion de mérite personnel s'estompe et fait place à la chance.

 

Personnellement, je crois au concept de distribution directe par réseau relationnel (voir mon ouvrage TRAVAILLEZ AUSSI POUR VOUS), mais je dis qu'il faut rester prudent par rapport aux propositions qui peuvent paraitre alléchantes à court terme,  mais qui s'avèrent à  moyen et long termes des pièges à gogos.

Je rappelle d'ailleurs que l'éthique de la Fédération Française de Vente Directe interdit de faire miroiter des sommes précises dans le cadre de l'activité de vente directe dont les résultats dépendent essentiellement des compétences et de l'activité des distributeurs.

Donc, prudence, vigilance et réflexion!  Tout ce qui ne demande pas un VRAI  TRAVAIL est à scruter à la loupe.

Soyez sur vos gardes et avertisses vos amis!

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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 02:06

Ce soir, en rentrant je me suis arrêté à la station essence. Là j'ai rencontré un vieil ami qui a été un copain d'enfance, un voisin, et un correligionaire de naguère. Notre sujet de conversation fut d'abord les funérailles de l'une des figures emblématiques de la communauté adventiste. Comme mon camarade s'était rendu seulement à la veillée, et moi seulement aux funérailles, nous ne nous étions pas rencontrés.

Nous réminisçames quelques instants sur des souvenirs de l'époque, puis nous évoquâmes quelques amis communs qu'il avait rencontrés à la veillée et qui lui avaient demandé de mes nouvelles.

Au détour de la conversation, il ne put s'empêcher de me confier la peine qu'il avait eu récemment à cause de la langue d'une vieille connaissance commune.

Il avait fait la rencontre d'une personne qui fréquentait le milieu adventiste et qui l'avait invité à assister à un culte. Malgré la réticence qu'il éprouvait à se replonger dans un environnement qu'il ne connaissait que trop bien, il avait fini par accepter de se rendre dans un temple qui se trouvait être celui de son enfance.

Peu après, la personne qui l'avait invité lui raconta comment une croyante pour laquelle elle travaillait et qui fréquentait le temple visité, s'était ingénié à lui dire tout le mal qu'elle pouvait de son invité.

Je ne reproduirai pas ici les ragots débités par cette bonne âme pour ne pas me rendre coupable de recel de saloperies (que le lecteur me pardonne ce terme qui est malheureusement le plus approprié), mais cette très noble soeur, d'autant plus noble qu'elle exerce une profession médicale, ne se priva pas de "baver" autant qu'elle pouvait sur le malheureux camarade autant que sur toute sa famille.

Or, cela devait faire plus de 25 ans que leurs chemins ne se s'étaient pas croisés, ce qui fait que les médisances en question étaient nourries d'impressions et de rumeurs des plus anciennes. Mais ainsi fonctionnent bon nombre de la communauté adventiste: toujours prêts à s'ériger en juges et en censeurs d'autrui, quittes à réveiller de vagues fantômes sans consistance réelle.

L'essentiel, c'est de médire.

Est-ce donc cela l'amour et le respect du prochain? Est-ce cela le bon usage du don de la parole?

Qu'est-ce que cette bonne soeur savait vraiment de celui dont elle médisait, et de sa famille? Que savait-elle de leur cheminement dans la vie, de leur évolution personnelle? De quel droit se permettait-elle d'enfermer ces gens dans ses anciens préjugés et de les noircir au regard d'autrui?

Pourtant cela fait des décennies qu'on le leur prêche à longueur de samedis: quand on sait du bien d'autrui, on le dit; mais quand on n'a que du mal à dire, on . . . ferme sa gueule!

Comprendont-ils un jour?

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 16:48

Un lecteur qui se prénomme Patrick m'a fait parvenir le commentaire suivant en réaction à mes articles sur la dérive sectaire de l'église adventiste: "J'aimerai bien que vous nous m'expliquiez comment avez vous pu si bien vous accommoder pendant près de 40 ans de cette secte au point d'en avoir été un des plus brillants propagandistes."

Cette question est des plus pertinentes et me fournit l'opportunité de clarifier ma démarche.

Sait Paul disait en son temps des choses comme "J'estime que je n'ai été inférieur en rien à ces 'apôtres par excellence", ou encore ". . . j'ai travaillé plus qu'eux tous. . .".

A mon tour aujourd'hui de m'approprier la "folie" de Paul en disant que j'ai été le meilleur propagandiste de la foi adventiste aux Antilles aussi longtemps que je l'ai cru légitime. Cependant, il faut distinguer plusieurs phases de mes 35 ans de service pastoral (1971 à 2004).

Il y a eu deux grandes phases: la première, c'est celle durant laquelle j'ai oeuvré activement à la promotion de la foi adventiste, et la seconde, c'est celle durant laquelle j'ai arrêté de le faire pour questionner le fonctionnement des institutions et de la direction de l'église adventiste à la Martinique.

Durant la première phase, et dès les premiers instants, je me suis trouvé en décalage par rapport à la ligne tradionnelle de pensée de l'église adventiste. 

A partir de mes premiers sermons dans l'église et de mes premières conférences publiques, les auditeurs réagissaient souvent en disant que je leur semblais plus "évangélique" qu'adventiste. En effet, je me démarquais du légalisme adventiste pour ancrer mon propos dans le terreau évangélique du Nouveau Testament.

Cette différence initiale s'est creusée pour engendrer un discours et une pratique pastorale qui, quoique tout à fait "adventiste",  faisait une part importante à l'universalisme et l'humanisme du Christ.

Plus tard, mon discours s'est chargé d'une dimension contextualisante de l'évangile. Il s'agissait de respecter l'essence même de l'évangile en le débarrassant de ses oripeaux exogènes pour lui permettre une éclosion authentique dans le contexte antillais.

Durant toute cette période, j'ai été un "promoteur" zélé, convaincu et efficace.

Et puis, il m'est apparu que mon action d'évangélisation contribuait à augmenter les rangs d'une communauté dont le fonctionnement commençait à me poser de réels problèmes. C'est la lettre ouverte que j'ai écrite en 1995 à Antoire Occuli, alors président de la Fédération adventiste qui fait état de mes sentiments sur la question.

A partir de là j'ai cessé toute activité visant à convertir les gens à la foi adventiste car je ne considérais plus ce milieu comme authentique.

Le harcèlement que j'ai subi  de la part de Jean-Baptiste Hirep dès sa nomination à la présidence de la Fédération, puis de la part de Julien Régis, nommé de façon incompréhensible à ce même poste, ont accéléré et consommé ma prise de distance par rapport à cette communauté. On reconnait un arbre à ses fruits. La jalousie et l'agression n'ont jamais été les marques de l'esprit du Christ. A partir de là, je me suis trouvé confronté au côté obscur de l'église adventiste.

Si aujourd'hui, j'expose la dérive sectaire de la communauté adventiste, notamment à la Martinique où le phénomèneme me parait le plus évident, ce n'est pas par revanche ou rancoeur, mais simplement parce que, ayant justement été le meilleur propagandiste de cette communauté durant plus de deux décennies, j'estime de mon devoir d'informer les gens sur la véritable nature de cette communauté, celle qui se trouve derrière les "campagnes d'évangélisation"  où l'apprêt cosmétique soigne la belle image. Je le fais sans passion, au gré d'une analyse que je veux lucide, loyale et honnête.

Les adventistes du 7ème jour pourraient être une force extraordinaire pour le bien s'ils prenaient au sérieux leur premier article de foi qui est la primauté absolue des Ecritures comme règle de foi et de conduite, et s'ils s'appliquaient à eux-mêmes cet article. Malheureusement, sous l'influence de ses éléments les plus obscurantistes et les plus ambitieux cependant,  elle a sombré dans une dérive politicienne et sectaire.

Voilà, cher Patrick, pourquoi le propagandiste d'hier devient aujourd'hui le critique.

Je ne crache pas dans la soupe. Je mets en garde contre le vin énivrant d'une fausse illusion, celle qui consiste à croire qu'un peuple, pour peu qu'il ait été appelé (ça reste à discuter), devient titulaire inaliénable de l'élection divine, et à ce titre immune à toute critique.

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 12:57

Je prie mes lecteurs de m'excuser car j'avais oublié de faire apparaitre les commentaires tous ces derniers jours. Cet oubli est maintenant réparé.

J'en profite pour signaler que ma ligne éditoriale consiste à n'accepter aucun commentaire qui met en cause la vie privée de qui que ce soit. Je ne m'autorise que les commentaires portant sur des actes posés publiquement par des gens qui occupent des fonctions qui leur confèrent une responsabilité devant le public. Merci à tous!

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