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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 16:01

Eric C. m’interpellait il y quelques jours en brandissant comme une menace le texte de Galates 6 :7 : « Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. »

Il sous-entendait qu’en critiquant publiquement un mode de fonctionnement nuisible aux personnes au sein de la communauté adventiste, et à moi entre autres, je militais contre Dieu et encourrais son jugement.

A-t-il seulement réfléchi au véritable sens et aux vrais enjeux de ce texte ?  

Cette déclaration est tirée de l’épître de Paul aux Galates, une œuvre que j’affectionne tout particulièrement.

Dans cette épître, Paul oppose deux démarches.

D’un côté, celle qui est prônée par un certain nombre d’apôtre chrétiens d’origine juive qui insistent sur la nécessité pour tous les chrétiens, y compris les non-juifs, de se conformer au style de vie élaboré par le peuple juif afin d’avoir droit au statut d’enfant de Dieu et d’héritier du salut.

D’un autre côté celle qu’il défend avec passion et qui veut que le salut ne répond à aucune autre condition que la foi en Christ, le style de vie juif élaboré à partir de la loi (toute la révélation mosaïque) n’ayant rien à voir avec le salut des croyants.

Au terme de sa démonstration, Paul en vient à des considérations pratiques.

Ayant appelé les Galates à revendiquer leur légitime liberté de sujets en Christ, il précise qu’il ne s’agit pas d’une liberté à entendre au sens simplement humain d’expression anarchique des pulsions, mais au sens spirituel d’une vie qui ne puise sa définition que dans la seule soumission à l’Esprit de Dieu.

Il lance donc à tous un appel à vivre sous la loi du Christ, c'est-à-dire à pratiquer l’amour dans la bienveillance mutuelle.

L’intégralité du texte évoqué par Eric C. vient dans ce contexte et se lit ainsi : « Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi.  Celui qui sème pour sa chair, moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit, moissonnera de l’Esprit la vie éternelle.»

Selon Paul, ceux qui se moquent de Dieu, ce sont ceux qui sèment pour leur chair. Or, il fait un certain nombre de déclarations qui révèlent clairement ce que signifie « semer pour sa chair ».

Il déclare quelques lignes auparavant : «Ne devenons pas vaniteux en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres.  Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute,  vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que toi aussi, tu ne sois tenté.  Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ. » 

Et juste après, il dit encore : « Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas.  Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion,  pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi. »

Le texte évoqué par Eric C. condamne donc, non pas ceux qui comme moi, dénoncent les atteintes ignobles aux personnes perpétrées au sein de la communauté adventiste au mépris des règles internes de l’église et des lois du pays, mais les salauds pharisaïques qui, enivrés par le pouvoir auquel ils ont eu accès, détruisent ou laissent détruire ceux qui leur font de l’ombre, ceux qui résistent à leur mégalomanie, ou ceux qui compromettent leurs manoeuvres politiciennes. Ce sont ces vaniteux-là et ces envieux-là qui se moquent de Dieu et sèment pour leur chair par le traitement brutal qu’ils infligent à leurs frères : sanctions imméritées, atteintes à la dignité, licenciements abusifs, tortures mentales, piétinement des réputations, etc. etc.

Eric C. a raison. Ces gens-là récolteront tôt ou tard ce qu’ils sèment.  Mais il se trompe de destinataire.

Ce n'est pas à la victime qui se fait la voix de toutes les victimes silencieuses qu'il fallait adresser ce mot, mais aux bourreaux "comme il faut".

C’est à dire aux dirigeants de la communauté adventiste de la Martinique, leurs nervis et leurs partisans, à ceux-là qui ont provoqué la maladie de sa femme et la mort intra-utérine de son bébé, à tous ceux qui par leur complicité active ou passive, renient la vraie foi, celle que Paul définit comme la foi agissant par la charité.

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 15:35

Un lecteur auquel j'avais déjà donné l'étiquette du "bon adventiste" m'écrit en commentaire de l'article intitulé ME REPENTIR ET ME REPENDRE.

"Vous avez eu l’heureux privilège de connaître « la Vérité » telle qu’elle est présentée dans la Bible. Vous l’avez expérimentée et même enseignée avec droiture et panache pendant de longues années. Aujourd’hui, à cause d’une querelle d’hommes, votre ego blessé vous conduit à renier cette Vérité. Vous êtes « devenu un danger » pour les âmes sincères et innocentes qui vous écoutent, et qui prennent votre défense. La pensée qui va suivre n’est pas de moi, c’est une Loi de cause à effet bien connue, juste et Universelle. « Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi ». Permettez moi de vous inviter à lui accorder toute votre attention.

Bon courage à vous"

Eric C.

 

 Je lui réponds:

La vérité telle est qu'elle est présentée dans la Bible? Qu'est-ce que vous en savez en dehors des doctrines préfabriquées dont des fonctionnaires cléricaux intellectuellement paresseux et des laïcs théologiquement incultes vous abreuvent?

 

C'est précisément cette "vérité telle qu'elle est présentée dans la Bible" qui motive toute ma démarche.

 

L'une des grandes différences entre nous, c'est que je n'ai jamais eu l'arrogance de penser que le degré que compréhension auquel j'ai pu arriver à un moment ou un autre pouvait me tenir lieu de "vérité" définitive. 

 

"La vérité telle qu'elle est présentée dans la Bible" n'est la propriété de quiconque ni d'aucun groupe. C'est un interminable chemin que nous suivons comme en tâtonnant, et sur lequel on ne peut jamais se croire arrivé de ce côté ci de l'éternité.

 

Si je suis devenu un danger, et j'espère bien que je le suis, c'est pour les "adeptes" fanatiques prétentieux comme vous qui prétendent parler au nom de Dieu, et qui ne savent même pas qu'ils ont perdu leur individualité en diluant ce don précieux venu de Dieu dans un tout indifférencié et sectaire qui prétend détenir "la vérité".

 

Quant aux "âmes sincères et innocentes" dont vous semblez vous soucier, ne leur faites pas l'insulte de laisser entendre qu'elles sont moins clairvoyantes ou moins averties que vous, donc moins capables de juger pour elles mêmes.

 

Et puisque vous aimez citer la Bible, je vous recommande ce texte de saint Paul: "Qui es-tu toi qui juges un serviteur d'autrui? S'il tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maitre. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir. . . Car il est écrit: Je sui vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue donnera gloire à Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même."

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 16:44

Je ne résiste pas à l'opportunité de montrer une fois de plus comment fonctionne l'esprit sectaire. C'est un échange avec un lecteur de mon blog qui m'en fournit l'occasion.

Voici le contenu de cet échange:

 

« Cher ami, j'ai lu tout le contenu de ton blog, et je comprend qu'il y ait des injustice à ton égard, mais quand même, ce que je puis dire : Tu lutte contre Dieu lui même en répandant sur la place public, ce que toi même tu combat. Demande à Dieu de t'éclairer là-dessus. Il est encore temps. » Claude Dalphrase

 

"Cher monsieur Dalphrase,

 

Vous m'avez adressé aujourd'hui sur Facebook un message qui se lisait ainsi: "Repends toi mon cher et que tu sois heureux". Cette invitation involontaire à me rependre est symptomatique des limites de votre compréhension et par conséquent de l'ineptie des conseils que vous vous permettez de donner en prenant un ton prophétique.

 

Dire qu'exposer la perversité d'un système humain, c'est lutter contre Dieu lui-même, montre bien jusqu'à quel point vous vous être rendu idolâtre et esclave de ce système dont vous vous faites la voix et le défenseur.

 

Par ailleurs, votre intention était de m'inviter à me REPENTIR, ce qui sous-entendait un retour au giron communautariste, mais vous ne réalisez pas que ce faisant, vous m'invitiez en fait, et fort pertinemment, à  me REPENDRE.

 

Vous qui m'avez invité à me rependre, je vous convierais bien à simplement "repenser", mais cela supposerait que vous ayez déjà pensé, ce dont il est permis de douter car on a l'impression que vous fonctionnez plus en adepte qu'en sujet pensant.

 

Mais tout de même, comme je vous l'ai répondu sur Facebook:

"Merci    du con     seil".

 

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 15:49

Je ne suis pas le premier employé à avoir un contentieux avec la Fédération adventiste de la Martinique.

Un représentant en littérature religieuse du nom de Hélen Pharnéus l'a trainée en justice il y quelques années pour licenciement abusif et a eu gain de cause. La Fédération a du payer.

Même chose pour Philippe Eloidin plus récemment. Là encore, la Fédération a du payer.

Il y a aussi les cas d'arrangements financiers qui ont du être consentis par la Fédération adventiste à des employés qui l'ont menacée de poursuite à cause d'agissememnts inacceptables à leur égard.

Ce fut le cas d'Esther Cossou dans les années 80, puis de Jéricho Balthus, et même semble-t-il de George Chanteur. Sans compter les cas demeurés plus discrets.

Comment se fait-il que je sois le seul dont l'affaire traine autant alors qu'il est évident que suis pleinement dans mon droit quant au fond?

Pour une raison très simple: je suis le seul pasteur pour lequel la Fédération adventiste a ueu la perversité d'utiliser une procédure de type entrepreneurial classique tout en se réclamant de l'absence de lien de subordination.

D'autres pasteurs qui s'étaient réellement rendus coupables des faits qui leur étaient reprochés ont bénéficié de la procédure interne de la Fédération adventiste et ont eu droit à une indemnité de départ nommé "réglement définitif" équivalant à plusieurs mois de salaire, ou bien ont été mis en retraite anticipée.

Le traitement particulier qui m'est fait, n'est-il pas le signe évident d'une volonté délibérée de nuire à un individu en particulier?

Qu'ai-je fait de pire que les autres en fait, sinon d'avoir aidé deux employés (Cossou et Eloidin) à leur tenir tête et gagner, et leur tenir tête moi-même. J'ai par là même humilier des gens qui ont l'habitude de fonctionner dans la toute-puissance et l'impunité.

La Fédération adventiste veut donc profiter d'une faiblesse du statut pastoral au regard du droit social pour faire la preuve de son pouvoir face à une personne particulière, et j'ai le redoutable honneur d'être cette personne. Mais n'est-ce pas là justement un aveu de faiblesse de sa part?

 

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 15:30

Certains seront tentés de penser que le contentieux qui m’oppose à la Fédération Adventiste de la Martinique n’est qu’une simple querelle d’hommes. Rien ne saurait être plus faux, et ceci pour deux raisons.

D’abord parce que je n’ai jamais eu de querelle personnelle avec les gens qui se sont ingéniés à me nuire, qu’ils s’appellent Hirep, Régis, Milard, Belfroy, Toussaint, ou Rondof, pour ne citer que ceux-là.  Des désaccords avec certains, certes, mais des griefs personnels jamais. J’ai même eu d’excellents rapports avec certains.

La deuxième raison de mon propos est beaucoup plus importante encore : derrière mon affaire particulière avec cette administration religieuse, il y a un enjeu juridique de taille. En effet, la doctrine qui prévaut jusqu’ici dans la gestion des litiges entre les ecclésiastiques et leur administration, c’est que les employés lésés ne peuvent se réclamer d’un arbitrage prud’homal du fait de l’absence du lien de subordination. Pourquoi ?

Parce que le lien de subordination est caractérisé par l'exécution d'un travail sous l'autorité d'un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d'en contrôler l'exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné.

Or, le législateur considère qu’en vertu du principe de séparation de l’église et de l’état,  les ecclésiastiques qui s’emploient à promouvoir les affaires du royaume des cieux n’accomplissent pas un travail qui puisse faire l’objet d’un contrôle humain.

A l’analyse, la question n’est pas si simple.

Il y a d’abord la question du statut précis de l’employeur. La cour considère qu’indépendamment de la dénomination que se donnent les parties, c’est la réalité de leur activité qui compte. Or ceci peut jouer dans un sens comme dans l’autre. Cela peut signifier par exemple que même si la Fédération adventiste se comporte comme un employeur classique, son activité religieuse lui confère le bénéfice de la séparation de l’église et de l’état établi en 1905, et de l’absence du lien de subordination des clercs qu’elle emploie. Mais cela pourrait aussi signifier que même si elle se donne le statut d’église, son fonctionnement d’employeur classique la soumet à la législation du travail et à l’arbitrage prud’homal. C’est précisément cette différence d’appréciation qui a opposé la cour prud’homale à la cour d’appel.

Pendant à cela, se pose donc la question de la prise en compte des faits réels. La décision de la cour, doit-elle se fonder sur le statut religieux ou bien sur le fonctionnement de l’employeur ? Tout est là.

Dans le cas de la Fédération Adventiste de la Martinique, à quoi a-t-on affaire ?

Il s’agit d’une association de loi 1901, et non d’une association de loi 1905. Qui plus est, ce statut d’association de loi 1901 a fait l’objet d’un choix délibéré et d’une revendication violente.

Elle traite ses pasteurs comme n’importe quel employeur traite ses salariés : fiche de paie, charges patronales et salariales, délégué du personnel, consignes à respecter, rapport mensuel de travail, réunions de travail avec obligation de présence, références au contrat de travail dans ses courriers à l’employé, interdiction aux employés de discuter les décisions prises par l’employeur à leur sujet, mesures disciplinaires en cas d’insubordination ou d’absence injustifiée ou de toute autre manquement (mise à pied, mutation-sanction, licenciement).

Son fonctionnement d’employeur classique est d’autant plus avéré dans l’affaire qui m’oppose à elle, qu’il existe une procédure interne à caractère strictement ecclésial pour traiter les manquements éventuels des pasteurs, et que ce n’est pas cette procédure qui a été mise en œuvre. La Fédération adventiste a délibérément opté pour une procédure de type classique comme n’importe quel employeur.

L’enjeu de la procédure en cours, c’est de savoir si l’Etat permettra à une administration religieuse de traiter un employé ecclésiastique de bout en bout en tant que subordonné tout en niant ce lien de subordination en cas de litige et plus encore, de licenciement abusif.

Par delà mon cas personnel, c’est de la protection de tous les salariés exerçant une activité religieuse qu’il s’agit. Autrement dit, un travail qui revêt un caractère religieux, n’est-il pas un travail comme tout autre, et un employé dont le travail s’exerce sous le contrôle avéré et étroit d’une administration ecclésiale, n’est-il pas soumis à un lien de subordination  arbitrable par la législation du travail? A ces questions, la cour prud’homale avait répondu oui et s’était déclarée compétente pour juger. La cour d’appel avait répondu non et avait déclaré l’exception d’incompétence en renvoyant l’affaire devant le tribunal de grande instance. La cour de cassation tranchera.

Une question se pose au passage : si le principe de séparation entre église et Etat est absolu et intangible, pour quoi l’Etat peut-il arbitrer à travers le TGI et pas à travers le tribunal prud’homal alors que les deux instances relèvent de l’Etat ?

Bien entendu, si la cour de cassation devait confirmer l’arrêt de la cour d’appel, je poursuivrai l’affaire au TGI ? Mais ne serait-il pas temps que le législateur tienne compte du fonctionnement réel des institutions religieuses à l’égard de leurs employés pour leur offrir la protection des lois du travail ? That is the question.

En attendant, une chose est évidente, c’est la perfidie intellectuelle et la malhonnêteté spirituelle de la Fédération Adventiste de la Martinique.

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 19:14

Je n'avais pas remarqué que le témoignage de Guy émanait du site "Le tamarin vert" qui appartient à pasteur Guy ROGER qui était le président de l'Union des Antilles et de la Guyane Françaises durant la période où la Fédération de la Martinique s'opposa violemment à l'adoption du statut de loi 1905 pour son territoire.

S'il est quelqu'un qui est bien placé pour témoigner sur les agissements de la Fédération adventiste de la Martinique, c'est bien lui.

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 14:22

Deux lecteurs du blog témoigent dans les commentaires des derniers articles. Ces témoignages m'ont paru suffisamment importants pour que je les transforme en article. Les voci:

 

Premier témoignage:

 

·         Mon cher Joël, je suis sidéré de voir comment des gens qui se sont battus pour faire échec à la politique de régularisation statutaire par l'UMS, se réclament de leur statut de groupe religieux, pour débouter une réclamation que je pense sincèrement légitime. Courage!
Guy

 

 

 Deuximème témoignage:

J'ai été témoin à l'église adventiste de la grande lutte des dirigeants de l'UAGF et des instances dirigeantes supérieures (Président de la Division Inter-Américaine et plusieurs collaborateurs) qui s'étaient déplacées spécialement à cette occasion pour faire la Fédération adventiste de la Martinique accepter de changer de statut afin d'adopter le cadre de la loi régissant les associations de type 1905 qui a été créé pour les groupes religieux.

L'UAGF avait même fait un numéro spécial de sa revue afin d'expliquer pourquoi il fallait changer ce statut. Les dirigeants de l'UAGF avait pris, il me semble, des risques en écrivant les réalités de l'église adventiste.

Il y avait même une dame docteur en droit qui était venue expliquer pourquoi il fallait changer de type d'association.

Je me souviens de l'exposé du pasteur J.C A qui travaille actuellement dans un autre pays.

J'ai assisté à un véritable affrontement verbal. Le président de l'UAGF et ses collaborateurs avaient essuyé une véritable défaite. Les dirigeants des instances supérieures étaient repartis, il me semble, dépités. Il me semble que leur autorité avait été sérieusement remise en cause.

C'était spectaculaire. Je n'avais jamais vu cela dans cette église. D'anciens souvenirs me reviennent.

Ce n'est pas à la suite de cela que la Fédération Adventiste de la Martinique avait conservé la part des dîmes qui devait être transférée à l'UAGF ? Est-ce que quelqu'un peut confirmer ou infirmer cela ? Je n'ai plus l'exactitude de ce souvenir.

Et effectivement,je suis étonnée de constater que ces mêmes personnes qui ont refusé de changer de statut, qui ont choisi de continuer à agir en tant qu'association de loi 1901 dans le cadre duquel on agit comme n'importe quel employeur, se réclament de ce qu'ils ont rejeté avec force et véhémence.

Tout ceci serait pour refuser de rendre justice à un homme innocent ?

Les pasteurs de l'église adventiste ont bien une fiche de salaire, il me semble. Ils sont bien déclarés à la sécurité sociale. Ils perçoivent bien une retraite de la sécurité sociale. Il me semble bien qu'il y a eu une élection de délégués du personnel au sein de la Fédération Adventiste.

Un honnête employé de la Fédération Adventiste peut-il confirmer aussi ce dernier point relatif à l'élection des délégués du personnel ?

C'est à leurs fruits qu'on les reconnaitra.

Un dernier point, le gentilhomme qui a signé Guy est-il l'ancien président de l'UAGF, pasteur Guy ROGER ?

Pourrait-il confirmer si c'est bien lui qui a écrit un commentaire ?

Si par hasard c'est lui j'admire son courage.

Il serait intéressant que d'autres adventistes honnêtes viennent témoigner sur ce blog.

Laurence

 

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 02:06

Récemment, un lecteur de mon blog répondant au nom de Jerome V. m'interpellait à propos de ce qu'il appelait mon "effrayante inspiration".

Cela m'a rappelé la réaction d'un ancien de l'église de Smyrne à la Martinique lorsqu'en 1984 je tenais une série de conférences sur la foi et la culture et que j'exposais, documents irréfutables à l'appui, les dérives racistes de l'église adventiste dans ses collusions avec l'Allemagne nazie ou l'Amérique du Ku-Klux-Klan. Cet ancien, un lointain parent, m'avait abordé pour me dire avec un certain effroi dans le regard que je lui faisais l'effet d'un bulldozer dévastateur et irrésistible.

En effet, comme bien d'autres, il subissait avec angoisse mes remises en question solidement argumentées de certaines croyances et de certaines pratiques adventistes. Peu lui importait que ces remises en question fussent fondées. La seule chose qui l'obnubilait, c'était que je portais atteinte à la sacro-sainte image de l'église adventiste. Cela lui écorchait les oreilles et lui déchirait l'âme. Pas une pensée pour les victimes du racisme au sein de l'église adventiste ou à cause d'elle. Pas une pensée pour toutes les victimes de l'aliénation fabriquées par l'église adventiste aux Antilles, avec les conséquences dévastatrices que cela pouvait avoir. Il n'y avait que l'église qui comptait.

La plupart des adventistes pensent de cette manière. Ils peuvent plaindre passagèrement les victimes, mais ce ne sera jamais aussi important pour eux que l'image de l'église.

Certains disent que l'église c'est un hopital où il est normal de trouver les malades, et qu'il ne fallait surtout pas ébranler l'hopital. D'autres disent que l'église, c'est l'arche de Noé, empuantie par les déjections des hommes et des animaux qui y vivaient, mais le seul instrument de salut dans lequel il fallait demeurer.

Peut-on les blamer de cela? N'est-ce pas ainsi que pensent aussi les catholiques qui réclament la béatification d'un pape qui a consciencieusement couvert les prêtres pédophiles durant tout  son règne  à seule fin de protéger l'image de l'église?

Les croyants qui se comportent plus en "adeptes" qu'en chrétiens ont tous ce même réflexe sectaire qui privilégie l'institution et le groupe par rapport à la personne et à l'individu. Ils vous permettront de plaindre un peu les victimes à condition que cela ne remette pas en cause l'institution.

Comment donc ne pas leur paraitre "efrayant", voire satanique lorsqu'on les oblige à voir la face obscure de cette église à laquelle ils s'identifient corps et âme? Oui, satanique, car pour eux la source d'inspiration ne peut être que le diable lui-même.

Je suis donc animé d'une inspiration effrayante.

Ce qui les effraye, en fait, c'est la dissonance cognitive qu'on provoque chez eux quand on les met face à une réalité qui contredit violemment celle à laquelle ils tiennent et qui donne un sens à leur vie. Car c'est bien de cela qu'il s'agit: être membre de la véritable église, et avoir donc atteint un statut qui apaise face à toutes les interrogations lancinantes de l'existence: le mal, la souffrance et la mort. L'église est la réponse, et ils en font partie. Porter atteinte à l'église, c'est ébranler du même coup la base de leur propre vie. C'est un séisme effrayant qu'ils ne peuvent supporter. Ils ont peur de cette image inquétante que renvoie le miroir qu'on leur tend en leur disant leur réalité. Ils préfèrent donc voir disparaitre le porteur de miroir, et le miroir avec. Vade retro Satanas!

C'est ainsi que les pharisiens d'antan déclaraient que le Christ était inspiré par le démon, insupportable qu'était pour eux la lumière aveuglante projetée sur leur réalité de prédateurs hypocrites.

 

 

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 11:24

Le 31 décembre 2007, le Conseil de Prud'hommes de Fort-de-France avait condamné la Fédération adventiste pour licenciement abusif, et l'avait obligé à me verser une exécution provisoire sur les dommages et intérêts.

La Fédération adventiste a fait appel de cette décision sur la base d'un mensonge et d'un artifice juridique: profitant du principe de la séparation de l'église et de l'Etat prévu par la loi de 1905, et d'une jurisprudence selon laquelle il n'y a pas de lien de subordination entre les clercs (pasteurs, prêtres, etc.) et les églises qui les emploient, elle a donc fait valoir son statut d'église et a nié le lien de subordination (dont elle s'était pourtant elle-même réclamée par écrit au cours d'une tentative de mesure disciplinaire qu'elle tentait de m'infliger auparavant).

La Cour d'appel, s'étant contentée de statuer sur le principe sans analyser l'affaire au fond et dans les faits, avait donc infirmé le verdict du Conseil des Prud'hommes.

J'ai alors formé un pourvoi en Cassation.

En juillet 2009, la Fédération adventiste  a tenté de faire annuler mon pourvoi en Cassation au motif que je ne lui avais pas restitué la somme qu'elle avait du me verser en première instance.

En février 2010, le Premier Président de la Cour de Cassation a rejeté sa demande et déclaré qu'il n'y avait pas lieu d'ordonner le retrait de mon pourvoi en Cassation "Attendu qu'eu égard à la nature du litige,il apparait de l'intérêt des parties que l'affaire puisse être examinée à brefs délais et connaisse une issue rapide; que la mesure de radiation sollicitée (par la Fédération) n'aurait pour effet que de figer la situation conflictuelle existant entre les parties".

Aux dernières nouvelles, mon avocat en Cassation me fait savoir par courrier du 30 décembre 2010 que "le dossier de cette affaire vient d'être distribué à un Conseiller Rapporteur. Celui-ci doit établir et déposer un rapport. Le dossier sera alors distribué à un Avocat Général qui portera l'affaire à une audience de la Cour de Cassation."

 

Question: Comment se fait-il qu'une église qui prêche l'amour du prochain, la vérité et la justice puisse ainsi persister dans la persécution, le mensonge et le déni de justice? Qu'un adventiste me l'explique!

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 02:42

Cette année 2011 porte à 10 ans la durée du combat que je mène devant les cours de justice contre la Fédération Adventiste de la Martinique depuis qu'elle m'a attaqué de la manière la plus infame qui soit. Ceci, sans compter les années de harcèlement moral  infligé par les bons collègues pasteurs tels que A. Occuli, J.B. HIrep et J. Régis qui se sont trouvés à la direction de la Fédération.

Je rappelle en cette dixième année un article dans lequel j'expliquais pourquoi j'avais pris mes distances par rapport à cette communauté religieuse:

 

 Je suis né dans la communauté adventiste et je lui ai consacré une grande partie de ma vie en tant que ministre du culte parce que j’ai cru dans les idéaux qu’elle professe officiellement. Aujourd'hui, en prenant mes distances par rapport à elle, je dois un mot d’explication à ces milliers de gens qui m’ont considéré comme guide spirituel, et à ces centaines qui se sont faits adventistes ici ou ailleurs à la faveur de l’action que j’ai menée du haut des chaires ou sur les supports médiatiques divers (cassettes, vidéo, CD, livres, prospectus, radio, télévision).

Ce n’est pas de gaîté de cœur que je m’arrache à ce qui a constitué une partie si longue et si engagée de ma vie, mais je ne saurais faire autrement, car je ne puis plus m’associer à une communauté dirigée par des maîtres de l’escroquerie spirituelle, ni lui accorder le bénéfice de mon silence.

En effet, comment puis-je faire confiance à une église qui professe l’amour, la justice et la paix, mais qui demeure sous la coupe de personnes qui pratiquent  tantôt l’agression, tantôt l’indifférence, mais toujours l’injustice cruelle et la tartufferie.

Je n'attaque quiconque dans ses faiblesses personnelles, car chacun a droit a ses imperfections et ses luttes. Ce qui m'insupporte, c'est autre chose.

Pendant nombre  d’années, j’ai vu l’administration de la Fédération adventiste contredire dans sa propre action tout qu’elle enseigne aux autres, avec la complicité passive ou active des membres de la communauté :

-          Prélèvement à la source non déclaré de dix pour cent des revenus de tous les employés de ses différentes institutions.

-          Dérive maffieuse par l’entretien du silence collectif sur les pratiques illicites telles que le prélèvement occulte de la dîme des employés, les quêtes non autorisées sur la voie publique, l’emploi de travailleurs non déclarés, etc.

-          Harcèlement moral et attaque administrative de plusieurs employés qui avaient le malheur de se désolidariser d’un certain nombre de pratiques douteuses de l’administration ou de se rebeller contre les injustices subies.

-          Complots sordides consciemment organisés contre les gêneurs.

-          Utilisation des dîmes des membres de la communauté pour financer des procès ayant pour seul but de détruire des employés innocents mais gênants, au mépris des faits établis.

-          Mensonges caractérisés des dirigeants proférés par courriers sournois ou par avocats interposés contre des employés devenus indésirables parce qu’ils refusaient de se rendre complices des injustices commises.

-          Campagnes sournoises de dénigrement et de disqualification des gêneurs.

-          Licenciements abusifs.

-          Double jeu mené face au pouvoir judicaire en prenant tour à tour le masque de l’employeur classique pour malmener des employés, puis celui de l’église protégée par la loi de 1905 pour esquiver les responsabilités devant les cours de justice.

-          Protection inconditionnelle ou impunité accordée aux vrais malfaisants qui font allégeance au système en place, quelque soit la gravité de leurs méfaits (sédition, harcèlement, vol ou inceste).

-          Privation de certains employés de leurs droits légitimes : formation, sécurité sociale, indemnités diverses.

-          Rébellion de l'administration fédérale contre les instances supérieures de l’église en prenant en otage des dizaines de milliers d’euros de dîmes, au point d’être un certain temps mis au ban de la communauté adventiste mondiale sans que les adventistes de la Martinique en sachent quoique ce soit.

-          Manipulation des membres d’église et des assemblées générales par des cliques afin de séquestrer le pouvoir et tenir à l’écart les gêneurs.

-          Incitation des réflexes sectaires de la communauté contre les gêneurs.

-          Nomination aux postes clés des institutions de personnes pourtant réputées pour leurs dysfonctionnements ou leurs pathologies.

-          Recours cynique à des personnages douteux d’origine étrangère pour doper les statistiques de l’église dans des kermesses de conversion en masse.

-          Sans compter la bêtise ordinaire entretenue par une médiocratie toute-puissante installée dans tous les compartiments de l’église.

Est-ce parce que je refusais l’obscurantisme et la médiocrité qui s’installaient dans la communauté, ou bien parce que j’osais aborder des problèmes comme le prélèvement occulte de la dîme des employés et des quêtes non autorisées, ou tout simplement à cause de la jalousie de collègues qui étaient gênés que je leur fasse de l’ombre, j’y ai subi les pires outrages de la part de gens qui étaient connus pour leur mentalité très particulière. Attaqué en 2001 par l’administration de la Fédération de la Martinique qui refusait de traiter le contentieux dans le cadre des instances ecclésiales, j’ai été obligé de me défendre contre elle devant la justice civile dans un procès où sa seule stratégie a été et continue d’être d’user de tous les artifices juridiques pour esquiver ses responsabilités morales et sociales.

Lorsque le pasteur Julien Régis, figure emblématique de l’église adventiste de la Martinique, m’attaquait en 2001, je lui avais promis que j’irais pas en justice contre l’église sans que la communauté martiniquaise en soit publiquement informée. J’ai pris le temps qu’il fallait, mais j’ai tenu ma promesse.

Toute la question est maintenant de savoir si la communauté adventiste martiniquaise et mondiale continuera de tolérer en son sein des dirigeants indignes et des pratiques antichrétiennes, ou bien si elle aura le courage de scruter son périmètre et y faire le ménage.

Personnellement, je n’attends rien d’une direction insincère et esclave de ses intérêts propres, ni d’une communauté trop bien manipulée, captive de ses certitudes sectaires et de sa dépendance religieuse. Mais je me leurre peut-être moi-même dans la mesure où la présente déclaration pourrait, malgré moi,  être un dernier cri d’amour.

 

J'invite aussi les lecteurs à consulter l'article intitulé JEUX DE SAINTS JEUX DE VILAIN.

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