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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 02:00

 

J'ai reçu d'un lecteur qui se donne le psudonyme de Che Guevarra un commentaire qui me semble mériter un traitement approprié. Voilà ce qu'il écrit:

"Je découvre ce blog.

Je suggère la création d'un groupe de paroles, qui pourra être nommé les E-A.A : les Ex-Adventistes Anonymes. Sérieusement.

Les gens y partageraient leur témoignages, expériences et ressentis.

Ils pourraient prier pour pardonner à leur ex-communauté, pour pardonner aux différents dirigeants et décisionnaires du réseau de l'église adventiste mondiale ou aux responsables et encadrants de leur église locale, ce qu'ils leur reprochent. Ou également prier pour pardonner à certaines personnes de leur église qui se seraient associées pour leur nuire ou les exclure. Prier pour pardonner à leur famille ou parents adventistes  de les avoir persécutés au nom de la Parole de Dieu. Prier pour toutes les raisons possibles.

Le but de ce groupe : pardonner, comme Christ l'a enseigné. Pour ne pas cultiver l'amertume et la rancœur.

Se consoler aussi de sa déception de cette dite famille spirituelle, dans laquelle beaucoup d'entre vous - nous -ont cru et même voulu appartenir, en esprit et en vérité. 

Trouver une édification et le courage d'entretenir une vie spirituelle authentique malgré les innombrables mésaventures et querelles / guerre de chapelle... divergences théologiques et j'en passe.

Je souhaite sincèrement à chacun et à chacune de trouver en Dieu, un refuge, un havre de paix et la source de vos forces, car il y a bien une guerre entre le bien et le mal qui n'est pas encore terminée, dont on sait déjà Qui est le Vainqueur. 

Unissons-nous et mobilisons-nous en prières pour pardonner à ces adventistes bienpensants, pharisiens etc... qui ont déçu, blessé, offensé.

En temps et en heure Dieu enverra ses moissonneurs.

N'oublions pas également que Christ nous a dit :

"Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés.

 Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez."

 

Préférons le pardon, à la condamnation.

Bon courage.

Salutations fraternelles, en Qui vous savez ;-)"

 

 

 

 

Puisque ce lecteur prétend sa proposition sérieuse, il faut donc le prendre au sérieux, d'où le présent article.

La suggestion de créer un groupe de paroles dénommé les Ex-Adventistes Anonymes sous-entend que les personnes qui ont fait partie de la communauté adventiste et la critiquent après l'avoir quittée seraient victimes d'une sorte d'addiction à l'adventisme. Subodorer ensuite le besoin de "se consoler de sa déception de cette famille spirituelle" supposerait que chez ces personnes, l'addiction à l'adventisme se manifesterait non seulement  par une difficulté à en faire leur deuil, mais aussi par une persistante rancœur et  une inextinguible amertume à l'égard  des dirigeants et des membres de la communauté adventiste qui auraient contribué à leur faire du tort.

Tout ceci sous-entend que, pour quiconque a fait partie de la communauté adventiste,  la critiquer serait une pratique malsaine, voire illégitime, qui ne pourrait s'enraciner que dans une spiritualité défaillante et des émotions mal gérées.

Avant de répondre à ce lecteur donneur de leçons, je ne peux m'empêcher de m'interroger sur son pseudonyme de "Che Guevarra". Pourquoi un chrétien qui prêche le pardon s'identifierait-il à une icone de la révolution armée? La réponse se trouve sans doute dans les six références à la prière qui émaillent son propos. En effet, parmi les adventistes, il y a ce groupe particulier qui se réclame du nom de "combattants de la prière". Ce sont des gens pour qui la prière est la panacée universelle, ce qui réconciliera Israël et les Palestiniens, qui préviendra des tremblements de terre, qui remédiera à tous les maux de la planète, et qui protégera  les croyants de tous les avatars communs de l'espèce humaine. Pour eux, tous les problèmes personnels et collectifs sont analysés en terme de lutte spirituelle entre Dieu et le diable, et la seule arme qui vaille c'est la prière.

Si "Che Guevarra" n'appartient pas à ce groupe, il ne tardera vraisemblablement pas à le faire. C'est sa famille naturelle. Et c'est son problème.

Pour ma part, je n'ai jamais pensé et ne suis pas près de penser que l'enfermement dans la prière comme unique solution soit une attitude proprement chrétienne. Si tel était le cas, il n'y aurait jamais eu de Martin Luther ni de Martin Luther King, et c'eût été dommage.

Mais il est temps de considérer l'analyse du Che de la prière et des leçons de spiritualité prétendument  authentique.

La grande question, c'est pourquoi ce "Che" interprète-t-il la critique de l'église adventiste par ceux qui l'ont quittée comme une expression d'addiction irrésolue, de spiritualité défaillante, et d'émotions mal gérées comme la colère et la tristesse qui prendraient  les formes de la rancœur et de la déception? Pourquoi supposer qu'on ne critique que parce qu'on ne pardonne pas (il y est fait cinq fois allusion), et qu'on est défaillant sur le plan de la spiritualité? Qu'est-ce qui permet à ce monsieur d'insinuer que les personnes qui critiquent la communauté adventiste après l'avoir quittée ne prient pas ou ne jouissent pas de la paix en Dieu? De quel droit donne-t-il des leçons? Le nouveau testament ne se répand-il pas à travers les évangiles et les écrits de Paul dans une critique sans concession du fonctionnement de certains milieux religieux, et ceci des décennies après que les chrétiens soient sortis de ces communautés d'origine?

Curieuse analyse, en vérité! Curieuses suppositions aussi! Quand on sait par expérience  éclairée et lucide que la communauté adventiste est un milieu sectaire qui se prévaut de l'honorable étiquette d'église, et qu'elle  représente un danger pour ceux qui en sont déjà membres comme pour ceux qui seraient tentés de le devenir, il faudrait simplement en parler  à Dieu et pas aux gens? Il faudrait simplement pardonner les agressions dont on a été victime sans  avertir les autres des risques qu'ils encourent? Il n'y aurait de courage que dans le "combat spirituel" de la prière, et non dans la critique ouverte de la malfaisance dans un milieu qui prétend être la seule véritable église? Quel genre de mentalité religieuse peut culpabiliser, voire même diaboliser, la critique du fonctionnement d'une communauté religieuse quand cette critique est fondée?

Mes questions sont des réponses, et j'en ai une ou deux  autres pour "Che Guevarra":

Pourquoi cette contradiction qui consiste à formuler indirectement des jugements  sur ceux qui critiquent leur ancienne communauté (spiritualité défaillante et émotions mal gérées), tout en invitant à ne pas juger cette ancienne communauté? N'y a--il pas là un double langage? N'est-ce pas le syndrome de l'index pointé vers l'autre et des trois doigts pointés vers soi? Et je ne suis pas certain que ce soit la seule contradiction qu'on trouverait au Che si on savait qui il était.

Quel courage y a-t-il à se cacher derrière un pseudonyme pour donner son opinion? Mon nom à moi, je ne le cache pas. J'ai été pasteur adventiste pendant 33 ans, et adventiste de la naissance jusqu'à l'âge de 54 ans. Et je continuerai de dire aux gens ce qu'est en réalité la communauté adventiste dont le "Che" semble représenter l'une des composantes les plus illuminées.

 

Donc, merci pour les suggestions et les leçons, mais que celui qui se cache courageusement derrière le pseudonyme de Che Guevarra sonde son âme et s'interroge sur les soubassements de sa propre spiritualité.

Peut-être pourrait-il du même coup arrêter d'usurper un nom qui est synonyme de lutte ouverte et courageuse contre les systèmes d'oppression. Sérieusement.

 

 

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 13:56

Il y a quelques jours de cela, j'ai reçu d'un lecteur le courrier suivant:

"Cher ami,

Vous avez quitté l'église adventiste il y a 50, ou 100 ans ? J'ai connu les adventistes il y a plus de 25 ans. Votre description était déjà en voie de péremption. Aujourd'hui, elle n'est plus du tout vraie.

J'ai pris mes distances avec cette église pour des raisons théologiques, mais je continue à la fréquenter de temps en temps. J'ai connu une église en France Sud, dont j'ai été membre : ce n'était pas ça du tout ! Des gens ouverts (à l'exception d'une famille belge issue des réformistes), qui fréquentaient des non adventistes d'autres sensibilités protestantes, et même des catholiques ou non croyants.

Actuellement, je fréquente en pointillés une église de France Nord, fédération réputée plus "sectaire" : il y a quelques "whitistes", mais ce sont des vieux ! Il y a des femmes qui se maquillent, mettent des bijoux et sont même assez... sexy.

L'église adventiste est membre de la Fédération protestante, c'est un signe des temps (!). Les pasteurs prêchent un message qui n'est plus sectaire du tout.

Non, vraiment, ce n'est pas du tout une secte. Elle est même beaucoup plus ouverte que les Assemblées de Dieu, par exemple (dont j'ai été membre un temps) ou pas mal de groupes évangéliques. Je pense que vous devriez mettre à jour vos données, en retournant sur le terrain vous rendre compte par vous-même. J'ai été adventiste pendant 15 ans, j'ai toujours eu des amis de toutes confessions, ma femme se maquille, porte des bijoux...

Quand nous allons à l'église adventiste, nous sommes très bien accueillis, même si les gens savent que nous n'adhérons pas à 100 %. Non, vraiment, revoyez votre copie !

Cordialement,

Thierry."

 

Ainsi, selon ce lecteur, l'église adventiste ne serait pas sectaire pour les raisons qu'il avance: 1) les adventistes fréquentent des non-adventistes, 2) des femmes adventistes se maquillent et mettent des bijoux, 3) les Fédérations adventistes françaises sont membres de la Fédération Protestante, et 4) sa femme et lui sont bien accueillis quand ils vont au temple.

 

Et alors, serais-je tenté de lui répondre? C'est tout? N'est-ce pas un peu léger comme argument? Est-ce à ce genre de choses qu'on reconnait l'esprit sectaire d'un milieu?

 

Peut-être que ce lecteur, obnubilé par l'image caricaturale de la secte (genre Jim Jones ou David Koersh), a-t-il du mal à discerner l'esprit sectaire chez les adventistes, mais cela ne me surprend nullement car c'est précisément sur ce phénomène que misent les adventistes pour se dédouaner de l'étiquette sectaire.

 

Il se trouve que la semaine dernière (il n'y a pas 50 ou 100 ans), deux adventistes qui fréquentent le groupe de recherche théologique populaire (non confessionnel) que j'anime depuis plusieurs années m'ont informé qu'ils venaient d'être approchés par des dirigeants de leur communauté. Le but de cette démarche était de leur mettre la pression par rapport à cette fréquentation jugée dangereuse pour leur âme. L'une des deux personnes concernées a même précisé qu'on lui avait laissé entrevoir l'éventualité d'être privée de toute responsabilité au sein de la communauté, voire d'en être radiée. Et ce n'est pas la première fois que cela se produit.

 

Comment expliquer pareille attitude de la part de ces dirigeants adventistes? Les membres de la communauté n'auraient pas le droit d'aller où bon leur semble et d'écouter ce qu'ils veulent sans être fliqués ou inquiétés par les dirigeants? Ils n'auraient pas droit à cette" glorieuse liberté des enfants de Dieu" si chère à Saint Paul, et à leur vie privée comme tout citoyen français? "Examinez toutes choses et retenez ce qui est bon" (1 Thes. 5:21) n'a pas été écrit pour eux? De quel droit des dirigeants adventistes se permettent-ils d'interpeller des membres de leur communauté qui étudient les textes bibliques en dehors du périmètre adventiste?

 

Il y a 30 ans de cela, alors que j'étais pasteur de l'une des plus grandes communautés adventistes de l'île, certains de mes auxiliaires laïcs m'ont apporté une liste de membres qui se rendaient le samedi après-midi au sein d'un groupe d'étude tenu par des adventistes davidiens (une branche dissidente), en m'invitant à entamer un processus visant à radier ces personnes.

 

Comme j'avais pris le temps d'approfondir les enseignements dispensés par les davidiens à travers la plume de leur chef de file Victor Houteff, j'étais pour ma part convaincu de l'ineptie de leur doctrine. Cependant, j'ai fermement refusé toute démarche visant à inquiéter ou à radier ceux qui souhaitaient aller les écouter. Je me suis contenté de faire pendant quelques temps une analyse critique de la doctrine davidienne afin que toutes les personnes intéressées disposent de tous les éléments d'appréciation pour se déterminer librement, en conscience et en connaissance de cause.

 

En agissant ainsi, j'avais parfaitement conscience de n'être pas tout à fait aligné sur la pratique adventiste habituelle. Une bonne poignée d'adventistes, n'ont-ils pas été radiés il y a peu de temps du côté du François parce qu'ils se réunissaient entre eux pour étudier la Bible au lieu d'aller au temple le samedi?

 

Il y a 20 ans de cela, je tenais à l'église du Lamentin un cercle d'étude approfondie sur l'épitre de Paul aux Galates. Il se trouve que le contenu de cette épitre contredit avec force la position de l'église adventiste sur la place de la loi dans la doctrine du salut. Un de mes collègues qui supervisait une église voisine, ne s'est-il pas fait un devoir de mettre ses membres en garde contre moi? Il n'avait jamais eu la curiosité de venir s'enquérir personnellement de ce que j'enseignais, ni le courage (ou la compétence) d'approfondir lui-même les textes, mais il se comportait en chien de garde. Son comportement était typique de celui de la plupart des dirigeants adventistes. Sectaire.

 

Cet esprit ne caractérise pas seulement les petits pasteurs de campagne comme on pourrait le croire. Vers le milieu des années 80, la "Curie adventiste" alliée à ses chiens de garde intellos a dépossédé un des meilleurs éléments du système de sa lettre de créance et du droit d'enseigner parce qu'il allait à l'encontre de l'interprétation traditionnelle du livre de Daniel. Il s'agissait de Desmond Ford dont les vues étaient pourtant théologiquement inattaquables. Le bonhomme, dont la spiritualité et l'honnêteté ne faisaient aucun doute, n'avait pour seul tort que de sortir du cadre de pensée fixé par la tradition adventiste.

 

Ainsi, cher lecteur un peu naïf, ce n'est pas parce que des adventistes ont des fréquentations non adventistes (c'est quand même la moindre des choses), que ici où là, certaines communautés adventistes tolèrent enfin les bijoux et le maquillage (cela reste marginal à l'échelle mondiale), que les Fédérations adventistes de France sont membres de la FPF, et que les non-membres sont bien accueillis (ce que font toutes les sectes), que l'esprit sectaire ne sévit pas chez les adventistes.

 

Et comme disent les Témoins de Jéhovah: Réveillez-vous!

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 11:52

Le journal France-Antilles a récemment interviewer un homosexuel chrétien et sorti cet article qui prête à réflexion sur la question du mariage pour tous comme sur l'homosexualité en général.

 

 

 

"POUR AIMER, ON A BESOIN DE LA DIFFERENCE »

 

INTERVIEW. Professeur d'espagnol, essayiste, chroniqueur, catholique et... homosexuel, Philippe Arino est l'auteur de "L'homosexualité en vérité". II était en Martinique du 17 au 24 mai. Au cours des conférences qu'il a données, il a expliqué pourquoi il était opposé au mariage pour tous.

 

Comment vit-on son homosexualité quand on est catholique ?

 

Ce qui n'est pas compatible, c'est la pratique religieuse et la pratique de l'homosexualité. Ce n'est pas l'homosexualité qui est rejetée. Les personnes qui m'accueillent le plus, c'est quand même les cathos. Et celles qui m'attaquent le plus sont les personnes homosexuelles pratiquantes ! Cela prouve bien que l'église catholique ne rejette absolument pas les personnes qui ressentent un désir homosexuel.

 

Est-ce à dire que l'homosexualité ne définit pas l'identité de la personne?

 

La seule chose qui existe dans l'homosexualité est le désir homosexuel, en tant que ressenti. Ce désir ne définit pas une personne. L'espèce « les homos » n'existe pas! Et ce n'est pas parce qu'on ressent un désir pour des personnes de même sexe que l'on doit forcément s'y adonner. Ce n'est donc pas nécessairement une pratique, même si on veut nous faire croire le contraire. Dans ce cas, que fait-on de l'adolescent qui se ressent homosexuel et qui n'est pas encore passé à l'acte ?

 

En d'autres ternies, vous prônez l'abstinence?

 

Oui. Pas parce que l'église me le demande, mais parce que j'ai compris que la pratique homosexuelle et le couple homosexuel n'étaient pas le « meilleur » que j'avais à vivre. Je ne suis pas le seul à le dire. Mes amis qui sont en couple le disent aussi. Ils voient que ce n'est pas le chemin dans lequel ils se sentent compris, joyeux, rayonnants ou porteurs de vie. Ce qui m'a ouvert les yeux et fait choisir le chemin de la continence - c'est-à-dire de l'abstinence pour Jésus - c'est d'avoir identifié le désir homosexuel comme une blessure, une souffrance et parfois comme une violence qui a été subie. Je viens d'avoir 33 ans. Je ne me définis pas comme homosexuel. Je suis Philippe, homme et enfant de Dieu. Mais le désir homosexuel est présent. Simplement, je le maîtrise. J'ai arrêté de croire en l'amour homosexuel en janvier 2011. Et donc j'ai aussi arrêté la pratique. Je ne suis plus esclave de ce désir. Je l'ai mis à distance et je l'explique.

 

Pourquoi le couple homosexuel est-il facteur de souffrance?

 

Pour aimer, on a besoin de la différence. Le couple homosexuel, quel qu'il soit, a éjecté la différence des sexes. Or, ce n'est pas une petite différence. C'est ce qui fait qu'on existe, qu'on peut vivre dans un couple la complémentarité. La différence des sexes ouvre à la vie. Donc, cela touche l'individu, le couple et la famille. Le couple homosexuel ne vit pas cette altérité fondamentale et heureuse. C'est pour cela qu'on ne peut pas dire que le couple homosexuel est un couple comme un autre.

 

Ce qui explique que vous soyez opposé au mariage pour tous...

 

Oui, comme toutes les personnes homosexuelles ! Il y a encore quelques mois, le mariage représentait aux yeux des homosexuels le carcan bourgeois à ne surtout pas reproduire. Et, là, parce ce qu'il y a eu une propagande démagogique du gouvernement, qui a fait croire à h majorité des personnes homosexuelles qu'elles seraient valorisées ou reconnues à travers ce mariage pour tous, on a assisté à un changement d'avis des personnes homosexuelles sur ce mariage. Un changement trop radical pour être vrai. Même si on nous donne le droit de nous marier, on ne vivra pas la réalité du mariage. Un droit n'est positif que s'il s'adapte à la réalité de la personne à qui on le donne. La réalité du mariage, fondée sur la différence des sexes et qui ouvre à la filiation, ne correspond pas à la réalité de couple des personnes homosexuelles. On nous fait jouer un sketch ! C'est une fiction amoureuse et anthropologique, car elle touche à la filiation. Mais, la vraie liberté, ce n'est pas avoir le choix, c'est poser le choix du meilleur !

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 15:10

Une lectrice m'adresse ce commentaire:

"Mr Valleray, j'ai lu avec attention votre écrit concernant ces pasteurs au comportement licencieux. Je confirme : ça existe car je l'ai moi même subi: avances malsaines de pasteur vous racontant alors que vous êtes ado une relation sexuelle qu'il aurait vu en se rendant chez quelqu'un; et passant son temps à vous espionner et à vous attendre à l'aller et au sortir de vote lycée pour vous interroger sur votre supposée vie sexuelle qui n'existe que dans son imagination..... ou encore cet ancien essayant toujours en vous disant bonjour de vous embrasser sur la bouche et qui se trouve offusqué quand vs lui intimez l'ordre d'arrêter et veut aussitôt vous faire passer pour une allumeuse qui l'accuse à tort ..... Ou encore cet ancien , bien sous tout rapport qui fait des avances à sa propre belle-sœur et est furieux de son refus..... OUI TOUT CELA EXISTE et ce sentiment de profonde solitude aussi face à tout ce système qui vous enferme dans un vase clos et ne supporte aucune remarque visant à dire : "je me sens mal". Je dois reconnaître que j'ai rencontré UN pasteur qui m'a semblé digne de ce nom et avec lequel j'ai pu discuter librement en me sentant comprise et respectée dans ma vision des choses. J'aime Dieu mais je me sens dépérir et sans le courage de partir mais je crois de plus en plus qu'il faut que je le fasse. Je suis adventiste car mon plus grand désir est de voir revenir celui que j'aime profondément mais je veux me sentir libre de l'attendre. Il y a des gens bien partout et seul le Christ sait où! Que Dieu me donne la force de faire le bon choix car c'est urgent!!!!!!"

 

Un autre lecteur répond à cette lectrice:

" Membre en pleine mutation ", j'ai retenu de votre message les termes suivants : " sentiment de profonde solitude ", " je me sens dépérir " " liberté ", " urgence "... Je dois vous dire que j'ai vécu tout cela de 2010 à début 2013... Pour m'en sortir, j'ai demandé à être enlevé des registres de l'église...Ce qui fut fait sous forme de radiation pour abandon de la Foi, alors que dans mon courrier je soulignais et précisais que ma FOI en JESUS MON SAUVEUR est intacte. L'église adventiste est, non pas le royaume de DIEU sur terre, mais le royaume de l'hypocrisie, de l'uniformité, du protocole, du conformisme et j'en passe... Vous ne pourrez pas y exprimer votre mal être et malaise... Les membres de l'église adventiste ne supportent pas et n'acceptent pas que leurs croyances soient remises en question ou interrogées (sauf quand ils se retrouvent eux mêmes en difficulté) ...Toute tentative de réflexion, de lucidité est vécue par eux comme un danger... j'ai compris pour ma part que l'unique solution était la rupture avec l'institution adventiste et la grande majorité (pour ne pas dire la totalité...) des membres d'église que j'avais fréquenté depuis des années. Ces personnes sont TOXIQUES et DANGEREUSES car elles vivent dans le monde de la religion partisane qui n'a rien à voir avec la spiritualité libératrice prônée par Jésus... Je vous souhaite donc bon courage sur un chemin qui n'est pas facile : celui de la LIBERTE en JESUS... "

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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 16:03

Le dernier numéro de L'EXPRESS consacre sa couverture et un article de 11 pages aux pervers narcissiques. Je me suis senti immédiatement concerné pour deux raisons. D'abord parce que j'ai moi-même affronté des narcissiques pervers dans le cadre professionnel, l'un deux étant un méga spécimen du genre. Deuxièmement parce que les communautés religieuses fondamentalistes ou sectaires sont  des milieux extrêmement propices à l'émergence des narcissiques pervers.

L'EXPRESS a fait ce choix éditorial parce que les narcissiques pervers sont de plus en plus nombreux dans des sociétés dont le fonctionnement leur est de plus en plus propices. Il semblerait qu'ils représentent 10% de la population.

Mon expérience de 33 ans comme ministre du culte m'a appris que bon nombre de dirigeants religieux, cléricaux ou laïques, étaient des narcissiques pervers, leur proportion étant facilement le double de ce qu'elle est dans le civil. Ceci pour deux raisons très simples: la première c'est que la sacralisation de la fonction cléricale et des fonctions qui y sont associées offre aux narcissiques pervers un cadre idéal afin d'exprimer leur besoin de toute-puissance, de valorisation personnelle, et d'emprise sur l'autre; la seconde c'est que le regard que portent les croyants (collègues comme membres) sur leurs dirigeants fait d'eux des complices faciles au fonctionnement des narcissiques pervers.

L'article de l'EXPRESS focalise sur les narcissiques pervers dans le cadre familial, mais les milieux professionnels et religieux sont aussi tout particulièrement concernés par le phénomène.

Mon expérience personnelle m'a amené à m'intéresser à la question et j'ai eu l'opportunité d'ingurgiter une abondante littérature sur le sujet, mais j'ai fait le choix de vous proposer un article tiré de gendd.over-blog.com, ce qui m'évitera - je l'espère -  le reproche d'écrire ma musique et de danser dessus. Je me permets de le reproduire ici dans son intégralité en invitant les lecteurs qui font partie d'une communauté religieuse à appliquer la grille d'analyse que propose cet article à leurs dirigeants religieux. Cet exercice sera encore plus intéressant si le lecteur connait le fonctionnement de ses dirigeants religieux non seulement dans le cadre ecclésial mais aussi dans le cadre familial. En effet, l'article de gendd.over-blog.com  définit le fonctionnement des narcissiques pervers autant dans le cadre familial que dans le cadre professionnel ou social.

 

 

gendd.over-blog.com

Le pervers narcissique

(personnalité, victime et justice) .

 

La personnalité du manipulateur pervers ou pervers narcissique : 

 

     C'est le psychanalyste Paul-Claude Racamier qui est un des premiers à avoir décrit le concept de pervers narcissique. Les pervers narcissiques sont considérés comme des psychotiques sans symptômes, qui trouvent leur équilibre en déchargeant sur un autre la douleur qu'ils ne ressentent pas et les contradictions internes qu'ils refusent de voir. 

     Ils ne font pas exprès de faire mal, il font mal parce qu'ils ne savent pas faire autrement pour exister. Ils ont eux-mêmes été blessés dans leur enfance et essaient de se maintenir en vie. Ce transfert de douleur leur permet de se valoriser aux dépens d'autrui. Sous l'influence de leur soi grandiose, les pervers narcissiques s'attaquent à l'amour de soi, à la confiance en soi, à l'auto estime et à la croyance en soi de l'autre. 

     Le sujet dont la personnalité présente un profil pervers narcissique organise, par un travail de sape psychologique, la démolition mentale de l'autre. Ses moyens sont ceux de la dévalorisation, de l'humiliation, du dénigrement, mais aussi de la brimade, du discours contradictoire et paradoxal, de la polémique systématique. Le recours à l'allusion, au non dit et sous entendu est fréquent, de même que rabaisser les agissements de l'autre, nier ses accomplissements et faire silence sur ses réussites. La logique du bourreau est en fait celle de la protection, souvent prisonnier d'une image négative de lui même caractérisée par un narcissisme pathologique, il a besoin de dominer, d'exploiter le temps et les qualité de l'autre.

La personnalité narcissique présente au moins 5 des manifestations suivantes.

  • le sujet a un sens grandiose de sa propre importance
  • il est absorbé par des fantaisies de succès et de pouvoir
  • il pense être spécial et unique
  • il a un besoin excessif d'être admiré
  • il pense que tout lui est dû
  • il exploite l'autre dans les relations interpersonnelles 
  • il manque d'empathie
  • il envie souvent les autres
  • il fait preuve d'attitudes et de comportements arrogants   

(Extraits tirés du blog de M.A-.Thulliez)

 

- Portrait de la victime :   

     Douée et consciencieuse, elle est tournée vers l'extérieur et n'hésite pas à donner. Intelligente et pleine de vie elle manque cependant de confiance en elle et s'épuise à tenter de plaire à tous. Généreuse, elle ne peut se résoudre à la perversité du manipulateur et peut trouver des excuses à son bourreau. Elle n'hésite pas à se remettre en question à chaque critique ou acte déplacé. Petit à petit la victime perd confiance et dépérit.

Lorsque la victime comprend qu'elle n'est pas à l'origine de tous les problèmes et qu'elle se résout à réagir elle n'est plus que l'ombre d'elle même. Le combat n'en est que plus difficile. Il existe deux sorte de victimes : les victimes déprimées et en même temps agressives (agressivité qui leur permet de rester vivants) et les victimes complètement anéanties et qu'il faut alors accompagner. 

 

  Comment sortir de cet engrenage ? 

         Pour se sortir de ce cercle infernal il faut retrouver l'affirmation de soi associée à un cadre juridique. L'affirmation de soi nécessite une remise en question et une retrouvaille avec soi-même. Ensuite arrive le choix de la rupture, que ce soit dans le monde du travail ou au sein du couple. Quand on arrive à cette ultime décision, c'est que les autres se sont avérées inutiles.

Le harceleur estime n'avoir aucun changement à faire, c'est pourquoi il faut éviter les séances de médiation qui se soldent toujours par un retournement de situation contre la victime. En effet dans ces situations le bourreau, de par ses capacités à séduire et à manipuler, se transforme comme par magie en victime de la situation. Pour sortir de cet engrenage, la seule arme est de recouvrer l'estime de soi et mobiliser toute son énergie pour quitter son statut de victime. Dans ce cas la justice sera une aide précieuse. 

La dépression : c'est un des risques encourus si on est victime d'un harceleur, vous pouvez cliquez sur le lien suivant (test de dépression de Beck en ligne sur psychomedia.qc.ca)http://www.psychomedia.qc.ca/. Attention, ce test est présenté à titre informatif et non pas dans un but d'autodiagnostic. Le test ne peut se substituer à l'avis d'un spécialiste.   

 

La justice :  

     Quand la victime aura fait le chemin nécessaire, elle conclura qu’elle n’a pas d’autre choix que d’envisager la séparation avec le partenaire pervers.  La préparation de cette séparation doit se faire dans le secret absolu sous peine de voir le harcèlement redoubler ou que le manipulateur ait le temps de préparer un dossier  destiné à contrer le vôtre. Attention, celui qui a démasqué un pervers devient la "bête à abattre ou la brebis galeuse au sein du groupe".

  • Il est préférable de choisir un avocat spécialisé dans le harcèlement moral qui pourra vous défendre en toute connaissance de causes. D'autant que le pervers est dans le délit, il est hors norme, il transgresse les lois, tout lui est permis et il peut se rendre insolvable. 
  • Préparer un dossier clair, apporter des preuves indispensables (documents, certificats médicaux, attestation de témoins qui ont constaté les différences de traitements ou les humiliations). 
  • Dans le cas de violences physiques, il faut faire établir un certificat médical et accepter des ITT (Interruption Temporaire de Travail) indispensables pour que la plainte déposée soit remise au procureur et prise en considération. 
  • Dans le cas du couple (violence physique), une requête à fin de divorce pour faute avec demande de mesure urgente est possible. La séparation de corps est alors décidée rapidement avec des mesures afin d'assurer le logement et les ressources financière de la victime.
  • Il faut savoir qu'une procédure peut durer longtemps. S'il y a contentieux devant le tribunal des Prud'hommes le harceleur ou le manipulateur essaiera de gagner du temps en renvoyant les audiences afin de vous épuiser davantage. Ce combat demande beaucoup de patience, de travail et de pugnacité, c'est pour cela que des aides extérieures sont indispensables (médecin, psychiatre, avocat, association, syndicats, ect.). Source : blog de l'Association de Défense Contre le Harcèlement Moral.   

 

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 23:19

Un ami m'a fait parvenir le document suivant  concernant une intervention de Marc Blondel auprès de Manuel Valls sur la question de la laïcité.

 Je suis curieux de savoir quelle sera la réponse du ministre, compte tenu de sa position sur la décision de justice concernant le port du voile dans l'entreprise privée.

17 mars 2013 Classé dans: GENDARMERIE,LA UNE,SOCIETE Publié par: Michel Munier

Marc Blondel, qui fut pendant 15 ans secrétaire national de Force Ouvrière préside aujourd’hui la Fédération Nationale de la Libre Pensée.

Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur Manuel Valls, il dénonce l’organisation des cérémonies organisées par les gendarmes pour honorer leur Sainte Patronne Geneviève, et souhaite que le ministre donne des instructions aux autorités concernées pour leur rappeler leurs obligations de neutralité de la gendarmerie nationale.

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> Teneur de la lettre :

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Monsieur le ministre,

Aux termes de l’article L. 4121-2 du code de défense, auquel sont soumis les militaires de la Gendarmerie nationale placés désormais sous votre autorité, « Les opinions ou croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres. _ Elles ne peuvent cependant être exprimées qu’en dehors du service et avec la réserve exigée par l’état militaire. Cette règle s’applique à tous les moyens d’expression. Elle ne fait pas obstacle au libre exercice des cultes dans les enceintes militaires et à bord des bâtiments de la flotte. »

En dépit de ces dispositions, qui concilient la liberté de conscience des gendarmes avec la séparation des Églises et de l’Etat, de nombreux escadrons de gendarmerie participent en corps à la célébration religieuse de la Sainte-Geneviève.

Depuis plusieurs années, des Fédérations départementales de la Libre Pensée en font la remarque aux autorités militaires concernées. D’une part, elles considèrent que la célébration de la Sainte-Geneviève porte atteinte à la nécessaire neutralité des services publics, rappelée par le Conseil d’Etat dans un avis rendu le 3 mai 2000 à propos de l’affaire Marteau et dans son rapport public de 2004 consacré à la laïcité. D’autre part, compte tenu de la force de l’esprit de corps, elles estiment que la liberté de conscience des militaires de la Gendarmerie nationale, qui ne sont pas catholiques ou ne pratiquent aucun culte, est également atteinte.

C’est pourquoi, le 14 novembre 2012, la Fédération du Nord de la Libre Pensée a saisi le préfet de ce département d’une demande d’interdiction de l’organisation par les unités de la Gendarmerie nationale de cérémonies religieuses en l’honneur de Geneviève. Par lettre du 13 décembre 2012, le représentant de l’Etat concerné lui a répondu que ces « […] manifestations se déroulent de façon détachée du service normal et réglementaire de la Gendarmerie, sans conséquence sur l’exercice de ses missions [et] ont pour principal objet de célébrer les valeurs et les principes d’engagement, de responsabilité et de service public […] » Il a également précisé que « chaque militaire [y] participe à titre individuel et volontairement. » Il nous paraît difficile de soutenir que ces manifestations religieuses du corps tout entier ne constituent pas une atteinte au code de défense surtout si elles ont précisément pour objet de célébrer le service public dont la neutralité ne saurait souffrir d’entorse.

De même, en décembre 2012, la Fédération de l’Ain de la Libre Pensée s’est adressée au préfet de ce département pour lui rappeler le droit applicable et s’étonner de sa participation ès qualité, aux côtés des gendarmes en tenue pendant les heures de service, à la cérémonie religieuse célébrée à l’occasion de la Sainte-Geneviève.

Sans insister sur le ton discourtois de sa réponse du 7 février 2013, celle-ci appelle de notre part trois observations. En premier lieu, le préfet de l’Ain ne répond pas sur le point de droit que la Libre Pensée soulève, une manière implicite de reconnaître le bien fondé de notre point de vue, tiré d’une lecture élémentaire de l’article L. 4121-2 du code de défense. En deuxième lieu, il qualifie de « républicaine » cette célébration, bien qu’elle procède d’un bref du pape Jean XXIII du 18 mai 1962. Quel que puisse être l’avis que l’on porte sur son pontificat, il est pour le moins audacieux de faire de cet évêque de Rome une source d’inspiration pour la République. Enfin, bien qu’il sache notre opposition radicale à l’existence même de ce type d’instance, dépourvue d’ailleurs en l’espèce de toute base légale, il pousse la perfidie jusqu’à proposer à la fédération de l’Ain de la Libre Pensée de participer à la conférence départementale de la laïcité mise en place par votre prédécesseur dans le prolongement du débat nauséabond sur l’identité nationale.

Enfin, dans une lettre du 26 novembre 2012, le bureau central des cultes du ministère de l’Intérieur a indiqué aux libres penseurs du département du Tarn, sur le même sujet, que « les militaires, fonctionnaires de l’Etat, peuvent assister à des cérémonies religieuses, en uniforme ou non, de leur propre chef en dehors du service, ou pendant celui-ci quand les circonstances l’imposent (tâches de représentation, obsèques religieuses de soldats morts au combat etc …) ou encore quand ces cérémonies s’inscrivent dans la tradition locale. » Ce ne serait qu’en dehors de ces circonstances que « la participation d’un militaire à une cérémonie religieuse ne saurait être obligatoire. » Le droit français n’étant pas coutumier, il ne nous semble pas que les traditions locales, en l’espèce d’ailleurs très répandues, sont de nature à justifier les célébrations religieuses de la Sainte-Geneviève par les militaires de la Gendarmerie nationale assemblés en corps, dont l’aspect traditionnel reste d’ailleurs limité puisque ces manifestations, très discrètes pendant des années, ont commencé en 1962 seulement.

En dépit de cette réponse qui ne nous satisfait pas et accessoirement au-delà de la polémique que semble vouloir entretenir le préfet de l’Ain à l’égard des libres penseurs de son département, la Fédération nationale de la Libre Pensée souhaite que vous donniez des instructions aux autorités concernées tendant à leur rappeler les obligations de neutralité de la gendarmerie nationale, sans préjudice naturellement du droit de chacun des militaires appartenant à ce corps de pratiquer le culte de son choix en dehors des heures de service et, au besoin, dans le cadre des aumôneries militaires.

Je vous prie de croire, Monsieur le ministre, à l’assurance de ma haute considération.

Marc Blondel, Président de la Libre Pensée

Complément du 16 mars à la lettre ci-dessus

Monsieur le Ministre,

Par correspondance en date du 5 mars j’ai, au nom de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, attiré votre attention sur la célébration de la Sainte-Geneviève par les escadrons de gendarmerie.

Notre observation se fondait sur la confusion entretenue entre la célébration d’une Sainte, par définition initiée et reconnue par la religion catholique et romaine, et la neutralité des gendarmes, fonctionnaires de la République.

A l’appui de nos affirmations, nous énumérions les comportements hiérarchiques dans certains départements.

A toutes fins utiles, nous devons préciser que dans la Loire, le carton d’invitation officiel précisait que la cérémonie religieuse était placée sous la présidence de Fabienne BUCCIO, Préfète de la Loire. Elle était suivie de l’énumération de la hiérarchie militaire annonçant que l’office religieux serait célébré par Monseigneur LEBRUN. Comment, dans ces conditions, ne pas comprendre l’émotion des citoyens.

L’affirmation publique d’un choix religieux par les représentants de l’autorité peut laisser supposer d’un comportement différent dans leurs interventions selon les citoyens et leurs éventuels engagements religieux ou philosophiques voire vis-à-vis des non croyant qui sont, rappelons le, majoritaires.

C’est la neutralité et le droit de réserve des fonctionnaires que nous défendons.

Dans ces conditions, vous comprendrez notre insistance et nous restons à votre disposition.

Dans l’attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, nos salutations républicaines et laïques.

Marc BLONDEL Président

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 23:06

Récemment, une amie m'écrivait pour me faire part du problème suivant: elle croyait à la personne du Christ, à son message, à son exemple, aux valeurs qu'il a portées, et elle souhaiterait être baptisée pour marquer symboliquement son engagement dans la voie du Christ. Cependant, elle ne se reconnaissait dans aucun système religieux chrétien ayant pignon sur rue. Or, le baptême pratiqué par ces différentes communautés n'est pas simplement la marque d'une nouvelle vie en Christ, c'est aussi et surtout l'acceptation du système religieux avec ses doctrines, ses normes, ses pratiques.  Et cet enfermement ne l'intéresse pas.

Cette amie évoque là un réel problème. En effet, dans le Nouveau Testament, le baptême chrétien est administré à deux conditions:

·         Croire au Christ

·         Faire l'expérience d'un renouveau de l'esprit: la conversion (la metanoia grecque qui désigne littéralement un renouveau mental). Ce renouveau avait comme signe extérieur dans l'église primitive le parler en langues, gage de la relation avec Dieu et de l'universalité de la foi.

Lorsque les chrétiens d'origine juive ont tenté d'imposer d'autres conditions en dehors de celles-là, l'apôtre Paul est monté au créneau et a défendu la position selon laquelle il ne devait être rien exigé de plus que  la foi en Christ et la réception de l'Esprit. L'épitre aux Galates est consacrée à ce débat.

Ce que réclamaient les apôtres judéo-chrétiens, c'était la pratique de la circoncision et l'observation des normes juives, sous-tendue du contrôle communautaire qui l'accompagne et qui se profile derrière ceux que Paul dénonce comme cherchant à "épier la liberté" des autres chrétiens.

Un compromis fut trouvé entre le mouvement des apôtres chrétiens judaïsants et les apôtres universalistes dont Paul était le chef de file. Il prévoyait que les néophytes devaient seulement s'abstenir de l'impudicité, des viandes sacrifiées aux idoles, et de la consommation de sang, et qu'aucune autre exigence ne devait leur être imposée. 

La base de ce compromis, c'était que la loi de Moïse était enseignée dans toutes les villes de l'empire où il y avait des synagogues, que ces éléments de connaissance concernant l'idolâtrie, l'immoralité et le non-respect de la vie étaient connaissance commune même en dehors du milieu juif, et constituaient des minima nécessaires dans le cadre de la vie communautaire.

Depuis, les choses ont bien changé. Chaque communauté chrétienne pratique le baptême comme signe d'adhésion à son système de croyances et de pratiques, et cet engagement est plus ou moins contraignant selon les communautés, plus ou moins sous-tendu aussi d'un système de contrôle.

Chez les catholiques, le baptême est très peu engageant dans la pratique. Les baptisés ne sont pas contrôlés dans leur croyances, leurs pratiques et leur vie quotidienne, à part quelques domaines spécifiques comme le mariage et le divorce, ou les funérailles, qui correspondent à des moments clés de l'existence.

Chez les protestants, le contrôle sur la vie de l'individu ira en augmentant avec le niveau de fondamentalisme et de légalisme de la communauté. C'est à dire que plus les textes bibliques seront pris au pied de la lettre , et plus la place de la loi sera centrale, plus le contrôle sera strict et intrusif jusqu'au point de prendre la forme d'un certain flicage de l'individu.

Ce que cela signifie, c'est que la nature et le sens du baptême ont été dénaturés par bon nombre de communautés chrétiennes, mettant les convertis dans une position difficile où ils doivent, soit adhérer à un système au lieu de proclamer simplement leur foi en Christ et le renouveau de leur esprit, soit renoncer au baptême.

Evidemment, certains diront que la foi est vide si on ne lui donne pas un contenu puisé dans les Ecritures qui dispensent l'enseignement du Christ, et ils auront raison. Le problème, c'est que ce qui est réclamé des convertis dans la plupart des cas, ce n'est pas l'acceptation des Ecritures comme norme de croyances et de conduite, mais du credo de la communauté, c'est à dire de la systématisation doctrinale des Ecritures telle qu'élaborée par les fondateurs et les penseurs attitrés de la communauté. Au point où le croyant n'a plus la possibilité de remettre en question le crédo, fût-ce au nom des Ecritures elles-mêmes. Il ne s'agit plus d'être baptisé comme disciple du Christ en ayant les Ecritures comme repère, mais comme adhérent à telle ou telle communauté avec son credo.

Dans d'autres cas, ce qui est réclamé c'est l'adhésion à des dogmes, qui sont encore plus normatifs et rigides que les crédos et les doctrines.

Par dessus le marché, le baptême signifie dans bien des cas l'acceptation de normes et de pratiques précises qui serviront à jauger constamment le croyant et impliqueront un contrôle permanent de sa vie allant parfois jusqu'à la violation de sa vie privée sur les plans financiers, vestimentaires, alimentaires, récréatifs, professionnels, intellectuels, sociaux et même sexuels. Dans ces communautés, le baptême correspond à une véritable perte de  liberté individuelle qui est présentée comme "le sentier étroit", le seul vrai chemin, par opposition aux communautés plus respectueuses des libertés individuelles mais taxées de pratiquer "le chemin large" qui serait un chemin de perdition.

Les "candidats au baptême" ne sont pas toujours conscients de ce que signifie exactement cet acte dans la communauté de leur choix, car ce baptême leur est présenté simplement comme l'acceptation du Christ et un symbole de conversion. Ce qu'on ne leur dit pas c'est que cette fameuse conversion n'est pas entendue comme un changement de paramètre spirituel, mais comme la conversion à un système. Il s'agit en fait "d'entrer adventiste ou évangélique ou témoin de jéhovah ou autre", comme on le dit de manière populaire.

 Ce n'est qu'après le baptême, et dans les moments de conflit entre leurs choix individuels et les exigences de la communauté qu'ils se trouvent confrontés à la difficulté. Mais c'est déjà un peu tard, et ils doivent alors s'imposer une expérience d'affrontement plus ou moins dur, voire de rupture parfois traumatisante.

Dès lors, c'est un vrai dilemme pour ceux qui souhaitent s'engager comme chrétiens par l'acte de baptême sans s'inféoder à un système qui les prive de "la glorieuse liberté des enfants de Dieu".

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 13:23

Cette semaine a été particulière. En effet, j'ai reçu le dernier chèque qui m'était dû par la Fédération adventiste de la Martinique suite à la condamnation dont elle fait l'objet par la cour prudhommale dans une procédure qui a duré 11 ans et qui a été jusqu'à la Cassation (voir articles antérieurs).

 

Une série de petits évènements apparemment sans importance ont accompagné la réception de ce chèque. 

 

Ce fut tout d'abord la présence de mon avocat auprès de la secrétaire au premier étage de son immeuble au moment où ce chèque m'était remis. En 11 ans, je ne l'avais jamais vu qu'au troisième étage, et jamais à l'accueil. Je n'ai pas manqué d'attirer son attention sur la valeur symbolique de cette coïncidence.

 

Plus tard dans la journée, j'ai croisé dans un supermarché quelqu'un que je n'avais pas rencontré depuis de nombreuses années. C'était cet ancien d'église (auxilliaire laïc des pasteurs) qui avait été le premier à lancer la curée en 1983 en réaction à l'action que j'avais commencé à mener pour concilier foi et culture, spiritualité chrétienne et identité antillaise.

 

Ensuite, le lendemain, je suis tombé dans un magasin sur le frère de la jeune femme mentalement fragile qui avait été instrumentalisée par certains  énergumènes de la Fédération adventiste pour tenter de m'envoyer en prison pour harcèlement sexuel sur mineure.

 

Et puis, hier, j'ai été reconnu dans un centre commercial par une vieille connaissance avec qui j'ai fait un brin de conversation. Je lui ai fait part des raisons théologiques pour lesquelles j'avais renoncé aux croyances adventistes, mais, curieusement, le seul conseil qu'il a jugé à propos de me donner au cours de cet entretien fut le suivant: "Tu devrais exposer les vices de ces gens pour qu'on sache qui ils sont."

 

Exposer les vices des gens n'a jamais été une préoccupation pour moi. Bien au contraire, le respect que j'ai pour la personne et la compréhension que j'ai de la faiblesse humaine, m'ont toujours gardé de ce genre de démarche. J'ai été connu et apprécié dans le milieu adventiste pour mon souci constant de préserver la dignité des gens, même lorsqu'ils étaient impliqués dans des défaillances ou des scandales sexuels. Cependant, pour marquer le terme de cette affaire sordide où des préposés à la direction de la communauté adventiste martiniquaise n'ont pas hésité à monter une cabale, je me permettrai, sans nommer qui que ce soit, de faire tomber le masque de ce corps pastoral adventiste qui a activement ou passivement participé à la machination destinée à m'avilir et me détruire.

 

Je leur dois cette dernière mise au point, et je m'y emploierai par une galerie de vignettes nées de 40 ans de souvenirs personnels et de confidences.

 

Le pasteur voyeur

 

J'avais quinze ou seize ans quand je me suis trouvé avec un jeune pasteur à la plage des Salines. Je nageais en sa compagnie. A ma grande surprise, il prit la direction de la plateforme située en pleine eau juste en face du Club Med. L'endroit était utilisé par les nudistes de l'hôtel pour se faire bronzer. Je ne m'attendais certainement pas à voir ce jeune pasteur faire la revue des vulves et des seins nus exposés au soleil. C'était un pasteur voyeur! N'empêche qu'il a fait une belle carrière et a pris une honorable retraite.

 

Le pasteur flirteur

 

J'en  ai personnellement connu un autre qui aimait bien s'habiller de manière élégante et se parfumer pour aller rendre de longues visites tardives à des sœurs qui avaient un faible pour lui. Lui aussi a fait carrière et bénéficié de sa double retraite (celle de la sécurité sociale et celle qui est versée en interne par la Fédération à ses pasteurs retraités).

 

Personnel protégé

 

Peu après le début de ma carrière pastorale, j'ai été mis au courant des frasques d'un de mes ainés pasteurs. Son penchant pour les femmes l'avait mis en difficulté dans une affaire de mœurs. Au lieu de le radier et le licencier, la direction l'avait expédié dans une île voisine pour se refaire une virginité pastorale pendant quelques années. Plus tard, il est revenu, et a pris une honorable retraite au terme de sa carrière pastorale avant de décéder bien des années plus tard. Quelques temps avant son décès, une amie me confiait comment elle avait été l'objet de sollicitations pressantes de la part de ce pasteur retraité et d'âge canonique. Il lui demandait de lui permettre de "mettre seulement un petit bout". . .

 

Un président surpris

 

L'une de mes sœurs m'a raconté comment elle fut choquée à l'occasion d'une visite inopinée à la résidence du président de la Fédération. C'était une belle demeure sur trois étages, juste en face des bureaux de la Fédération et du temple adventiste de la Pointe des Nègres. Il arrivait souvent aux membres d'église de s'y rendre en espérant voir le président. Lorsque ma sœur poussa la barrière cet après-midi là, elle ne le fit pas de manière assez bruyante, et cela lui valut de surprendre le président en train de caresser la cuisse d'une jeune femme complaisamment assise tout près de lui, tandis que sa propre épouse était à l'étage. Le couple pris en flagrant délit avait l'air, selon ma sœur, d'être visiblement embarrassé. Ce président à pris sa retraite dans l'Œuvre, et a reçu les honneurs de la communauté lors de son décès.

 

Un autre amateur de cuisses

 

De 1974 à 1977, j'eus la charge de coordonner les activités de la jeunesse adventiste de la Fédération. Ce fut à cette époque que je reçus la confidence d'une jeune femme qui était très active au sein de l'organisation. Un jour qu'elle se trouvait à bord du véhicule d'un pasteur d'âge relativement mûr, celui-ci se mit à la "taquiner" en exagérant la prononciation de son nom à résonnance africaine, tandis qu'il avançait une main baladeuse sur la cuisse de la jeune femme gênée mais trop décontenancée pour réagir. Lui aussi a connu les joies de la retraite et les honneurs funéraires de la communauté.

 

Le pasteur harceleur

 

Une autre amie m'a confié comment sa sœur quitta un jour les bureaux de la Fédération avec son corsage déchiré. Cette sœur s'était retrouvée avec le pasteur président dans son bureau après l'heure de clôture. Celui-ci, qui était pourtant marié, lui déclara sa flamme et voulu échanger avec elle un baiser. Devant le refus de la jeune personne, l'homme se fit plus pressant et tenta de la forcer. Ce fut là qu'elle dut s'arracher à lui en déchirant son corsage pour prendre la fuite. Celui-là aussi a connu la retraite et des funérailles honorables.

 

Le pasteur attoucheur

 

Il avait un certain âge, mais la poitrine opulente de sa petite nièce mineure et consanguine ne le laissait pas indifférent. Aussi ne pouvait-il s'empêcher d'essayer de les lui caresser. Malheureusement, la petite ne se laissait pas faire.

 

Le pasteur ancillaire

 

Celui-là a connu les félicités intimes du côté de Trinité avec une servante qui avait eu l'occasion de travailler dans ma famille. Il est toujours en activité.

 

Le pasteur bailleur

 

Un certain nombre de pasteurs se débrouillent pour construire plusieurs appartements qu'ils mettent en location. L'un d'eux a été mis en retraite anticipée parce qu'il offrait à certaines de ses locataires démunies la possibilité de lui régler les loyers en nature, et que la chose est parvenue aux oreilles des préposés à la direction. N'empêche qu'il bénéficie jusqu'à ce jour de sa retraite.

 

Le pasteur et son institutrice

 

Une de  mes amies mariée à un pasteur qui fut pour un temps officier de Fédération, me parlait d'une des collègues de bureau de son mari comme étant son "institutrice". On aura deviner que c'était sa façon humoristique et discrète de désigner celle qu'elle croyait la maitresse de son époux.

 

Le pasteur du petit bout

 

Pauvre jeune homme! Il ne sut pas résister aux charmes tout en rondeurs bien placées de cette collégienne qui vendit malencontreusement la mèche. Pour se défendre, il déclara qu'il avait à peine mis un petit bout! Lol! C'est sans doute la raison pour laquelle il est encore pasteur. Un petit bout de petit bout, ce n'est pas si grave, et ça ne mérite pas l'épithète irrévérencieuse de "pasteur coqueur".   D'ailleurs, la vérité, c'est que la relation entre ce pasteur et l'étudiante avait consisté en baisers et caresses intimes.

 

Le président téléphoneur

 

Un ami marin-pêcheur me racontait il y a déjà un certain temps qu'il s'était rendu compte (peut-être en consultant le relevé des ses factures téléphoniques) que le pasteur président de Fédération téléphonait assez régulièrement à son domicile en son absence, et à des heures pas très convenables. Qu'avait-il donc à dire à la femme de ce frère marin-pêcheur, ce pasteur président? "Viens et suis-moi; je te ferai pécheuse d'homme?"

 

Le pasteur de passage

 

Lui, il n'a pas de problème. Il vit avec une femme durant des mois sans être marié, mais en lui laissant entrevoir le mariage. Il bâtit une maison avec son aide, puis il rompt. Que voulez-vous? Les affaires sont les affaires!

 

L'invraisemblable

 

Il y a quelques années, j'étais en voyage aux USA. J'étais à la porte de l'hôtel avec un groupe d'amis lorsque quelques personnes s'approchèrent de nous. Parmi ces personnes, il y avait un visage qui me rappelait un collègue. Je lui en fis la remarque. Il me donna son nom en précisant: "Je suis son frère". Puis il ajouta cette surprenante déclaration: "Untel n'était pas le chrétien qu'on croit. Il s'amusait à radier les gens qui avaient commis l'adultère, mais il avait lui-même des femmes."

 

Je fus doublement interloqué. D'abord parce que la déclaration me fut faite à brûle-pourpoint, sans être sollicitée, et en présence de plusieurs personnes qui n'avaient rien à voir avec la communauté adventiste. Et ensuite, parce que le collègue en question était bien connu pour la rigueur morale qu'il affichait et pour sa promptitude à faire radier toute personne qui avait commis le péché de la chair.

 

Je regardai, l'air visiblement incrédule, le personnage qui me parlait. Etait-il dérangé? Pourquoi me tenait-il ces propos inattendus et choquants? D'autant plus que le frère en question était décédé. 

 

Il insista pour me confirmer ce qu'il venait de dire. Je lui demandai alors s'il savait à qui il l'adressait, s'il savait que son frère m'avait fait la guerre durant des années en me traitant de libéral corrupteur du fait que je m'opposais à sa politique de radiation systématique en cas de péché de la chair.

 

 L'homme me répondit qu'il savait très bien qui j'étais et que c'était la raison pour laquelle il tenait à m'informer.

 

Jusqu'à ce jour, je me demande si mon informateur était sain d'esprit ou bien s'il disait vrai.

 

Le pasteur capteur

 

Il y a quelques mois, un ami me confiait comment sa copine avait fait l'objet d'une tentative de séduction en bonne et due forme de la part d'une jeune pasteur pourtant marié.

 

Ce qui avait le plus choqué mon ami, ce fut que le dit pasteur avait choisi comme stratégie de séduction de le dénigrer auprès de sa copine pour tenter d'obtenir les faveurs de la belle. Hou le vilain! Il faudrait qu'il apprenne à être plus subtil s'il veut arriver à la retraite et en jouir.

 

Evangéliste ou copuliste?

 

C'est l'année dernière qu'un de mes amis m'a révélé quelque chose qu'il m'avait jusque là caché. Un jour qu'il cherchait son pasteur et président, ayant appris que ce dernier s'était rendu au chapiteau où il tenait campagne, il décida d'y aller accompagné de deux autres frères qui avaient eux aussi besoin de voir le pasteur président. Arrivé sur les lieux, il y trouva deux véhicules, celui du président, et un autre dont il connaissait la propriétaire. Ne se doutant pas le moins du monde que la présence des deux véhicules pouvait trahir quoique ce soit de louche, il se rendit tout droit sous le chapiteau et . . . Seigneur Jésus! Le pasteur était en vigoureuse copulation avec la sœur, alors que cette dernière n'était pas son épouse. N'empêche qu'il est toujours en fonction et jouira un jour de sa double retraite.

 

Le pasteur trouble

 

Celui-là, il a l'air d'un saint. On lui donnerait le bon Dieu sans confession, tant ses manières sont faites d'onction et de componction. D'ailleurs, ne lui a-t-on pas confié un certain temps les clés du bureau présidentiel? Mais s'il devait confesser, que dirait-il de la liaison qui lui fut reprochée avec une femme du nord de l'île? Ou bien de ce qui a poussé une jeune pensionnaire qui vivait chez lui à prendre soudainement la fuite vers la métropole? Mais peut-être y a-t-il prescription.

 

Conclusion

 

Je pourrais rajouter à cette liste de souvenirs et de confidences des dirigeants laïcs de la communauté adventiste, ou bien d'autres pasteurs qui appartiennent à leur hiérarchie mondiale, ou encore les deux ou trois malheureux qui ont été radiés ou licenciés parce que leurs frasques se sont avérées trop scandaleuses pour être étouffées. Mais à quoi bon? Ce qu'il m'importait de montrer ici, c'est le vrai visage de ce corps pastoral auquel appartiennent les individus qui ont fomenté en 2001 le sinistre complot qui visait à m'avilir et me détruire. A bien considérer les grands et les petits péchés de ces messieurs et dames, il y a largement de quoi occuper un responsable d'association pastorale.

 

En réalité, si choquant que puisse sembler mon propos aux personnes naïves, il décrit une réalité humaine fort compréhensible pour des êtres de chair et de sang. David, Salomon, Samson, et bien d'autres héros bibliques, ont largement démontré qu'il n'y avait là rien d'extraordinaire. Et puis, tous les "oints de l'Eternel" ne sont pas des chauds lapins.

 

Ce qui est inadmissible, c'est que ces mêmes pasteurs puissent concocter ou cautionner (activement ou passivement) une accusation infamante de nature sexuelle pour faire du tort à autrui. Ne devraient-ils pas commencer par balayer devant leur porte?

 

Et puis, les membres d'église qui nourrissent ces pasteurs de leurs dîmes sacrificielles, ne devraient-ils pas ouvrir plus grand les yeux tout en resserrant davantage les cordons de leurs bourses?

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 23:21

Le GRTP, c'est le GROUPE DE RECHERCHE THEOLOGIQUE POPULAIRE que j'anime chaque samedi après-midi. La démarche du groupe consiste à faire l'étude systématique des livres de la Bible sans aucun a priori idéologique ou confessionnel, et avec le plus de rigueur intellectuelle possible. Tous y sont les bienvenus, quelque soit leur appartenance religieuse ou leur refus de toute appartenance.

Voilà quelques avis exprimés par les personnes qui fréquentent ce groupe: 


 "Etudes très intéressantes. Analyses poussant à plus de clairvoyance sur le but des auteurs. Les contradictions (entre les auteurs) sont un peu dommage; cela laisse perplexe." Y. . . .

"Nous avons adhéré à ce groupe d'étude de façon spontanée. Depuis, l'étude rigoureuse des textes bibliques nous a permis et nous permet de mieux nous approprier les textes, revisiter l'interprétation que nous avions et de mieux vivre le relationnel."            Y. . . .

"Cette étude me permet d'avoir une démarche individuelle, une connaissance globale, une analyse critique des textes bibliques."             R . . .

"Ces études exégétiques et herméneutiques me permettent d'avoir une lecture plus intelligente et plus avertie des textes évangéliques. C'est vraiment passionnant."F . . .

"C'est bien."              M . . . .

"Ces études sont tout à fait édifiantes, nous permettant d'être enseignés dans une démarche intelligente de lecture de la Bible."               J. . . .

"Depuis que j'aborde les textes bibliues en évitant toute dérive d'interprétation erronnée, hasardeuse, et surtout personnelle, je développe des compétences de recherche documentée afin d'être le plus proche possible de l'intention de la pensée originelle."           N. . . .

"Ces moments de partage autour de l'étude du texte biblique sont à plus d'un titre un enrichissement pour moi et une manière de redécouvrir le projet de Dieu pour l'homme. J'apprécie particulièrement ces moments."             J. . . .

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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 14:50

Une lectrice, dont j'ai changé le nom afin de respecter son anonymat, m'écrit les lignes suivantes:

 

"Cher Joël, je tenais à vous remercier pour votre blog qui m'a apporté beaucoup de réconfort et qui m'a permis de me dire que ma pensée sur la religion adventiste n'était pas si fausse que ça. En effet, j'ai vécu pendant 5 ans avec un adventiste et il vient de rompre, sa religion en est une des raisons car je ne voulais pas le suivre dans sa pratique, mais je le respectais. J'en ai vu de toutes les couleurs avec lui mais surtout avec sa mère fanatique, je me suis senti forcée, même persécutée, j'ai subi des jugements des membres de leur église et le peu de fois où j'y suis allée, j'ai éprouvé plus de peur qu'autre chose à cause de "cette fameuse fin des temps et ses signes annonciateurs"... J'étais femme au foyer et trouvais totalement injuste qu'il payait sa dîme de 300 euros !, et qu'il ne pensait pas à me donner de l'argent de poche pour toutes les tâches faites à la maison. Je pourrai en faire un roman de ces 5 années de vie avec un adventiste où la religion DOMINAIT sur notre amour. Je suis catholique, non pratiquante du tout, je ne connaissais pas grand chose de la Bible, donc je ne pouvais pas me défendre de ce qu'il me disait de sa religion. Grâce à ton blog, j'ai pu ouvrir les yeux et me rassurer en me disant : "Suzie, t'es pas si folle que ça de douter de cette religion !" Voilà, je voulais juste vous dire merci beaucoup pour votre blog et que je continue à vous lire."

 

Ces quelques lignes sont très révélatrices. En effet, les gens qui sont à l'aise au  sein de la communauté adventiste sont essentiellement ceux qui ne se donnent pas le droit d'exercer la liberté et le privilége de la pensée critique. Toute personne qui jouit d'un certain recul par rapport aux croyances et aux pratiques de cette communauté ne peut que ressentir du malaise sur le plan intellectuel par rapport à la théologie, aux doctrines, et aux croyances,  comme sur le plan existentiel par rapport aux relations, aux pratiques, et aux comportements. Or, le drame c'est que les personnes qui font preuve de recul critique et ressentent du malaise sont culpabilisées par  celles qui fonctionnent en adeptes inconditionnels et crédules.

 

Je suis donc très heureux que ce blog contribue à décomplexer et déculpabiliser ceux qui croisent le chemin de l'adventisme et ont la chance de préserver leur capacité d'analyse critique.

 

Merci à vous chère lectrice pour ce témoignage. 

 

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  • : Site dédié à la lutte contre la pensée sectaire et à la promotion des libertés individuelles.
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